Les livres qui suivent sont l’occasion de populariser le jeu culinaire que j’ai inventé, donc voici les règles.

Ça se joue à au moins trois joueurs. Vous jouez à n’importe quel jeu de société, par exemple VILLE NOUVELLE que je vous propose en-dessous. Le premier du jeu remporte 7 points, puis 4, 2 et 1 pour les suivants. Le premier a l’occasion de remporter 2 points supplémentaires en apportant l’apéro lors du repas s’il le décide. Le dernier cuisine un plat issu par exemple de ces livres (il peut être aidé, notamment si c’est un enfant). Le choix du plat est déterminé par un vote (9 voix pour le premier, 5 voix pour les suivants). Le repas est noté sur 20 par la moyenne des notes données par tous sauf le cuisinier. On additionne les notes jeu et cuisine. Ainsi, le dernier peut terminer premier.

Le gagnant devient le nouveau président jusqu’au prochain jeu. Il propose une et une seule loi (prochaine sortie, règle familiale, projet quelconque, code de bonne conduite, etc…) qui sera débattue au suffrage universel (la voix du président est déterminante en cas d’égalité).

Bonne dégustation.

                                                           Frédéric

Il était une fois une petite souris appelée Pily. Elle vivait dans son trou, dans la maison de mamy Gallou. Cette dame, déjà vieille, vivait avec son chat, Gary.

Tous les jours, mamy Gallou cuisinait de bons petits plats et donnait le reste à son chat. Cela mettait en appétit la jeune Pily, mais le vieux matou, qui était par ailleurs à moitié sourd, empêchait la souris d’approcher.

Un jour, Pily fit une sortie. Elle détourna l’attention du chat avec sa balle et revint bravement avec un morceau de gruyère. Mais la vieille dame, en voyant l’animal, se mit dans tous ses états et fit un malaise. Pily, inquiète, courut jusqu’au téléphone et appela les secours. Gary restait au panier, mordant dans sa balle, car il n’avait rien entendu.

Les secours entrèrent et emmenèrent Gallou à l’hôpital. Lorsqu’il se leva, Gary se sentit seul et avait faim. N’ayant rien à manger dans les jours suivants, il se mit en tête de chasser Pily. Mais Pily était plus rapide que lui. Le vieux chat voulut même mettre une tapette avec le morceau de fromage qu’il restait, mais il se pinça et abandonna.

La seule solution pour Pily devint donc de cuisiner pour elle et pour le chat, pour éviter sa faim. Elle se fit livrer par internet à la maison de quoi faire une bonne pizza. Le livreur, à peine étonné de ne voir personne, déposa les articles à l’entrée, loin de la cuisine. Lily fabriqua donc un chariot pour les porter jusqu’à la cuisine. Gary ne gênait pas car il faisait sa promenade quotidienne dehors.

Pily se mit à cuisiner. Elle prit un tablier, elle étala la pâte, la sauce tomate, le fromage, les lardons. Elle se dépêcha de finir et mit sa pizza au four. Prise par cette occupation, elle fut surprise par le matou. Pour une fois, il l’attrapa. Mais l’odeur de la délicieuse pizza en train de cuire le prit au nez. Ce met était bien meilleur que ce petit bout d’animal !!!

Gary était pris entre deux sièges. S’il mangeait Pily, la souris ne lui ferait plus de bons petits plats. S’il ne la mangeait pas, la petite bête risquait de toujours effrayer mamie Gallou.

C’est alors qu’arriva, rétablie, mamy Gallou de l’hôpital. Elle surprit les deux animaux dans sa cuisine, un pizza au four. Elle était alléchée elle aussi par l’odeur. La pizza allait brûler, alors la mamy la sortit du four sans hésiter. Le chat lâcha alors la souris et se mit à table avec sa maîtresse.

La souris, qui avait très faim et qui ne voulait pas se faire voler, demanda à participer au repas. Lorsque la grand-mère sut que Pily était la cuisinière, elle l’invita à table.

C’est ainsi que dans la maison de mamy Gallou, une mamy, son chat et sa souris déjeunaient ensemble déjeunaient désormais tous les midis autour d’une table un délicieux plat concocté par ce maître-queue qu’était devenu la souris.