Petit port de pêche
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LE PETIT POT DE COMPOTE

C’est un petit pot de compote,

Qui se fait la malle,

Il s’est échappé de la poubelle

Au moment où l’éboueur,

Cet assassin, ce tueur,

Allait la vider dans sa benne,

De son grand camion vert.

Il se demande pourquoi il a été fabriqué

Si c'est pour finir sa vie en étant brûlé.

Au gré des vents il est balloté

Sur le macadam de la cité.

Il part à la conquête du monde

Et rencontre une petite souris,

Ils décident de visiter la ville de Paris

Et prennent le train jusqu’à la gare du Nord.

Un passager écolo veut ramasser le pot

Et le mettre dans la boîte à ordures,

Mais la souris le prend par la bouche

Et ils fuient à toute vitesse.

Ils prennent le métro

Et au milieu des détritus

Dans les couloirs de la RATP,

Noirs, souillés et crasseux

Ils ne sont pas dépaysés.

Mais alors qu’ils visitent

Le Musée des Sciences et de l’Industrie,

Dans ce bâtiment de La Villette,

L’exposition traite de l’écologie

Et du recyclage des déchets.

Alors le guide-conférencier voit le pot

Et le met à l’honneur dans son exposé.

Mais durant ces travaux pratiques

Devant des enfants médusés,

Le pot est écrasé et défiguré

Dans une machine à broyer

En billes de plastiques concassées.

Ainsi finit le pot de compote

Et la souris s’enfuit dans les égouts parisiens

Elle se fait un tas d’amis déchets

A qui elle raconte que l’humain

Transforme la vie des objets

Pour en faire une seconde main.

VIDAL

C’est un petit cheval

Ainsi prénommé Vidal,

Qui d’un coup détale

La crinière dans le vent.

C’est un petit sauvage

Et quand il mange son fourrage

Bien tard, au soleil couchant

C’est bien le seul moment

Où on peut l’approcher calmement.

Mais aujourd’hui le fermier

A décidé de le dresser

Pour pouvoir le monter,

Il prend son lasso

Lui murmure de jolis mots

Dans le langage des animaux,

Alors Vidal hennit

Car il a enfin compris

Que son ami était l’homme,

Qu’il lui voulait du bien en somme,

Lui a qui sa mère a raconté

Que son père avait été tué

Sur un champ de bataille au combat.

Raymond le fermier lui dit

Qu’aujourd’hui il peut être ravi

Car la paix a été signée là-bas

Dans le palais du roi,

Que ce qu’on attend de lui

C’est un spectacle en public

Pour montrer son poil magnifique

Avec sa démarche altière.

Alors Vidal se laisse faire,

Et au bout d’un certain temps,

Alors qu’il devient confiant,

La fille du fermier, Aurore,

Lui susurre qu’elle l’adore,

Elle lui harnache une selle

Et ils vont se balader

Dans la forêt d’à-côté,

Cette nature si belle

Et ils se mettent à galoper.

Mais une branche vient la désarçonner,

Vidal revient sans sa cavalière

Raymond comprend

Que sa fille est en danger

Agonisant par terre.

Vidal l’amène sur le lieu de l’accident

Mais Aurore restera handicapée.

A la force de ses cannes,

Elle continue à battre la campagne,

Elle est pleine de bonne volonté,

Vidal, elle ne l’a pas abandonné

Car c’est son amour, son trésor

Et au concours de beauté,

Alors qu’elle guide ses mors,

Il lui ramène la médaille d’or,

Une consécration bien méritée.

La photographie est une technologie

Qui vient tout juste de naître,

On immortalise la scène

Où on voit apparaître

Une jeune femme qui sourit

Avec son cheval qu’elle mène,

Elle a appris que l’espoir

Quand on ne veut plus se taire

Même meurtrie dans sa chair,

C’est son cadeau ce soir,

Elle a compris sa chance

De terminer son errance

Parce qu’elle vient de recevoir

La couronne de la gloire,

Quelque part…

Sur cette terre de Casamance !!!

L'ALCOOL TRISTE

Fils, mari, père,

Je ne veux pas

Aller au combat,

Je désespère

Que cette guerre

M’emmène dans l’au-delà.

C’est la journée de la femme

Mais sous les flammes

Du champ de bataille,

Je ne veux pas mourir

Pour qu’il ne te reste

Simplement une médaille

Je ne veux pas partir

Quand la peste

Frappe avec ce virus,

Oui, ma puce,

Tu es pénible quand tu bois,

Au début tu t'amusais

Comme une folle

Tu me reprochais

De ne pas être drôle

Puis est venue la banalité

De toujours être imbibée,

Mais je t’aime de tout cœur

Sur les champs d’honneur,

C’est la solitude

Qui te rend comme cela,

La bouteille est une habitude

Que connaissent de nombreux soldats,

Elle désinhibe leurs sens

Et ils partent à la guerre

Comme toi dans la misère,

Mais je pense

Que tu es admirable,

Car tu as enfanté

D'une fille formidable

Alors avant de sombrer

Le vin sur la table,

Je veux que tu songes

A tes responsabilités

de mère au foyer,

Comme tes désirs te rongent,

Je te fais la promesse

Que revenu du front,

je combattrai

Ce qui t'oppresse,

Je t’aiderai

A retrouver ta dignité

Pour de bon.

J’ai trop fumé

C’est aussi une addiction

Mais toi, tu as le cerveau embrumé

Retrouve ta féminité

Ton charme, ta séduction,

Je t'en supplie,

Tu n’as pas le droit

De m’abandonner,

Tu es unique

Et nous sommes unis

Par la loi,

Par l'église catholique

Et par la foi

Mais alors que j’apprends

Qu’un héros est mort

Quand il a eu tort

De sauver un copain

Que l’humain est grand

Avec ce coup de main

Aies le même courage

A devenir sage

Pour sauver l’amour,

Plante des fleurs tout autour

De notre maison

Lutte pour garder raison

Sans distiller la peur

En restant de bonne humeur

Car c’est l’alcool qui te vole

Toute ta ferveur,

Ta rage de vivre,

Lis ce livre

Sur l'ivresse

Et la tendresse

Où l’auteur

Pense avoir trouvé

Comment se tirer

Des barbelés,

Oui, nous deux

Nous sommes séparés

Par la violence des gueux,

Mais crions liberté

Le désespoir

Vient de me quitter

Car le général vient d’annoncer

Que nous avions la victoire,

Je viens te retrouver

Nous deux abîmés

Pour nous entraider

A retrouver notre vie,

Celle qu’on a abandonné

Quand tu m’as séduit

Quand nous nous sommes mariés

Et que la destinée,

Nous avait séparés

Quand nous étions à peine unis.

Finie la galère

De la misère et de la guerre,

Aujourd’hui chantons

Toute notre émotion

Toutes nos prières

Toute notre dévotion

A croire en Dieu le père,

Nous étions de la chair à canon,

Moi sur le front,

Toi à la maison,

Nos lettres racontaient

La grandeur des cyprès

Et les délices de l’après,

Nous y sommes

D’un coup de gomme

Je veux que nous retrouvions

Cette complicité

De vieux compagnons

Cet amour plein de perplexité

Quand nous avons changé

A cause du bruit des munitions,

J’avais peur que tu m’abandonnes

Pour céder à la consommation

Du vin, ta perdition,

Alors je le dis,

Je ne te laisserai plus partir

Dans les tourments de tes délires,

C’est mon pari

Pour apporter la paix

Dans mon foyer et dans mon pays

Toujours sous les cyprès.

CELIBATAIRE POUR TOUJOURS

Alors que de nombreuses filles

Voudraient prendre du plaisir avec moi,

Je leur dis que je ne suis pas une quille

Qu’on viendrait tâter chez moi,

Oui, je ne suis pas un prostitué

Alors je dis à celles qui veulent coucher

D’aller chercher un joli garçon ailleurs,

Ce n’est ni bientôt ni tout à l’heure

Que je vais me déshabiller pour du sexe,

Elle aurait beau se vêtir de latex,

Jouer le jeu de la jalousie et de la séduction,

Je lui dirai non sans émotions

Car je veux rester célibataire

Pour mon restant de vie sur terre,

Ce désir de rester seul chez moi

Je l'ai instauré comme étant ma loi.

A quoi bon se donner à fond

Si son couple devient une malfaçon ?

Alors je ne veux pas mentir aux femmes

Quand celles-ci ne font plus flamber ma flamme,

Alors si elles font leur numéro de charme

Qu’elles pleurent à chaudes larmes

Un flot continu de déceptions :

Quand je dis non, c’est non !!!

Bien sûr que je songe à des amourettes

Pour celles à qui je conte fleurette

Mais c’est une relation sans lendemains

Je mentirais si je disais que j’étais devin,

Que je lis dans le marc de café et dans le vin

Que je n’aurai plus jamais aucune ouverture,

Mais pour moi, le passé, le présent, le futur

Je ne le vois que dans la littérature

Car je suis un homme d’âge mûr,

Et les jeunettes, je les bloque à la censure

De ces mots qui sonnent pour elles

comme la déconfiture d'être belles.

Je me suis déjà pris un râteau

Et je trouve cela plutôt rigolo

quand on ne s'accorde pas sur le même do.

Mais les femmes sublimes,

Ce sont des sirènes qui vous animent

Et qui vous font tomber dans l'enfer, dans l'abîme.

Alors celles qui veulent passer en force,

Je leur signifie en langage morse

Que l’histoire est finie avant de commencer

Que le sexe, ce n’est ni au présent

Ni au futur ni au passé,

Car il arrive à un moment

Où on n’a plus envie de se marier

Où l’acte d’amour n’est plus une nécessité

C’est peut-être la vieillesse me direz-vous

Et que le plaisir en solitaire est suffisant

Oui je meurs si je mens

Mais quand on ne veut pas de petit bout

Ça ne sert à rien d’aller brouter les minous

Les gougeas qui ne songent qu’à tirer

Quand leur but est de parader avec leur conquête,

Je trouve qu'ils ont l'air un peu bêtes

Car ce n’est pas vraiment ma tasse de thé

Et s’ils me racontent leurs actes manqués

Je leur dis qu'ils ne me font pas fantasmer

Car je pourrais avoir l'âme sœur à côté.

Alors à vos marques, prêts, partez,

Je ris quand j’entends ces jeunes bombes

Dire qu’elles mettraient dans leur lit même une tombe,

Je ne suis pas encore un macchabé

Alors passez vite votre chemin loin de chez moi,

J’ai encore du sexe à pile en émoi

Et si je ne veux pas conclure

C’est que je ne veux pas payer la facture

De la maison, des enfants, de la voiture :

Pour mon couple c’est la fin de l’aventure.

JEAN-LOUIS

A la station Aubert,

J’ai rencontré Jean-Louis

Qui m’a chanté :

Argent trop cher,

Marre de la guerre,

Fin de la misère.

Je lui ai répondu :

Ça, c’est vraiment toi,

Viens chez moi

Et sonne à l’hygiaphone,

Il m’a raconté des histoires,

Il m’a dit : Cendrillon

Veut aller à New-York avec toi

Car elle a déchanté de son prince charmant.

On a discuté toute la nuit,

On a refait un autre monde,

Le jour s’est levé, il m’a quitté,

J’ai ouvert la radio

Et j’ai écouté les infos,

La bombe humaine avait explosé

Pendant que nous avions chanté,

Heureusement il n’y avait pas de dégâts,

Simplement des filles amoureuses

Qui voulaient une fin heureuse

A toute cette pagaille tumultueuse.

La prochaine fois qu’il viendra,

Je jouerai de la guitare avec cet ami,

Ce sont les artistes qui chantent

Que la lune est blonde.

Moi, pour que personne ne me mente,

Pour que la terre continue d’être ronde,

Je voudrais qu’il revienne avec ses écrits

Me raconter comment terminer tous ces conflits,

Alors finalement j’ai appris

Que Téléphone, c’était fini,

J’étais déçu, désorienté, contrit,

Mais je me suis fait une raison,

Celle d’écouter ses chansons,

Bien au chaud, dans ma maison.

JE VOUS SOUHAITE UN TRES JOYEUX NOEL

Pour ceux qui ont la chance de se retrouver,

C’est le moment de festoyer.

Foie gras, crevette, huître

Et la fameuse dinde aux marrons,

Papa Noël verra à travers la vitre

Que c’est ensemble que nous l’attendons.

Il a promis qu’en cette année difficile

Il serait très généreux avec les enfants,

Il ne congratulera pas que les plus dociles

Mais aussi ceux qui sont entreprenants.

Oui, les amoureux s’embrasseront sous le gui

Et réciteront ensemble les poèmes qu’ils ont appris,

J’entonne avec mon instrument de musique

Les chants de Noël les plus romantiques,

Les étoiles en scintilleront de plaisir ce soir,

C’est un peu leur moment pour rappeler

Que ceux qui veillent tard peuvent boire,

Simplement ils resteront bien sagement

A dormir là où comme des adolescents,

La naïveté de la Nativité les surprend,

Le petit Jésus voit le curé le célébrer

C’est normal, c’est sa soirée de gala

Il y a 2022 ans en Galilée

Ce bébé naissait comme dans un chou,

Car c’est Marie qui a porté le fils de Dieu

Il est venu de nulle part et c’est le clou

Du spectacle qui le verra faire ses adieux

Bien des années plus tard avec les miséreux,

Alors un peu de charité en pensant à lui,

Au catéchisme on m’a toujours appris

Que la fraternité des religions

Honorait ceux qui en avaient fait une raison.

Alors joyeux Noël à la planète entière,

Quand les explorateurs crient : « Terre, terre, terre !!! »,

C’est qu’ils croient que le saint Esprit les a guidés,

La science en progressant a fait gagner l’homme

Mais moi je sais qu’elle est parfois terrible en somme,

Là il ne s’agit pas de travailler en cette merveilleuse veillée,

Il s’agit simplement de passer du bon temps ensemble

Et ce qui nous rassemble en dehors de la religion

Ce sont les habitudes comme traditions,

Messieurs, dames reprenez un peu de bûche glacée,

C’est offert par la maison qui vous a hébergée.

Demain le papier crissera sous les doigts,

Et vous découvrirez vos cadeaux des rois mages,

Ils ne sont pas arrivés, retardés par les nuages,

Mais ils vous combleront comme ils l’ont promis là,

Au fond, faut-il vraiment être matériel

Dans cette société de consommation ?

On fête la victoire de l’éternel

Et on doit garder toute notre raison

Pour ne pas sombrer dans le superficiel,

Oui, cette fête nécessite d’être un peu profonds

Et de penser à ceux qui n’ont pas de maison,

Les bénévoles passent leurs soirées d’hiver

A leur offrir un café, un thé, un verre

Ils sont comme le petit Jésus à sa naissance,

Sur la paille de l’étable de Bethléem

Alors le plaisir sera cette aisance

A brandir ce fabuleux diadème,

Le mariage entre toutes les sensibilités,

La réunion des gens différents

Qui souhaitent partager la fraternité

En attendant sagement le nouvel an,

Bien sûr qu’on est heureux pour eux,

Mais quand la réalité de l’existence surgit,

C’est simplement la symbolique de la vie

Qui nous fait croire que nous sommes heureux.

Pour une fois, oublions toute cette philosophie,

Le principal est d’être repu auprès de la cheminée

Un moment doux que nous devons tous partager

Et si vous voyez les rennes cette nuit,

Prévenez-nous, ils seront aussi accueillis

Sur notre toit, on voudrait de la neige

Mais le climat, du froid, s’allège

Alors les vacances terminées,

Il faudra se remettre à travailler

Pour que les saisons puissent continuer de tourner,

Automne, hiver, printemps, été,

A nous de promettre de moins polluer,

Le Père Noël en a une forte sensibilité

Car il doit avoir son traineau

Pour distribuer ses cadeaux

Cher petit, tu peux l’annoncer :

Que commencent les festivités

Et qu’on oublie toutes les difficultés,

C’est le moment de la communion

Sans se poser de questions,

On verra plus tard ce qui nous divise

Pour l’instant au plus juste on avise

Pour que personne ne regrette la fête,

Quand demain le garde-champêtre

Annoncera la signature de la paix,

Oui, c’est le moment parfait

Pour que les soldats boivent un coup

Et arrêtent de tuer dans les tranchées surtout,

Quant à ceux qui ne pensent qu’à leurs sous,

Ils seront punis par la générosité

Car ils ne vont pas être congratulés

Pour avoir profité des pauvres gens

Pour avoir assommé au nom de l’argent,

Le roi, ce soir, c’est l’enfant

Pensez à en faire, ils veilleront sur vous plus tard,

L’assurance-vie qui empêche qu’on s’égare

En pensant très égoïstement

Que nos travers, nos penchants

Ne seront pas jugés par les gagnants,

Jésus avait bien dit de s’aimer tout haut,

N’est-ce pas la promesse d’arriver tout beau

A l’heure aux portes du Paradis,

Quand les cloches annoncent minuit,

On commence la prière sans bruits

Et on se dit que si la misère exaspère,

Nous, en attendant on espère

Que nos souliers, demain matin, seront remplit

Selon nos vœux quand on a écrit cette lettre

Où on disait au Père Noël quoi mettre

Pour nous rendre très fiers de ce pari

Qu’un jour ou l’autre on sera les héros

Les plus sages de la Terre

Ceux qui par solidarité enfantine

Auront dit au dictateur de partir

Avec une délicieuse comptine

C’est le diable qui va souffrir,

C’est normal, on célèbre le fils de Dieu

Et si on ne veut plus être embêtés sous nos cieux,

Noël n’est pas vraiment le jour des méchants

Et cela devra l’être toujours dorénavant.

Jésus, Marie, Joseph,

Vous ne connaissiez pas votre destinée,

Là-bas en Galilée

Mais des gens se sont sacrifiés

Pour honorer la mémoire de votre vie,

Le miracle est que même les abrutis

Croient les histoires des évangiles,

Les Archanges et les Saints

Sont les martyrs de votre mémoire,

En buvant un peu d’eau sacrée,

Une illumination m’est arrivée,

Ce ne sont pas des guirlandes

Mais tout simplement cette offrande

Ce texte que chacun peut écrire

Pour jouer la plus belle chanson de Noël,

Cette façon un peu d’adoucir

Un monde qui se concentre enfin sur l’essentiel,

Croyez aux valeurs de chaque religion

Comme le plus juste des référentiels.

Alors à toutes vos questions existentielles,

Ce soir ne vous prenez pas la tête,

Chers amis, je vous souhaite un Joyeux Noël

Plein de surprise, c’est la joie qui vient

Et le monde sera doux et sucré comme du miel,

Ne pensez pas à demain

Mais simplement à faire la fête,

On ne sait plus vraiment rire à notre âge

Mais au fond, les célébrations sauvent du carnage

Car on ne veut pas revenir au Moyen-Age

Et les défis à relever sont ceux des futures générations,

J’espère qu’il y aura d’autres élus de Dieu

Pour en faire l’annonciation

Car on ne croit qu’eux

Tellement ils sont bons. 

MON EX ET MOI

Je parle d’un temps ancien,

Il y a bientôt vingt-cinq années,

Où mon ex et moi on s’est bien amusés,

On a fait des cochonneries

Avec les préliminaires

Et il faut avouer qu’on a bien aimé.

Oui mais voilà je n’étais pas amoureux,

Bien sûr en pleine jeunesse,

On a passé de bons moments

A regarder des films au cinéma

Ou au magnétoscope de la télé.

Elle m’a admiré quand j’ai cuit des patates

Ou quand j’ai gagné au Trivial Pursuit,

Ce que je n’ai pas dit c’est que c’était la première fois

Que j’avais la main d’un grand chef cuisinier

Oui, elle m’a demandé quand je lui ai dit

Que je n’étais pas amoureux d’elle,

Mais plutôt d’une belle là-haut en Angleterre

Si je ne la prenais pas pour une pute,

Là je n’ai rien répondu, j’ai filé droit,

Comme parfois elle était chiante,

J’ai voulu la quitter mais elle m’a rattrapé

Alors que j’allais monter dans ma voiture,

Et ce n’est que quand je suis retourné étudier

Et que je me suis confié à ma danseuse

Que c’était ma première fois

Un peu pour la draguer,

Surtout pour lui dire que j’étais libre

Que je le lui ai téléphoné que je ne voulais plus d'elle,

Elle m'a fait toute une scène de ménages,

Elle a pleuré de toutes ses larmes

Quand j'ai refusé de l'accueillir sur mon campus universitaire,

Bien loin là-haut, en Angleterre

Mais voilà ma déesse n’a pas su me prendre la main

Comme l’avait fait Nathalie, ma première copine avérée

Qui par inadvertance deviendrait ma confidente

Mais avec qui je n’aurai plus de rapports sexuels,

C'était pour ne plus être puceau que je l'avais draguée

Et pouvoir conclure avec la femme de ma vie,

Celle qui n'est jamais venue, qui n'est jamais arrivée.

Alors quand la maladie m’a frappé,

J’étais un jeune mâle en manque de femme,

J'étais bien seul dans ma vie privée

J’ai tout perdu, amour et amitié

Sauf les anciens qui sont restés.

Alors si j’ai un conseil à donner,

C’est d’être honnête avec soi-même

Et de ne pas courir la femme fatale,

elle vous tuerait de façon léthale,

Alors de façon tout à fait amicale,

Je vous demande de vous installer

Avec une femme tout ce qu'li y a de plus normal,

Aujourd’hui je suis célibataire endurci

Et je ne veux point me marier,

Ce ne sont pas les occasions qui manquent

Mais aucune ne me plaît totalement,

Et surtout je n’ai pas envie de quitter mon appartement

Vous comprenez si ça se finissait mal

Je me retrouverais à la rue de façon finale,

Je n’aurais que mes yeux pour pleurer d’avoir tout perdu

Et comme je ne veux pas de gamin,

Je me dis que cela ne sert à rien

De se mettre en couple quand j’aime mes voisins

Et que mes vieux amis sont mes vrais copains.

 

 

JE T’AIME MOI NON PLUS

Je t’aime moi non plus,

Telle est la réponse

Du berger à la bergère

Quand celle-ci lui demande

S’il compte un jour se marier.

La réponse est claire,

Il préfère sa mère,

Elle ne l’a jamais trahi

Et alors qu’il redoute

D’être abandonné

Par une quelconque dulcinée,

Il restera célibataire,

Cela tombe bien,

Il ne veut pas d’enfants,

Il considère que ses moutons

Ont toute son affection

Et qu’il préfère écrire des poèmes

Dans sa vie de bohême

Où la chanson

A toute son attention.

Oui, c’est un artiste

Qui chante dans la nature

Il n’y a que les arbres qui l’écoutent

Mais au fond ce public averti

N’est-il pas le plus conquis,

Bien sûr jamais il n’applaudie

Mais jamais non plus il ne trahit,

Alors au milieu des champs

Il entame ses chants,

Le succès est immédiat,

Son troupeau se rassemble

Et écoute sa flûte de pan,

C’est grâce à cet instrument

Qu’il se sent un peu moins seul

Quand personne ne vient le voir

Là-haut dans la montagne.

Quand vient le soir,

Il fait fuir les démons

De la nuit bien noire

Et en regardant les étoiles

Il garde l’espoir

Que la lune sera éternelle

Qu’il pourra chanter sa ritournelle

Et que le chien mangeant dans sa gamelle

Lui apporte la protection providentielle.

Ainsi s’achève sa journée,

Oui, il a déjà aimé une femme

Mais justement, elle avait volé sa flamme,

Depuis, il a appris à se méfier

De celles qui lui promettent

De conquérir la terre,

Lui il veut simplement qu’on lui achète

La laine de ses moutons un bon prix,

Alors il va au marché tous les mardis,

Et alors qu’il enfile sa casquette,

Il pose son affichette et ses étiquettes

Et se met à haranguer la foule,

Tout le monde lui demande

Des nouvelles de sa poule,

Il dit qu’elle n’est pas bien grande

Et qu’il attend que le jour coule

Pour lui faire une offrande.

Ainsi il répétera jusqu’à sa mort

Les mêmes chants lyriques,

Les gens ont tort

Quand ils le critiquent,

Il n’avait qu’une envie,

Celle de vivre en liberté,

C’est ce qu’il a gagné

En n’ayant pas de petite amie.

Il s'appelait Esteban,

Il est mort avant l'hiver,

Un peu dans la misère

Mais peu importe,

C'est sa gloire qu'on colporte

Car il a évité la guerre

en écrivant de la musique profane.

UNE FEMME

Je ne veux pas d’une femme,

Une femme, c’est trop cher à payer,

Je n'ai pas les moyens

de suppléer à ses besoins,

Ils sont immense

Quand cela commence

Par une simple danse.

Quand on est mariés

C’est le début des ennuis boursiers,

Elle veut des bijoux,

De quoi s’habiller

Mais moi je n’ai pas de quoi

Satisfaire cette volonté,

alors je subis son courroux

Quand il n'y a plus rien à manger,

Si je n'ai pas pu

Résister à ses arguments,

je ne veux pas du gosse

Qu’elle m'a fait derrière le dos,

Avec les couches, les biberons, les bibelots,

J'en prendrais décidément

Pour au moins vingt ans,

Et moi quand je n’aurai plus

A financer les études des marmots,

J’aurai quatre-vingts ans

Et plus toutes mes dents.

Oui, j’ai la liberté d’un célibataire

Qui refuse le racket d’une future mère,

J’explique au juge que la dulcinée

Qui veut se mettre dans mon lit

Et qui veut m’apprivoiser,

C’est une petite pute qui a menti

Quand elle voulait me racketter,

Non, nous n’avons eu aucun sexe,

Je suis trop timide pour la dévêtir

Et à voir sa réaction aujourd’hui,

Je n’ai plus envie de la voir nue

Elle est belle comme le jour

Et terriblement sexy,

Mais c’est une femme fatale,

Et ce n’est pas pour me,

Oui, je redoute l’injection létale

Et j’ai peur de ce qu’on dit,

Mon compte bancaire s’est allégé

Alors qu'elle veut que je sois son mari,

Donc j’ai refusé de m’accoquiner

Avec ses petits seins raffermis,

Je suis tout abasourdi

Qu’elle ait aboli ma liberté,

Je devrais être ennobli

Pour lui avoir résisté,

Tant d’hommes ont succombé

Aux chants de cette sirène,

Qu’à cela ne tienne

Je vais venger

Tous ceux qui sont tombés

Quand elle n’a fait que raconter

Des délires obscènes,

Oui, ma chambre est la scène

Où elle dit que je l’ai violée

Sauf qu’on n’a fait que travailler

Et qu’elle n’a fait que fabuler

Sur le désir d’être déshabillée,

C’est une manière d’accuser

Que je trouve fort détestable,

Elle m'a touché dans mon intégrité

Et désormais elle veut négocier

Mon tas d'or à l’amiable

Alors elle m’a déclaré la guerre

En insinuant par derrière

Des idées pas très louables

Mais moi je suis intraitable :

Je ne verserai pas d’argent sur la table. 

LES POUBELLES

Qui a traité d’ordure

Ce vénérable déchet,

Il est vrai qu’il est

Un peu infréquentable

Alors il finit dans la poubelle,

Mais il faut nous dire laquelle.

Avec le tri sélectif

On fait du bien à l’environnement,

Cela ne suffira pas à sauver la planète

Mais c’est un bon commencement.

Alors vous mettrez dans le compost,

Le gazon, les pelures de légumes,

Les coquilles d’œufs et les feuilles mortes,

Vous mettrez dans les ordures ménagères

Tout ce qui ne veut pas aller ailleurs,

Evitez les emballages en polystyrène souillés

Quand vous remplissez la poubelle jaune,

Elle accueille aussi bien

Les bouteilles de shampoing

Que les cartons de conditionnement des produits,

Oui, le marketing fournit trop d’emballages,

Il s’agit de séduire les consommateurs

Alors les fabricants font de belles boîtes

Mais après ça va dans la nature

Et cela ce n’est pas très éco-friendly.

Alors le mieux c’est d’aller avec vos sacs

Chercher un peu de vrac,

Quand le paquetage est très beau,

Cela ne veut pas dire que l’article est bon

Mais qu’on a vendu artificiellement

Du rêve qui ne fait pas rêver la planète.

Jouons un peu au memory du recyclage

Et repérons où mettre chaque déchet,

Ce n’est pas grand-chose mais cela plaît

Aux écolos choqués par tant de plastique,

Finalement c’est la biodiversité

Qui va vous remercier de cet effort

De ne plus mettre dans la nature

Ni dans les usines d’incinération

Ces enveloppes, ces paquets, ces étuis

La dégradation de ces produits

Est bien trop longue

Et souvent ils finissent dans la nature,

Oui, elle doit demeurer bien pure

Et pourtant ce sont bien les poissons

Qui ne veulent plus de ces microparticules,

Et ensemble nous vous remercions

D’adopter une main un peu plus verte,

Vous pouvez vous occuper de votre jardin,

C’est mieux de cultiver sans glyphosate,

Et ce qu’on peut en dire du moins

C’est que vous adoptez une bonne patte.

Alors dès demain,

C’est en sélectionnant qu’on épate

C’est la pollution qu’on matte

Et ainsi on garantit l’avenir à nos enfants,

Eux, ils sont déjà avenants

A prendre soin des terres et océans,

Vous comprenez leur intérêt

C’est de sauver le monde vivant.

C’est le début en cheminant

Vers la voiture sans dioxyde de carbone,

Vers l’agriculture sans pesticides,

Vers les usines sans déjections,

Oui, il y a mille façons

De respecter l’environnement

Et c’est en débutant

Devant la poubelle de la cuisine

Que vous vous initierez

A cette nouvelle doctrine :

Sans avoir fait médecine,

Vous saurez bien évaluer

Cette volonté enfantine

Qui veut un jour sauver

L’humain qui assassine

Et comme on décontamine

Les sols bien trop souillés

L’aventure peut continuer

Et c’est la vie qui s’enracine

Quand les bonnes graines se disséminent.

Ma chérie, on va sauver le monde

N’entends-tu pas l’éboueur qui gronde

Parce que certains se trompent de poubelle,

La vie serait une magnifique dentelle

Si des satellites avaient des sondes

Pour rendre la Terre plus belle,

C’est en innovant qu’on martèle

Que l’homme répand à la travers les ondes

Qu’il connaît les graines qui fécondent

Mais il ne réagit pas à la seconde

Alors la planète est furibonde

De cette attitude vagabonde.

Messieurs dames, prenez vos responsabilités

Et c’est quand vous aurez adopté

La main verte des initiés

Que vous pourrez surmonter

Le temps des éléments déchaînés,

Vous les avez un peu provoqués

Alors ils vous disent vos quatre vérités

Finalement l’homme n’aura mérité son salut

Que lorsqu’il aura moins bu

Au goulot de la tentation

De laisser aller toutes ces exactions,

Alors, chers amis, combattons dès à présent

Le manque d’entrain apparent

Qui conduit à faire comme avant,

Mais faire comme dans le temps,

Ce n’est plus possible aujourd’hui

Car il s’agit bien dorénavant

D’assurer notre survie,

Vous direz, ce n’est pas le moment,

Je vous répondrai : mais c’est le prix,

C’est le moment de sortir les pièces

Pour assurer la continuité de l’espèce

Alors si vous vous en moquez

N’embarquez pas sur votre chemin

Tous ces gens incertains

Qui ne demandent qu’à protéger

Leur petit bout de terre, leur petit lopin.

C'est quand l'avenir se corse

Que l'homme bombe le torse,

Il y a assez de désordre

pour brouiller les ordres,

Comme ils sont codés en morse,

Les racines se renforcent

Et c'est ainsi qu'on réamorce

L'énergie des arbres

La sève des écorces,

De joie les animaux se cabrent

En retrouvant leurs forces.

CE QUI TU AS ARRIVE

Ma pauvre amie,

Vu ce qui tu as arrivée,

Je te félicite pas pour le résultat,

C’est un accident de la route corsé

Que tu viens de réaliser.

Heureusement tu n’es pas choquée

Mais ton véhicule est cassé,

Oui ta voiture est détruite,

Tu vas devoir la changer.

Alors tu vas aller le garagiste

Expliquer que tu allais un peu trop vite

Et que maintenant tu ne peux plus rouler

Il te donnera un beau calendrier

Pour la nouvelle année

Et te vendras une BMW,

C’est juillet en janvier

La fête de la chaleur de l’été

Dans le froid de l’hiver,

Comme tu as glissé

Sur cette route mouillée,

Pour ne pas recommencer,

Il te faut une voiture robuste.

Ton véhicule est mort

Alors il faut casser ta tirelire,

Ça ne pourrait pas être pire

Mais tu dois te sentir en sécurité

Alors si tu ne veux pas prendre le bus

Si j’avais un bon conseil à te donner

C’est de regarder bien la route

Et de ne pas essayer d’accélérer

Quand tu as un doute,

A ce moment là,

Il faut ralentir et se méfier,

Oui, c’est le code de la route

Tu l’as appris en passant ton permis,

Mais tu as peut-être oublié la leçon

Que le conducteur est toujours

Responsable de sa voiture et autour

Alors profite de ce nouveau jour

Pour conduire comme un amour

Pour tracer ton chemin

On verra ça demain

Si tu trouves le conseil un peu lourd,

Pourtant il s’agit de sécurité

Et le moniteur de l’auto-école est intraitable

Les gens sur la route son détestables,

Ils ne pensent qu’à leur propre arrivée

Le téléphone portable va sonner

C’est le garagiste qui t’annonce

Que ta nouvelle voiture est livrée

Cet accident était un coup de semonce

Maintenant tu dois te diriger avec sérénité,

L’objectif est bien une conduite sûre,

L’objectif est de ne pas aller dans le mur,

Cela a fini par un uppercut

car ce stupide plot en béton obscur

a traversé la route devant toi,

alors il faut bien dire zut

quand l'aventure s'arrête là.

ELLE VOULAIT RESTER PETITE FILLE

Il était une fois une belle personne

Qui était restée petite fille,

Inconsciemment elle se comportait

Comme une gamine

qui ne voulait pas vieillir,

et même si elle était à l'étroit dans son corps

Elle voulait garder

l'âme et la tendresse de la jeunesse.

Puis elle a rencontré un homme

Qui l’a fait sentir jeune femme.

Elle gagnait en maturité,

Apprenait ce qu’était la responsabilité

Et ne comptait plus sur son grand frère

Pour venger ses errements.

Elle était d'une beauté insolente,

Celle des adolescentes

Mais elle était amoureuse de ce garçon

Qu’elle voulait séduire de son charme

avec sa générosité comme arme,

Et elle assumait cette attirance

En effectuant en temps et en heure

Les objectifs qu'ils s'étaient fixés.

Alors elle prit des rondeurs

Et se sentit prête à être mère,

Il fallait assumer pour avoir un enfant

Et un soir ils conçurent leur bébé,

La page était tournée avec l’enfance

Elle sentait son ventre devenir rond

Alors qu’elle paniquait parfois

A l’idée de mettre au monde un bébé,

Il lui disait des mots rassurants,

Le jour de la naissance,

Elle sut que c’était une petite fille,

Elle l’appellerait Marie,

Comme sa grand-mère,

Elle avait fait le saut dans le grand vide

Mais bientôt il faudrait retourner au boulot

Femme au foyer et femme active,

Elle était admirable de bonne volonté,

Son chef remarqua qu’elle n’était plus la même

Et pourtant elle jouait à la poupée avec son bébé

Alors elle demanda à ses collègues

Des conseils de mère de famille,

C’était mieux qu’être petite fille

Insolente, candide et entreprenante,

Mais au fond de ses yeux

On pouvait encore lire son innocence,

Une naïveté qui ne l’avait pas quittée

Et qui en faisait tout son charme.

Elle avait l'impression d'avoir

tout à coup pris de l'âge

Et ne supportait pas son corps

Meurtri par l’accouchement

Ce n’était que quelques kilos en plus

Mais elle voulait garder sa beauté

Pour que son mec la désire à rester.

Alors elle se mit à courir, courir

Elle en perdait haleine

Si bien qu’un jour, elle dit à son compagnon

Que l’exigence du corps parfait

Collait avec les magazines people

Mais pas avec sa personnalité,

Alors il lui dit qu’il l’aimait ainsi

Car elle venait de franchir

Le dernier palier pour grandir.

Alors elle lui dit qu’elle aurait voulu avant

Le guide pour devenir une bonne maman,

Ensemble ils rirent de constater leur complicité

D’avoir découvert la vie d’adulte ensemble,

Les effarouchés étaient devenus adorables,

Ils mesurèrent le parcours qu’ils avaient accompli

Et ils se dirent que le médecin avait été déterminant

Quand il leur avait annoncé le profond changement

Que leur paternité et maternité allait provoquer,

Ils y a des gens qui attendent toute une vie

Pour le bonheur qu’ils avaient,

Alors ils firent comme ils pouvaient

Pour protéger leur petit cocon des agressions,

C’était une idée d’enfant que de demander

D’être protégés contre les nuisances,

Désormais adultes ils ne devaient

Compter que sur eux-mêmes

Pour que leur maison ne soit pas envahie

Par les désastres de la vie,

Ils se débrouillaient fort bien

Alors ils décidèrent de se marier

Sous les bons conseils du patriarche

Qui voyait d’un œil attendri

Ces deux garnements

Dont la beauté intérieure

Les faisait regarder ailleurs

En quête d’un monde meilleur

Pour abolir toutes leurs peurs.

 

 

LE GRAND NORD

Mes très chers amis,

J’ai envie de m’évader

Dans le Grand Nord Polaire,

Celui du Père Noël

Et de ses très chers lutins,

Je veux enquêter sur un mystère,

La hotte remplie de cadeaux

Et je veux vraiment savoir

Ce qu’écrivent les marmots,

Mais comme je ne sais pas

Où se trouve la maison du Père Noël,

Je m’habille en bien chaud

Pour affronter l’hiver,

Pourquoi la légende dit

Que les rennes tirent le traineau

Quand les grands affirment

Que les cadeaux arrivent par bateaux ?

Alors si tout est faux,

Je ne veux plus assister au festin,

Ces grandes tablées de Noël

Où le vin coule à flots,

Oui, je veux savoir la vérité

Et les mensonges des adultes,

Mon copain m’a dit

Qu’ils nous faisaient rêver

Pour rendre la vie plus douce

Mais moi je veux croire ce qu’on me dit

Car je veux avoir confiance en quelqu’un

Mon chat n’est pas mythomane à ce point

Alors je m’en vais le caresser,

C’est mon seul ami sur cette terre

Qui ne me ment point

Mais s’il savait parler

Il serait comme les autres

Il me laisserait imaginer

Des films bien enfantins

Alors ce soir j’ai décidé

De camper près de la cheminée

Et de guetter tout mouvement

Auprès du grand sapin

Mais voici que mes paupières se ferment,

Je suis gagné par la fatigue

Et c’est bien mon propre père

Qui me ramène sur mon lit,

Il me dit que le Père Noël est timide

Quand il voit un jeune garçon

Et qu’il n’ose pas faire sa livraison.

Le lendemain matin,

Je me précipite près du sapin

Et je vois tous ces paquets

Qui me sont destinés.

Il n’a rien oublié

Alors ma mère me dit

De bien profiter et de jouer,

Que je ne suis qu’un enfant

Et que j’en saurai bien assez plus grand,

Alors que je lui demande

Où est la base secrète du Père Noël

Elle me tend la carte du monde

Et elle m’indique d’un vaste geste

Que c’est quelque part par là.

De toute façon j’ai mon avion,

Un petit jouet en plastique

Et je décide que le conduirai

A survoler l’Arctique

Ma grand-mère me dit

Qu’il faut être sage à l’école

Pour devenir pilote

Je lui réponds que je ferai

Comme le Père Noël,

J’irai donner des présents

A tous ces enfants

Alors on me dit

Que j’ai enfin compris

La magie de Noël,

En fait je ne comprends pas

Qu’en chantant en donnant

Le Père Noël est altruiste

Alors j’écoute tous ces artistes

Reprendre le refrain

Qu’un bon Noël avec un festin,

Il n’y a rien de mieux

Pour passer des moments merveilleux

Et qu’il ne faut pas oublier d’honorer

Ceux qui vivent dans la pauvreté

Et le petit Jésus qui est à peine né,

Le cadeau divin, le cadeau aimé. 

JE VEUX ETRE UN ENFANT A NOEL

Il y a des moments de joie

Et des moments de peine,

Mais Noël existe là

Pour oublier tout cela.

On fête un anniversaire très spécial,

Celui du fils de Dieu,

Alors inventons une période de fastes

Que les lumières scintillent

Et que les tables regorgent de mets,

Noël doit se passer dans la paix

Dans la bonne humeur et dans le calme.

Oui, ce que je veux pour Noël,

C’est retrouver l’esprit d’un enfant

Qui ne se doute même pas

Que le père Noël n’existe pas.

Il rit quand il découvre ses cadeaux,

L’émotion pétille dans ses yeux,

Sa candeur naïve fait sourire tous ceux

Qui ont souffert pendant cette année,

Oui, c’est le seul moment

Où on est en concorde avec Dieu

Alors c’est le moment où je veux être un gamin,

Pour ne plus avoir les soucis des grands

Puis quand j’en aurai assez d’avoir dix ans,

Je reprendrai ma vie d’adulte autrement,

On ne peut pas tricher avec l’âge

Car cela dérèglerait le temps,

L’horloge file vite vers le firmament,

Alors prenons une photo instantanée

De ce moment à partager les délices,

Après on aura toute une année

Pour songer qu’on ne veut pas ces responsabilités

Qui nous écrasent le coin du nez.

Oui, la vie a toujours été difficile,

Alors on se reposera devant la cheminée,

On racontera des contes et des légendes,

Et pour une fois on peut rêver

Que les princesses et les princes vont arriver,

Malheureusement ce ne sont que des poupées

Et il fait si froid en cette période dans les châteaux

Qu’on ne veut pas avoir les titres et les honneurs,

Mais au fond qui les mérite vraiment

Quand on passe sa vie à mentir aux enfants,

C’est pour les protéger qu’on leur raconte des mythes

Et eux croient à toutes ces rumeurs

Pour leur cacher les déshérités et tous ces malheurs.

Alors oui, je veux être un bambin qui voudrait rassembler

Tous ces gens qu’il aime, tous ces gens âgés

Finalement je serais le centre de leur attention

Mais pourquoi après le coucher,

Vont-ils continuer à festoyer ?

Alors je me réveille en douceur,

Je vois qu’ils s’amusent aussi à Noël,

Et d’un coup d’un seul, je me transforme

En ambassadeur des causes perdues,

C’est une responsabilité de gens candides

De croire qu’ils peuvent tout régler par la parole,

Moi, je prends ma baguette de prestidigitateur,

Celle qu’on m’a offerte à Noël,

Et d’un coup il n’y a plus de problèmes,

Je vois que tout le monde s’aime,

Alors j’embrasse ma chérie

Et ensemble nous grandissons d’un coup,

Bientôt nous nous marierons dans une joyeuse ambiance,

Oui, j’ai rencontré une fille qui voulait devenir adulte

Parce qu’elle en avait marre de subir les grands,

Alors cette fois-ci c’est la bonne,

On est unis et on se donne

Car nous avons à transformer tous ces gens méchants,

A leur inculquer un nouveau comportement,

Même s’ils n’ont demandé que de l’argent

ils doivent changer devant le soleil levant,

il n’y a plus de mauvais garnements

simplement ceux qui redoutent le néant

et c’est bien cela qui est angoissant,

pourquoi Jésus nous a quittés

alors qu’on aurait besoin de lui maintenant ?

les gens ne sont pas indispensable

alors ce qui est pensable c’est de prier Dieu

de ne plus subir les sept péchés capitaux,

je reprends ma cape de vétéran

et je leur dis simplement

qu’ils doivent obéir à l’assemblée des enfants

 

car c’est la seule vérité qui jamais ne nous ment.

UN NOEL MAGIQUE

J’ai envie d’un Noël magique,

Quand les illuminations

Pétillent dans les yeux des enfants,

Quand ils croient que les cadeaux

Ont été fabriqués par des lutins

et quand ils n’ont aucun doute

qu’ils entendront les grelots des rennes

amener le traîneau du Père Noël.

Oui, c’est un mystère de plus

De penser comment les cadeaux

Sont amenés par des bateaux

De loin, de très loin en orient

Il paraît qu’il y a pénurie de composants

Mais le Père Noël n’a pas le droit à l’erreur

Il doit apporter tout ce que les enfants méritent

Alors les jouets se mettront à parler,

C’est du rêve et de la technologie

Pensez qu’avant c’étaient des poupées imaginaires

Et que depuis la société de consommation

On se fait plaisir toute l’année.

Mais là il est impensable de se présenter

Sans une boîte de chocolat, une bouteille de vin,

Que l’alcool coule à flot pour s’amuser

On aura tout le mois de janvier pour décuver.

Faites attention à ne pas abuser

Des plaisirs de la chair sur une table bien fournie,

Car toute cette nourriture céleste

Rend joyeux de partage et de bonne humeur

Mais après il va falloir digérer

D’avoir célébré Jésus et la nouvelle année

Au fond cette procession chrétienne

Est aussi faite pour les païens

Car cela fait longtemps que la religion

Est une excuse à se faire plaisir

Et si on entend Dieu discourir

Il nous appelle à préparer la paix

Autour du verre de l’amitié,

Oui, évitez de discuter politique

Avec les beaux-parents qui vont vous fâcher,

Discutez de la sympathie des gens

Et des enfants qui attendent à la cheminée

Une preuve que le Père Noël peut passer

Les cendres vont salir sa belle tenue rouge

Mais peu importe il a une formule magique

Pour ne pas rater sa livraison,

Au fond s’il existait vraiment, le Père Noël,

Il n’y aurait plus de pauvres, de guerre, de pollution

Car on lui demanderait toutes les solutions

Comme présent pour bien commencer l’année

Mais les adultes prennent position

En se disant que les politiques ne font pas rêver

Alors Noël est l’occasion pour le Pape

De relier chrétiens et païens

En leur demandant d’offrir à leurs enfants

Le salut de la Terre pour l’avenir,

C’est un cadeau bien difficile à tenir

Car c’est une promesse lourde de sens

Quand on ne sait pas vraiment comment résoudre

Les problèmes d’une année bien difficile

Alors cette fête commerciale doit cesser

Pour revenir aux bases de l’humanité

Quand il suffisait de quatre bouts de bois

Pour fabriquer un cheval à bascule,

Oui, on a perdu les valeurs saines

Lorsque les publicités donnent envie

D’acheter des breloques inutiles

Au fond le symbole des rois mages

C’est de traverser un désert plein d’adversités

Et d’offrir le salut de l’homme

En étant guidé par son étoile,

Oui, quand la nuit noire arrive le soir,

On a envie de voir briller le ciel,

Et si on offrait des histoires aux enfants

Plutôt que le dernier jeu vidéo,

Ne retrouverait-on pas le contact social

D’un foyer qui retrouve son calme d’antan,

On a pourri gâté nos petits

Alors qu’il faut les éduquer

A acheter avec responsabilité

Ce dont on a vraiment besoin

Ce qui est de première nécessité.

Mais Noël est à part,

C’est un rendez-vous avec ses proches

Alors quand vous verrez l’étoile filante

Faites le vœu plein de sobriété

D’arranger les problèmes de la Planète

Moi, je redoute que des missiles

Visés par des soldats comme des comètes

Nous rende la tâche difficile

A résoudre tout ce qui pète

Mais j’entends des grands éclats de rire,

Chut, c’est le Père Noël qui arrive

Oui, ce vieux bonhomme en a vu d’autres

Et il a répondu à ma lettre

Qu’il m’offrait une voiture verte

Et que désormais aux puissants

Il donnerait le dernier manuel

Des responsabilités équitables,

Moi, j’en veux bien un personnellement

Pour vérifier que personne ne ment,

S’ils mentent ils seront méprisables

Devant cette société qui attend

Car ils doivent être redevables

De la mission qu’on leur a confiée

Ils nous font croire qu’ils vont solutionner

Tout ce que j’ai demandé à Noël

Mais je ne me fais pas d’illusions,

A un moment ils devront demander pardon

De ne pas avoir agi, d’avoir fait des compromissions,

Alors s’ils pactisent avec le Diable,

On est foutu, on perdra la raison

Il ne s’agit pas d’un accord à l’amiable

Mais d’une vraie révolution.

 

 

MON NOËL A MOI
Tout ce que je veux pour Noël,
c’est retrouver ma femme à moi,
elle est si belle
quand je la vois ici et là
que des ribambelles de rennes
devraient la ramener chez moi,
cela fait un temps infini
que je ne l’ai pas vue,
c’est avec cette créature
que je veux jouer à la poupée
je veux lui susurrer des mots gentils
comme un superbe coup de magie
je veux une femme à mes côtés
elle m’a tellement manqué
que je ne veux plus attendre
et pourtant on me dit de patienter
car il faut encore batailler
pour me voir marié.
Pourtant à la trêve du nouvel an
elle n’est point à mes côtés
qui peut me promettre
de trouver une seconde moitié,
bien sûr que je ne vois pas ma femme
et pourtant je sens en moi la flamme
qui voit son sourire charmant,
il n’y a quelle qui peut me redonner
une joie qui se lit dans les yeux,
oui, pour me rendre heureux,
ce n’est pas un cadeau ordinaire
qui peut me satisfaire
car la marque de l’arbitraire
nous avait séparés
quand nous étions jeunes et plein d’avenir,
alors aujourd’hui je réclame
quand les chants montent dans l’atmosphère
une femme qui se pâme 
face à ma vie extraordinaire
j’ai envie de fredonner
de me rendre ma tendre et chère,
c’est au moins ce que vous me devez
avec cette promesse entière
que la paix ne va arriver
que quand Noël nous aura rassemblés.
Et que le bonheur va nous lier
bien calfeutrés près de la cheminée.
Il ne s’agit plus de faire la guerre
car la paix doit dominer
mais au fond Dieu le père
est le seul à pouvoir calmer
toutes ces tensions altières
de ceux qui voient plus haut que leur nez.
Oui je suis très fier
que ma femme soit la plus belle
c’est grâce au ciel éternel
qu’elle est gracieuse et enjouée
comme Ulysse je me suis absenté
et tous les jours elle a défait
son métier de fils barbelés.
Oui, elle a désobéi aux ordres
pour pouvoir me sauver
quand c’est toute une horde
qui me courait derrière le dos
mais je veux pour bientôt
que celle qui me protège
celle qui donne à ma main
vive sous mon foyer,
les hommes ne sont pas des gamins
ils devraient comprendre
la manière avec laquelle apprendre
comment une femme peut vous sauver,
grâce à la confiance qu’elle a apporté,
c’est ce qu’il m’arrive,
et je suis au faut satisfait
que tous les désirs contrefaits
soient ainsi évacués.
Finis les accords abjects,
il faut que notre couple soit parfait
pour continuer à irradier,
la faiblesse prend les gens
et pourtant ils sont innocents
je n’ai pas voyagé à travers le monde
mais je vois sur la mappemonde
mes trajets imaginaires,
ma moitié m’a suivi de loin,
maintenant nous devons nous rapprocher
pour vivre ensemble pleins de volupté.
Je n’ai aucuns regrets
à ne pas l’avoir tous les jours fréquenté
je veux simplement sentir sa présence
de nous être mutuellement protégés.
Vous vous demandez qui est ma moitié ?
C’est une vraie déesse
et comme les déesse on ne les voit pas
mais on sent leur présence bien bas
elle nourrissent l’essence de l’existence
et répandent les semences
alors ma mie, buvons un verre
à tout ce que nous avons contribué à créer,
personne ne sait vraiment
si on ment à se jurer fidélité 
il faut dire que notre œuvre commune
se voit à la pleine lune,
nous ne faisons que la une
des journaux qui sont secrets,
mon vœux d’être heureux
n’a que le mérite d’être discret,
c’est tout simplement la promesse
que nous ne trahirons personne
en répandant  comme une liesse
notre union qui se donne.
Ce n’est pas le moment de faiblir,
car la victoire est en ligne de mire,
ne déclenchons par l’ire des Dieux
en adoptant la débauche des vivants,
non, nous sommes du rang
des seigneurs de l’humanité,
et ce qui coule dans notre sang
c’est l’honneur que nous avons mérité.
Alors il faut garder en mémoire
que c’est seulement la Grande Histoire
qui bénira notre couple,
il doit rester tout le temps souple
sans rompre aux vents glacés,
même le Pape ne veut pas
que nous vivions mariés,
nous vivrions dans le péché
et pourtant cette entrave de l’amour
dessine le contour d’une frustration
mais il est écrit dans la Bible
d’aimer son prochain,
moi j’aime ma moitié
mais surtout tout et un chacun,
les sages ont  bien fait
de nous lier avec solidité
et ce mariage est parfait,
le voyage a commencé il y a longtemps
et ce n’est que maintenant
que nous désirons convoler
pour consommer notre lien
et vivre plein d’entrain.
Mais  il ne faut pas réveiller le monstre
alors faut-il s’habituer
à ne pas pouvoir nous rencontrer ?
Je veux sentir cette présence
que les ondes ont connecté
qui comme un pas de danse
nous protège de l’adversité.
Pour moi elle est la plus puissante
et pour elle je suis son berger
l’étoile du Nord nous guide
à travers ces vastes contrées
protégeons nous mutuellement
et c’est le jugement dernier
qui nous dira si on a bien fait
notre rôle de damnés.

J’OFFRE DES ROSES A TOUTES CES DAMES

Alors que je veux manifester

mon intérêt pour ces dames,

je leur offre des roses multicolores

à chacune sa signification,

ma dulcinée en recevra une rouge,

symbole de l’amour,

mon amie en recevra une blanche,

symbole de la pureté,

de l’innocence, de l’humilité,

ma mère en recevra une jaune,

symbole de l’amitié, de la joie,

de la bienveillance,

ma sœur en recevra une rose,

symbolisant la gentillesse, la féminité,

l’élégance et le raffinement,

ma maîtresse en recevra une pourpre,

symbole du coup de foudre

mon ennemie en recevra une orange,

symbole de l’enthousiasme et du désir.

Oui, même celles qui me sont indifférentes,

j’ai besoin de leur manifester mon intérêt

et même si j’envoyais un bouquet multicolore,

ce serait pour allier les sens de la vie,

rien de tel qu’une fleur colorée

pour montrer qui je suis.

Toutes ces senteurs agréables

vont rappeler aux destinataires

qu’on pense à leur féminité

et que si elles sont militantes,

ce geste d’enchantement

leur rappellera que leur sexe

est celui qui doit être séduit,

et que si elles ne veulent pas

de ce déchaînement de sentiments,

qu’elles ne se plaignent pas de harcèlement,

elle peuvent refuser ce cadeau,

c’est la meilleure façon de dire non

à tous ces garçons entreprenants,

c’est avec cette délicatesse d’offrir

que l’homme voit l’opportunité

d’une femme qui veut convoler,

alors mesdames, à la Saint-Valentin,

c’est votre rôle de choisir

l’amant qui vous accompagnera,

j’espère qu’ils ne vous forcera pas

et qu’il comprendra aisément

que la rose de l’amour

doit être l’union de deux passions

et que si vous n’avez pas d’affection

vous ne l’inviterez pas à la maison,

il fera la tête avec déception

mais le verdict est sans appel,

on ne doit pas obliger une femme

et on doit respecter ses émotions,

on ne peut pas manipuler le cœur

d’une femme qui cherche sa moitié,

c’est votre personnalité qui doit plaire

et quelle que soit la couleur de la rose,

il ne suffit pas d’une fleur

pour lui apporter le bonheur,

mais racontez-lui des histoires,

les femmes adorent

les contes de princesses,

elles rêvent peut-être

que le prince charmant va arriver,

en tout cas elles l’attendent toutes,

c’est ce qu’elles m’ont confié

en parlant devant la cheminée.

 

 

LE VENT DU SOIR

Le vent du soir

souffle dans tes cheveux

alors que la corne de brume

siffle à l’horizon.

Alors nous prenons le bateau

qui nous emmènera

sur l’île maudite,

c’est là que notre mission

nous conduit à enquêter

sur ce gigantesque dragon

qui souffle le feu

sur les aventureux

qui l’ont trop approché.

Toi, la spécialiste de magie

et moi l’artiste de variétés,

nous sommes chargés

d’emprisonner ses maîtres,

ces brigands de la mafia

que l’animal couvre là.

Quand nous le voyons,

il s’apprête à souffler sa flamme,

tu lui dis que tu es une femme

et tu disparais de l’autre côté.

Pendant ce temps,

je chante ma ritournelle

pour faire passer le temps,

le dragon que tu as abusé

est séduit par ma flûte de pan

tu saisis alors ta canne

pour le neutraliser d’un éclair,

c’est alors que le bandit apparaît

pour aider son protégé.

Mais tout à coup je chante

« le pouvoir des puissants »,

le dragon semble comprendre

qu’il est manipulé,

tu lui jettes un sort,

il prend conscience

de son statut d’esclave

alors il s’envole vers les nuages,

et plonge vers l’océan

prend dans ses pattes

la fragile embarcation

de ceux qui voulaient la révolution,

tout à coup il a acquis le pouvoir

de maîtriser sa destinée

et tandis que son maton

s’écroule sous tes incantations,

le dragon disparaît à l’horizon,

la légende affirme que depuis il erre

en chantant mes chansons,

celles dont je lui ai données

mon carnet de partitions.

L’île devient un lieu touristique

où flotte dans la nuit

la fascination des fées,

on dit qu’à minuit

les fleurs s’illuminent,

en fait ce sont des bougies

pour honorer le dragon

comme si son incantation

faisait fuir le mauvais sort,

et quand on passe la porte

du manoir du Milieu,

on entend un bruit de tempête

qui fait peur dans la tête,

on se dit que c’est une façon

d’expier ses douleurs,

ceux qui avaient peur

en ressortent avec émotion

et lorsqu’ils reprennent

le bateau à vapeur,

ils savent qu’ils détiennent

une nouvelle raison d’exister,

le mal ne peut pas lutter

quand on a foulé

ce lieu de souffrance

et nous sommes les gardiens

de cette incroyable renommée,

tandis que je joue ma pièce de théâtre,

toi, tu fais trembler les murs,

c’est la condition pour éviter

de voir revenir le dragon

et de rejeter les drogués

qui veulent faire de l’île leur maison.

Les soirs de pleine lune,

on entend les cris des truands

qui sont victimes du dragon,

c’est sa revanche et sa contribution

à maintenir avec nous l’union

entre toutes ces générations,

nous, nous ne pouvons plus fuir

car nous détenons ce lourd secret :

sur le marteau de la forge de l’île

on peut frapper les anneaux de la force,

alors pour être libres nous attendons

le seigneur de la Lumière,

alors un soir il arrive

il a enfourché le dragon

et repart avec toutes ses armées

pour redonner la liberté

à tous les peuples opprimés.

Depuis nous avons gardons

cet endroit un peu sinistre

avec le sentiment

du devoir accompli,

les licornes et les dragons,

les fées et les magiciennes

n’existent plus

car depuis la victoire du roi,

tous les sorciers ont disparu

et nous avons fermé la marche

en arrêtant tous ces effets spéciaux.

depuis on ne les voit qu’au cinéma,

c’est le dernier endroit sauvage

où on peut raconter cette histoire,

personne ne la croira

car les gens ont perdu la mémoire :

leur seul héritage est le témoignage

d’artistes qui mettent dans leurs contes

que les dragons au jour de l’an

prennent vie dans le ciel

mais les gens ne voient que des nuages

dans lesquels on distingue la forme

des animaux comme une fresque,

alors ils prient auprès de la croix

car ils croient que c’est Dieu qui l’a peinte,

notre remerciement de prestidigitateurs

est cette profusion de confessions

et la vérité qui sort de cette procession,

cette croyance que l’homme a vaincu

le feu des ennemis de la nation,

les enfants nous posent la question

si ce sont vraiment les dragons

que nous avons libérés,

nous leurs répondons simplement

qu’ils doivent faire confiance

à leur imagination.

 

 

MA PRINCESSE

Ma future femme sera ma princesse,

Je l’appellerai mon altesse

Et tant pis si nous n’avons pas de terrain,

Nous vivrons de notre petit magasin.

Quant à moi je rêve de travailler

Sur un logiciel de société,

C’est en partie pour la draguer

Pour qu’elle n’ait pas épousé

Un homme qui vit à son crochet.

Alors oui, elle est très gaie,

Mais moi j’aime tout chez elle,

Son humour, sa culture, son physique,

Ses parents l’ont faite très, très belle,

Et si un jour elle met de la dentelle,

Ce sera pour me dire de faire un bébé,

Alors en moineau je chanterai ma ritournelle

Puis nous veillerons sur notre famille,

Nous sommes deux, nous arriverons mille

A célébrer la naissance d’un petit roi,

Il ne sait pas ce qui l’attendra là

Mais j’ai tellement envie de jouer avec lui

Que je serai un père proche de son petit,

Alors que j’ai bataillé pour avoir cet enfant,

C’est un peu égoïste en pensant

Que ce serait lui qui me ferait

Entrer au Panthéon des grands.

Car c’est en artiste de la paix

Que je mesure le chemin parcouru

Et c’est ainsi que je réciterai

Mes vers pensés pour la rue.

Mais je réserve mes plus beaux poèmes

A celle qui partagera ma vie,

Je ne veux louper aucun thème,

C’est le sens de mes écrits

Et si un jour nous nous disputons,

Ce sera une question d’abolition

De la différence des sexes à la maison,

J’aime les féministes et leurs revendications,

La mienne tient à son territoire privé

Et comme je n’aime pas ceux qui vont frapper,

Je dis haut et clair que le danger,

C’est l’incompréhension du couple,

Je suis encore assez souple

Pour ne pas user de ma force sur ma dulcinée.

A ceux qui me traitent de déséquilibré

Je dis que je contrôle ma pensée

Et que si j’ai pu me marier

C’est que l’autorisation m’en a été donnée.

Mais au fait, on ne peut pas diviser

Des gens qui s’aiment et veulent se rapprocher,

Ceux qui me traitent de cas social

Ne voient pas comment j’ai travaillé

Et que j’ai passé le grand oral

Pour être à nouveau diplômé.

Alors ces errances sont passées

Quand je me sens en sécurité

Alors je m’imagine blotti contre ma femme

Et s’il le faut je cracherai des flemmes,

Avec mon instrument de musique

Je reprends les gammes,

Et je dis qu’il est fantastique

De ne plus être au seuil critique

D’un célibat qui isole son cas,

La compagnie que j’ai sous mon toit

M’apporte ce bonheur social,

Alors oui, si je m’emballe,

C’est que mon amour de cœur

A hâte de séduire son âme sœur

Et qu’on fera ce qu’on pourra

Quand le petit viendra.

En attendant ma compagne

A des envies gargantuesques,

Elle veut des fraises et du chocolat

Et je lui sers cet effort titanesque

De combler ses petits plats,

Parfois je rase les murs

Quand je la vois qui murmure

A son bébé des paroles tendres,

Cette symbiose sans attendre

Est la révélation que mon choix

De faire confiance à cette nana là

Etait celui qui engage ses pas,

J’ai fait quelques concessions

Et lors de ma confession

J’ai avoué que je n’avais pas appris

A être père d’un enfant,

Le curé m’a alors dit

Qu’il n’y avait pas d’universités

Pour enseigner la paternité

Et que ma femme enceinte

Complétait mon empreinte

Cette trace que je laisse à la postérité

Alors quand ma femme est sanguine,

J’imagine rien qu’à sa mine

Qu’elle attend un geste tendre

Que je lui donne sans attendre,

Quand elle est loin de notre maison,

Je voudrais être un oiseau

Car si elle est en pamoison

Je veux la secourir aussitôt.

On me dit que je suis trop passionnel,

Que je l’étouffe avec dette affection  à la pelle,

Mais je vous dis

Que si je ne prends pas soin d’elle,

Elle désertera notre petit nid

Et trouvera un autre amant,

Les femmes sont toutes les mêmes,

Elles ne veulent pas de problèmes

Sinon c’est en fuyant

Qu’elles iront vers un pré verdoyant,

Et moi je veux être assez puissant

Pour lui garantir un avenir intéressant.

Alors que je vais reconnaitre cet enfant,

Je veux qu’il soit fier de nous,

Il ne s’agit pas d’être mou

Pour donner le biberon

Mais de combler les trous

Qui aboutissent à la division.

Alors s’il ne fait pas ses nuits,

C’est moi qui m’occuperai de lui,

Vous comprenez ma femme a une pharmacie

Qui nous permet de gagner notre vie

Et après le congé maternité

Elle veut reprendre son activité,

Oui, c’est une femme moderne

Qui dirige sa société

Et elle ne peut pas mettre en berne

Ces revenus qui sont notre sécurité,

Alors nous sommes le symbole de l’union

De deux personnalités opposées

Mais je ne veux pas la voir constater

Que quelques fois ma vie paraît ratée

Alors je vais lui réciter de petits poèmes

Toute cette production, ces anathèmes

Pour qu’elle écoute au coin de la cheminée

Les textes que je veux lui raconter,

C’est la mémoire du genre humain en général

Et les histoires de petites gens sans rien de particulier,

Alors avec cette magie elle s’endort sur l’oreiller

Et moi je la prends dans mes bras

Et nous montons nous coucher.

 

 

MADEMOISELLE

Mademoiselle, voudriez-vous prendre

Un verre avec moi,

Le temps vient de se suspendre

Et je vous invite sous mon toit,

Je viens vous apprendre

Que j’ai vu votre cas

Et que si vous refusez

J’en ferai tout un plat,

Votre genre maniéré

Est votre façon de dire

Que si je vous plais

Il va falloir approfondir

De façon très, très gaie

C’est le moment d’arrondir

Des angles qui sont parfaits.

Oui, vous avez des formes

Qui sont formidables,

Si vous les trouvez énormes,

Cette sensation regrettable

Séduit toutes mes normes

Vous êtes fort admirable

Et ce n’est pas que physique

Car dans le domaine des opinions,

Vous avez des idées fantastiques,

Il faut se faire une raison,

C’est que vous êtes parfaite,

Alors venez, nous allons faire la fête

Et quand nous aurons bien bu,

Si nous nous plaisons

Alors nous passerons

Aux travaux pratiques,

Je vois à votre mine réjouie

Que vous poussez de petits cris,

Faut-il y voir un sens critique

Ou est-ce l’invitation fantastique

A jouer dans la cour des grands

Qui vous fait perdre vos sens ?

En moi brûle l’essence

Quand l’amour ne me ment,

De cette formidable attirance

Je veux faire un sentiment naissant.

POUR S’EVADER DE CHEZ SOI

Mamie arrache de l’herbe

pour passer ses nerfs

mois j’écris sur mon ordinateur

pour contrôler mes pensées.

Je suis comme elle,

j’ai besoin d’activité

qui me permettent de m’évader.

J’admire ainsi tous ces jardiniers

et ces apprentis bricoleurs,

ils ont besoin de se vider

par le travail manuel.

Alors comme je suis un intellectuel,

je la regarde en m’amusant

et comme le sujet est inspirant,

je décris la nature apaisante,

celle qui n’arrête pas de pousser

et pour laquelle il faut

régulièrement tout recommencer.

Je respecte tous ces travailleurs

qui le dimanche y passent des heures

mais moi je préfère noter,

ce sentiment de laisser à la postérité

une œuvre que j’aurai mis des années

à compléter de nouveautés.

Alors que je ne suis pas du tout

l’homme qui va planter des choux,

je sème la graine de l’espoir

pour donner à tous ces courageux

la nourriture spirituelle,

c’est ma façon de participer

à leur cheminement personnel,

et quand la contribution est symbolique,

j’ai la sensation fantastique

que j’ai participé à leur labeur,

l’encouragement par les mots

leurs permet de se lever tôt

et de bosser avec ardeur,

ma récompense est leur bonheur

de troquer un beau jardin

par des phrases qui vont bien.

Alors s’ils veulent prendre la plume

pour raconter leur histoire,

qu’ils se mettent sur leur carnet

et fassent leur récit de vie,

c’est une trace pour leur entourage

et quand ils vont au grand air

c’est pour se donner courage,

au fond c’est la même Terre

qui porte les artistes et les compagnons,

il n’y a pas besoin de faire beaucoup d’études

pour se rapprocher de l’environnement

et pourtant il est très agréable

quand on voit un oiseau chanter

d’avoir la connaissance pour le nommer,

le décrire et l’observer.

Alors chacun sa façon de bosser,

moi, la fourche me fait peur

et je trouve barbant de passer la tondeuse,

mais il y en a qui aiment ça

et je ne veux pas les arrêter là.

Alors si vous me voyez danser

c’est que j’ai trouvé une nouvelle rime

les mercenaires de la nature sont contents

quand leur but est de jouer au mime

d’un agriculteur qui entretient son champ

après tout l’homme à commencé

par cultiver son terrain

et élever des bovins, des ovins, des caprins

alors il est naturel de semer de ses mains

de planter des arbres fruitiers

et de garder poules et lapins,

dans ma jeunesse j’étais plus proche

de tous ces animaux et ces plants

mais maintenant j’ai choisi de décrire

comment la nourriture de l’âme inspire

quand les fruits et les légumes

nécessitent un entretien rigoureux,

alors ensemble nous suivons la lune

moi pour m’évader sur mon strapontin

et les autres pour savoir quand planter,

alors à chacun ses activités

où son talent sera reconnu,

mais justement n’a-t-on pas tous

plusieurs cordes à son arc,

l’équilibre sensuel est de lier

activités manuelles et intellectuelles,

personne n’est heureux de voir limités

ses rêves qu’il avait adolescent

et moi, comme il n’y a pas de sot métier

je justifie ma paye par l’écriture,

c’est la preuve que mon aventure

intéresse patrons et ouvriers.

Alors si vous voulez un jour

connaître le bonheur des planches,

comme si c’était une revanche

que vous prendriez sans détours,

mettez vous à la musique, au théâtre

pour que quelqu’un vous idolâtre,

les places au soleil sont chères

et même les sportifs dans leurs vestiaires

connaissent le prix de la sueur,

moi c’est en utilisant mon cœur

que j’ai fait fuir le malheur,

et même s’il m’arrive de douter,

je sais qu’il y a quelqu’un qui pense à moi,

cette personne familière est ma mère

qui jette l’herbe arrachée sur le tas,

c’est sa façon de porter avec ses bras

l’œuvre que je laisse sur Terre,

tandis que moi je fige sur le tableau

son jardin comme un véritable radeau,

et lorsque ma mère arrêtera

d’entretenir son jardin,

c’est qu’elle sera passée à trépas,

qu’elle n’ira plus au bout du chemin

alors en se signant on l’enterrera

et c’est en son souvenir qu’on entretiendra

tous ces parterres, toutes ces fleurs,

pour qu’on puisse mettre des chrysanthèmes,

des arbustes pour montrer qu’on sera là

pour saluer la mémoire de ceux qu’on aime

et les petits-enfants liront son livre

comme l’héritage d’un bateau ivre,

la poésie est la marque matérielle

que son monde était irréel,

mais faut-il être ainsi courageuse

pour avoir marqué toutes ses pensées,

en fait c’est elle la plus heureuse

quand des professeurs vont continuer

à la suivre, à faire perdurer son métier,

elle aura alors l’impression d’avoir existé

et qu’elle est prête à rejoindre son mari,

mais non il ne faut pas annoncer sa mort

car aujourd’hui elle est en pleine santé

et tout ce qu’elle a appris, elle l’a enseigné

pour que les enfants puissent gagner

leurs galons en atteignant la maturité.

Si elle a gardé une âme de petite fille,

moi, j’ai eu envie de progresser,

il n’y a que l’âge et les années

qui permettent de s’améliorer

et si cela donne le vertige,

c’est qu’on a eu une vie risquée

même en restant à la maison,

on décrit le même horizon

et on voit les mêmes agressions.

quand les hommes à la télévision

prévoient une mauvaise saison,

Son souvenir des moissons

est l’espoir que la récolte sera suffisante

pour finir sa vie comme une gagnante,

moi je ne fais que recopier

toutes mes observations sur le papier

et cela me suffit amplement

à mener mon train vers le pré verdoyant,

au fond je n’ai qu’un seul regret,

c’est que je ne verrai pas le monde d’après,

alors s’il reste une place au ciel,

je la réserve auprès de l’éternel

mais comme tout n’est que recommencement,

j’y arriverai toujours car j’ai un esprit de battant..

 

 

IL VA REJOINDRE LES ETOILES

Thomas Pesquet va rejoindre les étoiles,

il est à bord de la fusée SpaceX

et tandis que les techniciens

font les dernières modifications,,

les astronautes font les derniers ajustements,

il faut que tout soit parfait au décollage,

l’erreur n’est pas permise

sinon la fusée s’enflamme

comme une femme outrée

qui aurait mal été considérée.

Alors les moteurs vrombissent

et l’engin s’arrache de la terre,

Thomas prie pour que les boulons tiennent

mais comme le staff a tout contrôlé

c’est un voyage d’affaire qu’il entame,

celui qui l’emmènera à son travail,

là haut, bien haut sur l’ISS.

Thomas sera commandant de bord,

un galon acquis par sa précédente mission

et comme on aime beaucoup sa personnalité,

il fera de la pédagogie sur l’espace,

les enfants petits et grands suivront ses exploits,

son humilité et son envie de partager sa passion

en font un voisin de sa maisonnée

mais c’est bien dans le noir le plus profond,

celui qui règne dans l’apesanteur

qu’il accomplira les tâches assignées,

oui c’est un beau métier

mais moi je n’aimerais pas prendre une fusée

pour vivre ma vie à cent à l’heure,

je préfère écrire les aventures des autres

et faire rêver l’imaginaire dans ma pensée,

je n’ai aucune gloire à raconter ces exploits

et pourtant je voudrais discuter avec Thomas

de cette philosophie qui l’amène

aux limites de l’univers,

pourquoi des hommes risquent leur vie

simplement pour être des héros,

il font quelque chose hors du commun

et pourtant ce sont des humains,

alors je salue tout l’équipage de la NASA,

ils ont même prévu quelques loisirs

comme s’offrir des repas gastronomiques de chef,

bah quoi ils ont aussi le droit de s’amuser.

la vulgarisation de la vie en apesanteur

fascine toujours ceux restés sur terre,

et à force de vouloir aller toujours plus loin,

on ira bien un jour sur d’autres planètes,

mais en attendant on célèbre ces explorateurs

qui vont décoller comme s’ils prenaient le bus,

mais comme ce moyen de transport est plus dangereux,

on espère que tout va bien se passer,

il y a des travailleurs dont c’est le métier

d’analyser les paramètres de vol

et chacun connaît leur professionnalisme

quand la capsule très moderne est récente,

ce n’est pas comme les vieux vaisseaux Soyouz

qui avaient le monopole du vol,

aujourd’hui la concurrence vient du privé

et on ne peut que saluer ce capitalisme

qui perçoit les grandes découvertes à réaliser,

mais l’espace est un bien commun

qui voit chacun vouloir exploiter ses satellites,

alors la vraie question existentielle

c’est de savoir si Thomas ne vent pas son âme

à ces grandes puissances pour accomplir ses souhaits,

mais au fait est-ce vraiment un rêve

toutes ces contraintes liées à la station spatiale

où est-ce de l’orgueil, du m’as-tu-vu,

cette façon de se poser en sauveur

mais oui la coopération des agences spatiales

a sans doute préservé la diplomatie,

maintenant l’homme vole au secours de la Terre,

et tout ce qui se passe à l’infiniment grand

intéresse ces hommes tout petits

qui sont capables de s’unir pour gagner,

alors allons voir le décollage de la fusée,

c’est un moment d’angoisse pour moi,

si les hommes ont le droit à l’erreur,

ils n’ont pas d’autres choix que de réussir là,

alors c’est avec impatience

que j’attends le résultat,

ce n’est pas celui d’un match de football

mais celui d’un travail collectif

 

où l’incertitude est le vide de l’espace.

LE MONDE PARFAIT N’EXISTE PAS

A quoi bon faire la révolution

Si on ne trouve pas de solutions

Pour apporter la paix sur la terre,

Il faut écouter nos mères

Dire qu’il ne faut pas se révolter

Que le mal ne ferait qu’empirer.

Car les nouveaux maîtres du pays

Nous voleraient de mal en pis,

Non ce ne serait pas le paradis,

On n’aurait même plus de quoi

Se nourrir sous nos toits,

La nouvelle ère arrivant ainsi

Ne promettrait pas le paradis

Mais seulement la souffrance

D’une terreur qui avance.

Quand toutes ces idéologies

Sont scandées sur le parvis,

On a envie de dire à ces gens

Que c’est une dictature qui ment,

Jamais les hommes n’ont respecté

Une démocratie qui vient s’installer

Par la force et le fil de l’épée,

La promesse de libertés et d’égalités

Rencontrent l’ignorance et la bassesse,

Et sans liesse une nouvelle détresse

Viendrait meurtrir le cœur des gens,

Au fond, c’était beaucoup mieux avant,

Quand on pouvait aller se balader

Sans rencontrer de policiers.

Alors c’est le moment de crier

Qu’on ne veut que la Démocratie

On offre au président un sursis

Pour qu’il écoute les doléances,

Jusque-là il avait de la chance,

Le peuple chante et danse,

C’est tout ce qui lui reste

Après cette pandémie, cette peste,

les opposants n’ont même plus envie

de manifester et de prendre parti,

alors on en appelle à l’avis des citoyens

de voter pour améliorer les lendemains,

ce sont les urnes qui font les dictateurs

mais non, il ne faut pas avoir peur

que les fascistes arrivent à cette heure,

il reste quelque part un morceau

d’un monde responsable,

d’un monde qui a les mots

pour rejeter ce qui est détestable

pour faire naître le plus beau

pour faire naître le plus agréable.

 

 

MA CHÈRE AMIE

Ma chère amie,

je voudrais vous dire

à quel point je vous apprécie,

mais que vos secrets

que vous m’aviez confiés

d’un air circonspect

n’ont fait que pourrir

depuis toutes ces années ma vie.

Ils datent de cette confiance

que vous aviez en moi,

je les ai gardés sous mon toit

et depuis que vous m’avez quitté

je vies une certaine errance

là où vous avez réussie

dans votre carrière professionnelle,

quand vous êtes partie

vous n’avez pas fait dans la dentelle

pour me signifier que c’était fini

notre relation de proximité,

je sais ce que j’ai à me reprocher

mais je ne sais pas

ce que vous pensiez de moi,

alors j’ai été blessé

par cette rupture brutale :

telle une chatte qui détale

vous avez rompu tous nos liens

je n’étais pas vraiment malin

d’avoir pu agir ainsi

mais j’étais plutôt jeune,

la société m’a donné un sursis

avant que la maladie

ne vienne m’achever.

Vous m’aviez jugé

mais ce n’est pas pour cela

que je me rappelle à votre pensée,

c’est pour dire l’injustice

que notre relation avait jetée sur moi.

Dans cette histoire d’amitié

je vous considérais avec de l’amour

je me suis fait du mal

à ne pas vous draguer sans détours

et c’est un homme blessé

qui croyait vous avoir détruite

qui s’est donné tous les torts,

qui avait plein de remords.

Alors nos études ont été brillantes

mais moi maintenant

je suis sur le côté de la société

alors que votre carrière éclatante

a fait de moi un raté.

Nous nous sommes loupés

et je veux simplement vous dire

que notre liaison n’a fait que me nuire

et que le bon sens voudrait

que vous parliez de la vérité

pour enfin me libérer.

Jamais je n’ai oublié

les bons moments passés ensemble,

c’était la découverte

de nouveaux sentiments,

mais j’ai pris trop cher

pour vous laisser fuir

la justice doit passer,

vous avez été bien égoïste

à devenir responsable RH

là où j’ai été viré de la compagnie,

pensez bien qu’on ne peut pas

revenir en arrière

alors je vous demande une faveur :

celle de ne plus me faire peur

avec votre pouvoir professionnel

quand la légalité devrait me libérer.

Je me sens prisonnier de vos chaînes

alors je vous demande de parler,

il s’agit de percer l’abcès

de cette histoire malheureuse

quand les vieux démons me hantent

j’ai l’impression que vos amis chantent

et je ne peux pas tolérer

d’être le seul pigeon piégé

 

pour les erreurs du passé.

ADIEU, MONSIEUR LE PROFESSEUR

Adieu Monsieur le Professeur,

on ne vous oubliera jamais,

les bêtises nous ne les faisions pas exprès

mais la surprise était la colle qui suivait

et même si nous n’aimions pas l’école,

votre cours était un vrai bonheur

de découvrir l’histoire et le français,

c’est bien après qu’on comprend

que faire apprendre est un métier

et si on se plaignait à nos parents

et qu’ils venaient manifester leur ire

vous aviez le sentiment d’être mal compris

et d’emprunter un chemin mal balisé.

Mais vous étiez absorbé par votre devoir

et de la classe de sixième à la troisième

vous suiviez les consignes du ministère

d’étudier l’Égypte ou la révolution,

les règles de grammaire ou la conjugaison,

et si vous étiez si sévère, c’est qu’il fallait

que les garnements trouvent une autorité

capable de les recadrer et de les guider.

Alors si on avait un peu peur de vos notes

quand nous cachions à nos vieux

notre carnet de correspondance un peu honteux,

c’est que vous vouliez nous faire progresser

dans l’apprentissage civique et général,

futurs ouvriers ou futurs ingénieurs,

on apprenait avec vous la littérature,

nos livres devenaient des lieux d’aventures

où nous pouvions mener notre imaginaire

mais à l’âge des premiers amours,

quand nous nous draguions dans la cour,

nous n’écoutions pas forcément votre morale,

car nous pouvions faire des blocages,

oui, nous n’étions pas forcément très sages

car nous nous sentions un peu en cage

derrière les vitre de la classe, les oiseaux

nous appelaient à sécher les cours,

alors vous nous avez organisé un beau voyage

et pour des gamins de notre âge,

c’était la plus belle récompense,

c’était le plus beau partage

de votre savoir étendu et immense.

Alors aujourd’hui à votre enterrement,

je vous remets cette médaille sur votre cerceuil

comme un hommage, un ornement

au nom de tous vos garnements,

vous nous aimiez à nous faire jouer du théâtre,

et pour cela vos anciens élèves vous idolâtrent,

depuis nous avons suivi nos envies

 

d’après les bases que vous avez donné à nos vies.

LE GOUROU

Même si les gens lisent mes considérations,

même s’ils en font leurs raisons,

même s’ils ont de la vénération

pour mes conclusions éclairées,

non, je ne suis pas le gourou

d’une nouvelle église illuminée.

Je ne peux pas accepter l’idée

d’une secte qui voudrait enrôler

de jeunes gens un peu perdus,

de toute façon je suis bien seul

derrière mon ordinateur à philosopher

et je n’en profite pas pour abuser

du pouvoir qui m’a été conféré.

je suis plutôt le témoin des temps modernes

comme tant d’artistes l’ont été avant moi.

Alors si on peut dire que j’ai de la popularité,

c’est dans le souci d’éduquer les générations

à devenir autonomes dans leurs pensées

en s’inspirant des mots

que j’ai couchés sur le papier.

Alors si j’ai une mission divine,

c’est d’utiliser le don qui m’a été conféré

de dire les douleurs assassines

et d’éviter les écueils pour ne pas sombrer.

Dans mon expérience j’ai traversé

des déserts ensablés et des oasis verdoyantes,

et si je parle avec des paroles chatoyantes

c’est l’habitude de poétiser l’inspiration,

une main qui met de l’esthétique

et en même temps que la politique,

s’il m’arrive d’évoquer le Dieu unique,

cela fait partie de ma mission

quand je veux une œuvre complète magnifique,

d’évaluer tout ce que l’homme peut ressentir,

et si certains sont prêts à tout quitter

pour embrasser l’ensemble de mes idées,

je n’ai aucun pouvoir de les guider

comme un gourou à la réputation sulfureuse

oui, ma conscience serait bien malheureuse

de dévier leur âme de leur esprit d’analyse,

mon but n’est pas de détourner la pensée

pour profiter d’un pouvoir réel et malsain

mais de développer leur sens critique

pour tous ceux qui traversent une crise

dans une vie où ils cherchent leurs repères.

C’est que j’ai de l’expérience à partager

et à leur montrer comment réfléchir

à partir d’un modèle, d’une base idéologique

les mots viennent naturellement quand on écrit

et c’est ainsi que le cerveau humain se construit.

Certains artistes déclenchent la passion,

moi je me contente de vivre mes émotions

et de dénoncer toutes ces exactions

d’un esprit rebelle qui recherche la contradiction.

Alors tous ceux qui me suivent sont au courant,

je produis pour eux des textes déterminants

mais je n’en tire aucun bénéfice de chef de clan

et je ne tolérerait à aucun homme à me spolier

pour fonder une religion car c’est dévier

le sens de ma quête parfois torturée

quand on voit ce que l’homme peut cacher.

écrivain, musicien, dessinateur, photographe,

je ne suis qu’un touche-à-tout où mon génie

est de rassembler les hommes avec mes envies,

ceux qui y voient en moi la lumière divine

n’ont pas le droit de déterminer à ma place

ce que deviendra une œuvre qui appartient à tous,

j’ai été influencé pour pouvoir rassembler

toute cette production où je me suis affirmée,

j’ai autant que vous appris auprès des médias

que la vérité vient des arts et de l’histoire,

alors inutile de flageller ma conscience,

c’est mon éducation qui m’a donné ce que j’écris

et comme je suis un partageur, je vous le dis.

 

 

IL Y A DES MOMENTS

il y a des moments

où on est attachés

pieds et poings liés

à la vérité de la société.

Mais quand on est différent,

on se demande si on a rêvé

ou si les gens vont nous enfermer

dans l’asile de nos idées.

Alors comme on ne veut pas

abandonner ses idéaux,

on tait cette errance qui vient là

car si la liberté de penser

nous met en prison,

alors il n’y a plus de Démocratie

à penser au-delà de l’horizon.

Mais moi je vous dis

que je sens la nature me parler

je ne sais pas si c’est Dieu

qui m’a donné cette faculté

et quand je fais le grand écart

c’est comme si je laissais un peu

les gens me mettre sur un brancard

avec dans les yeux un mauvais regard.

Oui, on me dit que j’écris parfaitement

mais c’est un peu le monde qui me ment

quand il m’enferme dans mon anonymat,

et me demande de partager mes écrits,

et en même temps j’analyse ici-bas

qu’on me prend pour quelqu’un de petit.

alors je vous demande la vérité

sur la nature de mes responsabilités,

si j’ai une influence à marquer

dans la grande Histoire de l’humanité.

Comme je suis écartelé

par toutes mes influences,

je suis assez fort pour ne pas sombrer

dans les écueils du temps,

mais j’attends cette nouvelle naissance

qui me verrait m’affirmer

comme quelqu’un qui a réussi

à se déterminer dans la vie

et qui n’abandonnera pas sa religion

car il tient à maintenir droite sa maison,

un cerveau où il garde secret sa santé

pour ne pas se voir signifier

que les hommes avaient décidé

que sa personnalité n’était pas raisonnée.

Seul un docteur pourrait me juger

et encore pourquoi sacrifier ma liberté

quand j’aurai écarté le danger

de ceux qui veulent combattre

de ceux qui veulent m’abattre,

au fond il reste un tas de questions

que l’humanité n’a pas résolues

quand tous les hommes sont mus

pour préserver leur religions.

Le culte est une croyance sacrée

et si je ne peux plus penser

que le Seigneur a sa manière de parler

avec ses fidèles agenouillés

alors j’aurai concédé devant la fatalité

une partie de mes plus profondes pensées.

Mais les hommes sont torturés,

je les ai vus développer

de nouvelles technologies

où ils se prenaient pour le créateur,

oui, la biologie humaine a ses chercheurs

et quand ils jouent avec les facultés

de modifier les fondamentaux de la vie,

on pourrait prendre peur,

moi j’ai simplement mon opinion

que toutes ces forces en animation

sont le fruit humain d’inventions

que Dieu nous a laissé dans notre évolution.

 

 

LE MILITANT

Je milite pour les droits de l’homme,

Je suis le sherpa de la paix,

Mais je suis en désespérance

Quand je crie à l’injustice

Et qu’on ne m’écoute pas.

La preuve est tous ces conflits

Qui agitent le monde moderne,

Ce n’est pas nouveau les guerres

Et les artistes ont toujours chanté

L’indignation de la misère

Mais je pensais que ma bénédiction

Aurait un peu plus de poids

Sur une civilisation qui s’entretue,

Alors que j’écris les lois humaines,

Personne ne veut les appliquer,

Je ne prétends pas être la lumière

Mais mon désespoir de voir la Terre

Courir vers une perte inévitable

Alors mon dernier désir est de voir

Les jeunes lire et assimiler mes écrits,

Si j’avais une quelconque influence,

Ce serait mon œuvre en héritage,

Si mes opinions sont majoritaires,

La prochaine leçon est d’appliquer

Des discours bien théoriques,

Quand des puissants pourrissent

Une situation qui s’envenime,

On se dit qu’ils sont mauvais

Car ils jouent la montre

Pour s’accaparer l’argent,

Pour occuper le pouvoir

Alors à quoi bon philosopher

Face à ces mauvaises volontés,

Je voudrais écrire l’unanimité

De conclusions satisfaisantes

Mais rien ne bouge, tout est figé

Et les hommes sont restés égoïstes,

Alors leur malheur est tout tracé,

Dieu que l’amour est beau

Quand un jeune couple s’embrasse,

Si tous les gens avaient pour l’autre

Comme un lien de fraternité,

Ce serait plus facile d’évoluer

J’ai la passion des mots

Et je voudrais mesurer le pouls

D’une humanité qui dérive,

Jusque-là personne n’est arrivé

A faire taire définitivement les armes,

Moi je voulais simplement innover

Pour apporter ma pierre à l’édifice

Et je suis fortement vexé

Quand je vois les hommes politiques

Prendre le chemin opposé,

C’est comme si je n’existais pas

Sauf en saltimbanque qui faire rire

Mais moi je suis sérieux

Je trouve qu’on file un mauvais coton

Quand on prend la mauvaise direction

Alors les présidents et rois

Ont cette responsabilité

D’un échec que je voulais exister,

Il n’y a pas de murs qui doivent subsister

Quand les frontières sont des lignes théoriques,

Mais c’est la nature même d’animal social

Qui colle l’homme à tant de violences

Je voudrais que chacun ait la liberté

De lier les textes que j’ai laissés

Pour montrer qu’avec un peu d’unité

On peut commencer à travailler

Et à lutter contre ces forces obscures

Qui maintiennent isolés les gens

Et les empêchent de rêver,

Alors, oui, les combats sont nombreux

Il faut attaquer les plus pressants

Et pour cela il faut commencer

Par faire taire les armes

Et après nous verrons

Ce que nous ferons,

Je peux dessiner un arc-en-ciel à l’horizon

Mais cela reste le simple désir

De colorer la vie des gens,

Alors si ce n’est que le début d’une révolte

Qui verra la population en force demander

Au président de changer le système,

Alors oui, j’aurai enfin réussi

A engager la théorie vers le sens pratique,

Il faut bien commencer par raconter

Avant d’imaginer des solutions

A peser sur la balance de tous les questions

Alors nourrissons-nous de tous ces courants

Que j’aurai passé mon temps à résumer,

C’est ainsi que commence le mouvement

De toutes ces causes oubliées.

 

 

LE CHANTEUR MALHEUREUX

C’est un chanteur malheureux

qui compose dans son coin,

il est porté sur la bière et le vin,

et il n’a qu’un seul vœux,

ne pas manquer de shit et drogue

et c’est avec sa cigarette qu’il vogue

d’échecs en succès bien loin.

Oui, il est devenu une épave

mais il a le don divin

et si la vie lui met des entraves,

il est une ancienne gloire de la télé,

à une époque où il faisait danser l’été,

et où il passait son temps à choquer

d’une aura qu’il avait politisée

en se revendiquant artiste engagé..

Même quand on lui avait remis un prix,

il n’avait pas été à la cérémonie,

il disait qu’elle était trop guindée

avec ces huiles, ces personnes coincées

et qu’il restait un véritable révolté.

Alors des stars ont repris ses chansons

c’est la plus belle des façons

de dire qu’on aime ses compositions

et qu’on veut le voir sur scène.

Alors il accepte une cure de désintoxication

on voit bien que ce sont des contradictions

qui à la baguette le mènent,

il hésite entre les délices de l’enfer

et se battre, croiser du fer,

alors quand les nouvelles sont rassurantes,

son ami affirme que les démons qui le hantent

s’accrochent comme une mauvaise herbe,

mais que l’artiste continue le verbe

dans des chansons très acerbes,

on peut dire que ce sont les plus introspectives

car elles montrent les forces vives

et comme elles parlent vrai au public,

c’est un don qu’il lui fait fantastique

où les vieux refrains magnifiques

côtoient les nouvelles créations,

il faut dire qu’il faut être fortement décalé

pour sortir de la destruction sa vérité.

un jour il refuse d’ouvrir la bouteille,

celle qui lui raconte des merveilles,

au fond ce sont ses textes

qui lui promettent comme un prétexte

d’accéder à son abstinence

et alors qu’il réussit à dire non au bouchon,

il doit surmonter cette distance,

et même s’il ressent de l’attirance,

c’est une nouvelle naissance,

le début d’une nouvelle raison

où sa volonté est plus forte que l’errance,

il veut surmonter sa dépendance

et s’il est encore marqué, abîmé, usé

il prévoit de se donner en concert,

c’est là qu’il récite ses plus beaux vers

et que son public ravi applaudit à tout rompre

il ne se laissera plus jamais corrompre

et on ne peut qu’admirer sa volonté sur terre,

celle de défendre la mère nourricière.

Mais tel le pot de terre contre le pot de fer,

il lui reste une certaine fragilité,

alors il devient très entouré

par ses musiciens qui lui créent

des morceaux très enjoués,

le chanteur veut continuer à jouer

avec les mots et les sonorités

et ce qui est le plus beau

c’est qu’il se libère de ses maux

par des solos enflammés,

il sait qu’il peut encore tomber

mais qu’il y perdrait sa santé,

au fond ce qui lui manque,

c’est de satisfaire ses désirs,

mais il est un saltimbanque

 

et il doit continuer de faire sourire.

MON PATRON

Mon patron est mon préféré,

non que je l’admire pour diriger

et pour déchiffrer des statistiques

à qui il fait dire ce qu’il veut

mais je n’ai pas oublié

que c’est lui qui me paye

alors je n’ose pas le critiquer.

C’est aux fins de mois

que je me rappelle

que je travaille pour lui,

non, je n’adore pas forcément

trimer sur mon établi

mais il y a des gosses à nourrir

et c’est un peu mon boss

qui me donne l’argent

pour faire vivre ma famille.

Pourtant, au syndicat

on me dit que c’est par la lutte

que j’ai acquis mes droits

mais moi je n’ose pas

me révolter contre mon patron,

non qu’il soit un homme sensible

mais il pourrait me virer.

Par contre je voudrais bien l’inviter

à passer une journée en ouvrier

pour qu’il se rende compte des difficultés,

moi, on m’a dit que j’étais incapable

de diriger l’entreprise dans un bureau

mais donner des ordres doit être facile

il suffit de parler à des collaborateurs

qui nous donnent des ordres à appliquer.

Même mon chef me le dit,

ce sont les travailleurs

qui s’arrachent la tête

pour correspondre à ses désirs,

des fois on se dit que ces demandes

viennent d’un imbécile

mais je ne le dis pas à mon patron,

il pousserait sa hurlante

et je n’aurais aucun avenir.

Alors je me suis mis à lire des livres

qui racontent la condition ouvrière

il paraît que nous n’avons pas à nous plaindre

car nous n’avons pas vécu de conflits militaires

mais à force de voir la guerre économique

mettre en concurrence les étrangers

mon patron a décidé de délocaliser

selon la mode qu’il a adoptée

non, il n’est pas très imaginatif

mais on lui dit qu’il est irremplaçable

pour ne pas se faire virer,

et comme mon fils veut faire des études

pour devenir patron à son tour,

je lui dit que c’est une mauvaise orientation

car un jour la révolution

va renverser les dirigeants,

on mettra l’un de nos camarades à notre tête,

il paraît que c’est une idée bête

car le communisme ne marche pas

mais alors pourquoi embrasser

le capitalisme comme un roi

quand on ne peut pas changer de conditions,

oui, je me sens bloqué à mon poste

et si au moins j’avais une promotion

je pourrais donner des instructions

pleines de bonne volonté, de raison

mais pour être un grand patron,

il faut savoir être implacable

et tout miser sur l’exploitation

en négociant à chaque fois

le prix le plus bas,

au fond mon patron est un maquignon

qui a une conscience détestable

et qui n’a pas bon fond,

seule sa femme l’aime vraiment

car il gagne des millions.

mais moi avec le minimum légal

j’ai gardé le respect de mon âme,

il parle des emplois

comme une variable d’ajustement

et raconte qu’il faut investir dans le monde,

moi je m’en fiche du Brésil ou de la Chine,

ce qui compte c’est que mon doux patron

comprenne que j’aime mon usine

car sinon j’irais pointer au chômage,

alors quand le directeur des RH

vient nous annoncer que le patron

a décidé d’une augmentation,

nous nous pinçons, nous nous demandons

si c’est une blague ou une réalité,

mon patron n’est pas un philanthrope

mais avec cet argent je l’adore,

c’est comme si il nous avait remercié

d’avoir tant enrichi les actionnaires,

oui, il n’y a jamais de gratuité

quand on considère la gestion,

mais ne vous inquiétez pas

il avait quelque chose à nous demander,

c’est qu’il voulait plus de flexibilité

et pour ne pas disparaître

 

nous avons accepté.

LES PAINS AU CHOCOLAT

alors que je regardais avec appétit

ces succulents pains au chocolat

que la voisine m’avait apportés,

je me disais qu’ils feraient

un excellent petit-déjeuner.

Alors que j’allais les croquer

ils se mirent à danser.

Ils tournoyaient autour de moi,

je n’arrivais pas à les attraper là,

comme la faim me tenaillait,

je les suivis là où ils me menaient,

je traversais la forêt

et me retrouva nez-à-nez avec un ours.

Il me dit de ne pas m’effrayer

car il était très gentil

et tous deux nous allions continuer

à suivre les pains au chocolat.

Alors on arriva à la porte

de la maison d’une fée,

et alors que nous étions perdus,

celle-ci prit sa baguette magique

et transforma les pains au chocolat

en lutins volants qui plaisantaient

en racontant des histoires pleines de joie.

C’est ainsi qu’on apprit

que le boulanger avait mis dans son pétrin

de la poudre magique de perlimpinpin

pour que les grands enfants

n’aient plus le péché d’être gourmands.

Alors que mon estomac gargouillait,

les lutins nous offrirent un pot de miel

à moi et à l’ours affamés,

c’est alors que les abeilles

vinrent comme un air de fête

et nous indiquèrent le chemin

afin de rentrer à la maisonnée.

J’invitais l’ours à rester

et quand je vis le dernier pain au chocolat,

celui qui était resté parce qu’il ne savait pas bouger,

l’ours sans rien demander s’en empiffra,

comme il n’avait pas compris la leçon,

il fut figé en peluche pour les enfants.

depuis le boulanger a arrêté sa magie

car je lui ai donné le doudou comme ami

et personne ne me croit

quand je lui raconte cette histoire

car les viennoiseries n’ont pas d’ailes,

j’ai beau chanter ma chanson,

elles ne tournent plus en tourbillon,

 

j’ai l’air d’un imbécile, d’un c...

JE T’AURAIS BIEN ÉPOUSÉE

Ma chérie, je t’aurais bien épousée

Car ta beauté me fait saliver

Et parce que tu es bien diplômée

Mais nous ne pouvons pas nous aimer

Car je suis artiste de variétés

Et que je ne veux pas t’emmener

Vers le saccage de notre vie privée.

Je t’ai remarqué dans ton officine,

Tu y étais à l’aise comme une pouline

Et je ne veux pas te déranger

Quand tu es passionnée par ton métier.

Alors de cet espoir mort-né

Apparaît une certaine complicité

Oui, j’écris ces quelques lignes

Pour te montrer que nous restons dignes

Et que si j’ai promis fidélité

A un public qui m’aime,

Je suis toujours le même

Et je n’ai pas vraiment changé.

On attend de moi que j’écrive des mots

Et non que je sois père d’un bébé,

J’ai bien conscience de cet étau

Qui étrangle ma volonté

De fonder ma propre famille

Alors quand le journaliste me pille,

J’ai envie de lui crier

Que je ne suis pas un blaireau,

Une chèvre qu’on marque aussitôt

Pour la traire à volonté.

Je demande donc de la décence

Où j’affirme mon appartenance

A la famille des monstres sacrés,

Je demande donc de la reconnaissance

Là où j’ai accepté de sacrifier

Mon envie d’être avec une femme,

Mon envie de déclarer ma flamme,

Alors dès à présent je joue les gammes

D’un homme qui se demande vraiment

Si la société par hasard ne lui ment,

J’ai le sentiment d’être ballotté

Entre la gloire et l’anonymat,

J’ai beau me comporter comme un chat

En rentrant mes grilles et en ronronnant,

Je demande alors officiellement

De me donner mon dû, mon argent

Cette récompense pour un artiste

D’avoir triomphé sur la piste.

Quand mon œuvre remporte du succès,

J’ai le sentiment que dans le monde d’après,

On ignore que mes motivations

C’est de faire reconnaître ma raison

Comme si jamais mon ego ne comptait

Quand après une amourette je refusais

De conclure une liaison

Parce que je suis marié avec la nation,

C’est une sensation fantastique

Qui n’a aucune valeur

Mais au fond de moi j’ai peur

D’atteindre le plancher critique

Et que personne ne vienne à mon secours

Quand l’ennemi m’a cerné tout autour.

Alors ma chérie je te laisse avec tes fioles,

Je ne veux pas qu’on t’appelle la grande folle,

Moi j’ai suffisamment de casseroles

A traîner autour du cou,

Tu ne te blottiras pas sur mon ventre tout mou,

Mais comme au bout du bout

Nous sommes liés par le respect,

Ne prends pas cet air circonspect

Moi je préserve ma liberté retrouvée

Et toi tu préserves ta vie privée,

Ainsi les hyènes ont décidé

Que de toute notre fragilité,

Nous ne serions jamais unis,

La situation irait de mal en pis.

Gardons cette idée dans l’esprit

Que nous, nous fonctionnons au diapason

Et que seule la destinée a décidé

De briser cette envie de convoler,

Nous étions faits l’un pour l’autre

Mais au grand jamais mes apôtres

N’auraient accepté ma défaite,

Alors je demande à ce qu’on me mette

La médaille qui est pour moi toute prête,

Comme dans les tragédies, l’honneur

Gagne sur l’amitié et le cœur,

Mais cette fois-ci la jeune beauté

Ne mourra pas de s’être brûlée

A un feu qu’elle n’a pas mérité,

Non, notre séparation est la preuve

Que nos liens sont plus forts

Que toutes ces épreuves

Qui nous diviseraient à tort.

il ne sert à rien de discourir

Alors quand le temps expire

et que tu me vois loin partir

finalement nous en pouvons rire

car c’est la planète qui vire

quand elle voit ton sourire

comme un éternel souvenir,

celui où tu te voyais ma princesse,

mais c’est une éternelle promesse. 

LA FEMME ENCEINTE

C’était une jeune femme

Qui étudiait le droit

Et qui tomba enceinte.

Comme elle ne savait pas

Qui était vraiment le père

Car ses amants défilaient

Dans sa chambre d’étudiante,

Elle hésitait à avorter,

Elle connaissait ses droits

Mais désirait un bébé.

Elle réalisa un test ADN

Et elle sut ainsi

Que c’était son préféré

Qui avait planté sa petite graine.

Mais il ne voulait pas l’épouser

Car il voulait s’amuser

Alors elle se retrouva mère célibataire

Comme si elle avait fait

Un bébé toute seule.

Alors commença la galère

Entre les cours et les biberons,

Et finalement elle demanda à sa mère

De l’aider à élever le petit garçon.

C’est alors qu’elle rencontra

Un homme extraordinaire,

Il était stérile et ne pouvait être père

Alors pour lui cette famille c’était un don,

Ils déménagèrent dans une grande maison,

La femme se demanda si c’était vrai,

Tout ce bonheur en même temps

Elle finit ses études de droit,

Elle devint avocate au barreau,

Elle s’était assagie avec le temps

Mais elle était restée féministe

En soignant sa présentation,

Elle jouait le jeu de la séduction

Pour grimper les échelons

Mais elle ne coucha jamais

Pour avoir une promotion.

Alors avec cette fidélité,

Son enfant plus tard allait lui demander

Pourquoi et comment il était né,

Elle lui annonça que c’était par le hasard

Qu’il avait été créé,

Dans les années un peu folles

Où on pouvait coucher sans aimer,

L’enfant voulut naturellement

Connaître celui qui était son géniteur,

Il s’avéra que c’était un célibataire

Qui avait vieilli tout seul,

L’homme vivait à la petite semaine

Et s’il était ravi de voir son gamin,

Il lui fit la morale de prendre le bon chemin

Quand il faut choisir sa destinée,

Alors l’enfant était rassuré,

Il avait hérité d’une bonne personnalité,

Simplement il voulait le venger

D’avoir été oublié par la destinée,

L’enfant auparavant désorienté

Se mit à travailler à l’école

Car il avait trouvé sa paternité,

Quand on disait que sa mère

Avait été une salope,

Il répondait qu’elle faisait

Ce qu’elle voulait de son corps

Et quand on disait que son père

Etait un nul, un artiste raté,

Il affirmait qu’il était plein de bonté

Et que cette générosité

N’avait pas de prix,

Qu’on ne pouvait pas

 

Monnayer la liberté..

LE MARCHAND DE MARRONS GRILLÉES

C’était un marchand de marrons grillées

à qui un jeune garçon venu de l'étranger,

originaire d'un pays pauvre et sinistré,

avait timidement demandé

un peu de pain à manger.

c’était la faim qui l’avait guidé

car il était à la rue et sans argent,

c’était un signal de détresse

qu’il lançait aux gens,

celui où il disait qu’une brute épaisse

lui servait de parent.

Le commerçant n’était pas riche

mais il lui donna une miche

et lui donna une adresse

où on l’accueillerait avec tendresse.

Alors le gamin alla là-bas,

il ne demandait qu'un lit et un toit

mais c’était un foyer logement

qui s’avéra être très violent.

Alors qu'il s'était battu

Comme cadeau de bienvenue

parce qu'on l'avait insulté

sur sa couleur de peau basanée,

Il fut convoqué pour se justifier

dans le bureau de la directrice.

dès qu'elle eut le dos tourné,

il vola une bague et un pendentif.

il était si maigre, si chétif

qu’il se faufila pour sortir

sans alerter la médiatrice,

et alors qu’il l’entendait maudire

en constatant le larcin,

à toutes jambes il se mit à s'enfuir.

il revint dès le lendemain

voir le marchand de marrons,

il lui annonça qu’il voulait l’aider,

alors l’homme le chargea

de chanter des chansons

pour faire un peu de promotion

et alors qu’un artiste passait par là,

il remarqua cette voix si pure

qu’il la voyait déjà comme une doublure

d’une star qui devait faire son ouverture.

C’est ainsi que le gamin fut recruté

dans cette troupe d’artistes engagés,

comme il avait à expulser des maux,

comme il avait à crier des mots,

il se mit à composer et à écrire,

Il se croyait sauvé pour son avenir

quand son ancien maître vint lui dire

qu’il devait tout abandonner pour revenir.

Mais le patron du théâtre itinérant

soudoya l’homme acariâtre vociférant

et le gamin fut libéré de ses chaînes.

Alors depuis il conduit, il mène

la revue des enfants du cirque,

il a dépassé le mode critique,

son métier, c’est d’être un artiste.

quand il est seul sur la piste,

il pense à ces années de galère

mais il n’en veut plus à la planète entière

car il a enfin trouvé ses repères,

 

Une place au soleil sur cette terre..

LE RENARD ET LE POUSSIN

Le renard entra dans le poulailler

et vit ce petit poussin,

il se dit qu’il avait grand faim

et que cela ferait un excellent dîner.

Mais alors qu’il allait chasser

cette petite bête sans défenses

il se dit qu’il ne pouvait pas la tuer,

cette petite boule pleine d’innocence.

Comme le renard s’était mis à penser

qu’il avait aussi un fils à nourrir,

il se demanda ce qu’il allait rapporter

et comment sa besace il allait remplir.

Alors ils se mirent à discuter

et le poussin allait lui conseiller

d’aller voir dans le garde-manger,

là où la nourriture était stockée.

Mais alors que le renard lâcha le poussin

celui-ci alla prévenir le paysan

qu’un ennemi fort méchant

allait dans le grenier faire un festin.

Alors l’homme sortit son fusil

et tira dans les fesses du goupil,

mais le fermier ne visa pas droit

car il était fort maladroit.

Le renard eut le temps d’emporter

une bouteille et un petit bout de pâté.

Alors quand il fut rentré au terrier,

il se mit à table à la santé du fermier

à qui il avait réussi à voler

de quoi boire et se sustenter.

Il en conclut qu’un ennemi

ne méritait pas la mort

quand son simple tort

était de vivre sa vie,

et même si il s’était senti trahi,

il fallait pardonner à la jeunesse,

car si elle avait été une traîtresse,

c’est qu’elle vivait à toute vitesse

son existence pleine de tendresse.

 

 

LES MURS

Un jeune homme un peu perdu

avait mis des murs entre ses vies,

il cloisonnait selon la lumière

ses différentes mœurs,

personne ne pouvait imaginer

comme dans une comédie

qu’il ne partageait pas ses confessions

pour préserver sa culpabilité privée.

Non qu’il soit un criminel

mais il voulait cacher ses défauts

et refusait son intimité

par peur de se faire épier.

Mais l’amour vint tout perturber,

il était écartelé entre ses confessions

et ses petites cachotteries,

mais au bout d’un moment

la fête allait s’arrêter

car on l’avait cerné

dans son errance à se préserver

de scandales qu’il désirait omettre,

mais au fond cette libération

vint de ces confessions,

il était bien désolé

et voulait se faire pardonner

de ces larcins sans intérêt,

mais les gens en ont décidé

de réagir autrement

pour le cuisiner

le prenant pour un brigand.

Alors ses secrets étaient percés,

c’était le début de sa dépression

dans laquelle il a tout avoué

à un professionnel de confiance.

Comme il avait bon fondement

et que les erreurs de jeunesse

passent mieux quand elles sont expliquées,

il allait traîner son histoire

où l’allégresse remplaçait la tristesse

de ne pas pouvoir s’expliquer,

il avait là l’occasion unique

d’accueillir avec son cœur

des gens dans son entourage

et il se reconstruisit lentement

en devenant un grand.

Désormais les murets

avaient disparu de son apparence

il pouvait faire confiance

à des amis qui l’aimaient

mais justement, du béton armé

s’était imposé avec la société

et il ne pouvait plus rêver

il ne pouvait plus songer

que sa destinée ferait de lui

un homme comme tous les autres

non qu’il soit coupable

mais le jugement était implacable :

il était complètement dynamité

et si sa conscience était sereine,

il fut rattrapé par son passé,

celui qu’il voulait mettre sous silence

en se disant qu’il avait bien changé

mais il n’était pas le héros

d’affaires très florissantes

mais tandis qu’il allait au trot,

le suivaient des choses compromettantes,

les confessions fort attachantes

d’un homme bien sot

de penser qu’on allait le laver

parce qu’il l’avait mérité.

Alors l’artiste est né

et à force d’écrire et de créer,

il allait se justifier

et bien au loin jeter

les bases de sa personnalité.

Cela allait prendre un certain temps

mais il en avait tellement

d’intimités à raconter

qu’il força l’admiration

de ceux qui lisaient ses conclusions,

alors que reste-t-il de secret

quand il a éclairé d’un air concret

en soignant la finition des liaisons

qu’il avait lancé jusqu’à l’horizon.

Maintenant il voulait retrouver

l’ardeur d’être enfin cohérent

il n’y avait plus de cachotteries

sous les draps, sous le lit

l’honnête homme qu’il était devenu

annonçait à tous les passants dans la rue

les mots d’un homme qui avait retrouvé

une certaine paix intérieure,

cette explication qu’il avait voulu

pour adoucir les mœurs.

 

 

LA FEMME

C’est un homme qui croit

que sa femme lui appartient.

Mais ce qu’il ne voit pas,

c’est qu’elle a la propriété privée

sur son âme et sur son corps.

Dans son esprit qui demande liberté,

cette femme ne veut pas tomber

sous les coups de sa moitié,

alors elle chante une chanson

qui raconte l’émancipation

et l’homme doit la laisser

exprimer son indépendance.

quand elle a envie de manifester

avec les femmes du mouvement MLF,

elle raconte un peu plus sa vie,

elle ne veut ni se donner à n’importe qui,

ni mentir à celui qui est son mari,

les revendications sont le respect

d’une certaine idée de sa perception

que la personnalité d’une femme passe

par une condition d’égalitarisme.

si les femmes se font abuser,

c’est qu’elles ont été marquées

par leur faiblesse à se défendre,

la blessure est l’abandon de sa virginité,

une intolérable vérité que la force

peut détruire par cette exploitation

un domaine qui doit être préservé

et qui a été sali comme si on avait emprisonné

leur naïveté qui ne croit désormais plus

que l’humanité protège celles

qui donnent la vie par leur bébé,

oui, il y a le droit pour une femme

de choisir sa destinée et de refuser

l’inacceptable violence de la société

dont les médias racontent sans s’offusquer

que le gouvernement se met au travail

pour faire taire les faits divers,

mais le déclic doit naître dans les foyers

et si les tragédies existent depuis l’antiquité,

elles ne doivent pas être les perdantes

en se voyant attachées à un rôle

qui leur leur enlève toute personnalité.

La maternité est très belle,

il faut encore que les mères l’aient désirée,

alors que les hommes cherchent à planter

leur petite graine à procréer,

les femmes désirent enfanter

dans la mission qui leur est donnée

de continuer l’éternel combat de la vie

en se disant que leur petit va tout changer.

c’est peut-être une erreur

de penser que leur gamin sera parfait,

et s’il reproduit les schémas sociaux

de l’infériorité du sexe féminin,

c’est que l’humanité a échoué

quand elle voulait donner plus d’importance

à celles qui se voient refoulées

et encore plus terrorisées

d’avoir peur en sortant le soir,

les idées reçues que c’est de leur faute

si elles provoquent par leur manière

de se montrer et de s’habiller

annihile leur propre volonté

de s’approprier leur image,

la violation de l’intimité d’une femme

est contraire aux grands principes,

les textes sont pourtant claires :

Voler une femme en la soumettant,

c’est provoquer son enfermement

dans une terreur de celui qui ment,

quand elle devient une victime,

cela devient le pire des crimes

elle n’a plus vraiment la main

sur ce qu’elle avait imaginé comme destin,

il n’y a pas à vous faire de dessins :

elle a perdu une partie d’elle même

alors elle crie sa haine sur le thème

de la révolte qui devient son refrain.

Oui, elle veut provoquer l’humain

à reconnaître comme l’écrivain

que la résistance c’est le but, la fin

pour de meilleurs lendemains.

 

 

 

LE DERNIER BAISER VOLE

Et si je rencontrais l’amour,

Garderais-je mes mots

Pour les chanter à ma belle

Ou raconterais-je la passion

Que je vis avec elle ?

Il y a les phrases rebelles

Qui veulent s’échapper

De la sphère privée

Et il y a ce qu’on veut garder

Comme jardin personnel

Pour entretenir la flamme,

Des secrets pour sa femme.

Au fond j’ai déjà fait le tour

D’hypothétiques amours

Alors si je le rencontrais

Je raconterais des histoires

Pour nous préserver ensemble

D’une intrusion menaçante.

Le mythe d’Aphrodite,

C’est d’entretenir l’espoir

Que lorsque le train entre en gare,

Nous nous embrassions

D'un dernier baiser volé

A chaque séparation,

D’une passion dévorante

Qui ne s’écrit nulle part.

Oui, quand la distance

Sépare deux êtres tendres

Ils se rendent compte

Qu’ils forment un couple soudé

Et quelle que soit ma notoriété

Je veux garder pour moi

Ce qu’on ressent dans ces cas-là,

tous ces frissons sur la peau,

une bouffée de chaleur

qui met en feu le coeur. 

Mais j’ai aussi envie de crier

Au monde qui veut savoir

Que je suis heureux

D’avoir vaincu le désespoir.

Il n’y a pas de plus grand bonheur

Que de ne rien attendre

Et de voir comme une fleur

Arriver un geste tendre.

Les artistes ont raconté mille fois

Ce qui lie les amoureux

Et moi je veux simplement

Ecrire ce que je veux partager

Comment mon âme ressent

Un nouveau tourment,

Celui d’être partagé

Entre le public et le privé,

Le testament d'une idée..

Tout cela ce sont des contes

Mais les enfants sont grands,

Alors c’est quand je monte

Dans la chambre à coucher

Que je décide de baisser

Le rideau de l’intimité,

Car nous ne voulons pas

Nous exhiber comme des rats,

Nous voulons vivre simplement

A coups de communiqués,

Juste en racontant

Ce qui nous est arrivé,

Ce qu’on n’attendait plus

Sauf depuis notre rencontre

Un jour dans la rue.

C’est peut-être banal

Et nous ne vivons pas

Sur un piédestal,

Alors passez votre chemin

Si vous voulez des nouvelles

Pour répandre des scandales,

Ici nous voulons vivre notre relation

Comme une éternelle intention,

Comme une éternelle sensation,

Comme une éternelle émotion

Qui reste dans notre maison.

Je ne vous dirai que ce que j’ai envie

D’imaginer et de partager,

Entre le rêve et la réalité.

Il y a le poète qui déclame

Toute une série de vers,

On ne sait pas où est la vérité

Et c’est cela qui est agréable,

On imagine où est le faux, le vrai

Et le spectateur circonspect

N’en verra pas plus sur cette envie

De distiller des bouts de vie,

S’il s’agit de décrire le beau

Dans un simple but esthétique

Ou de donner des leçons pratiques.

Alors quand la lumière s’éteint,

Je vous prie de ne pas la rallumer,

C’est que nous faisons un véritable festin

Et que nous ne voulons pas être dérangés.

 

 

LA RÉVOLUTION VERTE ET ÉQUITABLE

Vous roulez en SUV ou en Pick-up ?

Vous consommez des barquettes et non du vrac ?

Vous achetez le moins cher et non le éco-friendly ?

Il est encore temps de changer vos habitudes

pour adopter une attitude responsable,

C’est pour vos enfants que vous le ferez,

eux sauront vous rappeler à votre mémoire

toutes ces fuites que vous avez effectué en avant

en méprisant les considérations sociales,

la justice sur terre et l’environnement.

Vous avez beau vous cacher la tête sous le sable,

il n’est plus le temps de tergiverser,

C’est demain que la terre va brûler

et si vous ne voulez pas voir

les gosses cramer les poubelles

dans une Révolution conquérante,

même si vous n’êtes pas des gauchistes,

même si vous n’êtes pas des écologistes,

votre responsabilité est d’engager les réformes,

avant qu’il ne soit trop tard pour agir,

il faut demander aux gouvernements des lois

qui rassureront les futures générations.

Elles pourront enfin honorer votre mémoire

comme les premiers à avoir commencé les efforts,

oui, il est difficile de changer ses habitudes

mais il est encore plus difficile de voir flamber

tout ce que vous avez construit dans votre vie.

Or le dérèglement climatique,

le réchauffement de la planète,

les exploités de l’humanité,

vont vous exploser à la gueule,

vous serez coupables de ne pas avoir anticipé

et de ne rien avoir fait pour tout changer.

Oui, c’est la révolution verte et sociale

qui doit prendre le pas sur la société de consommation,

même si c’est le dernier de vos soucis,

la majorité arriva avec sa maturité

à décider de prendre le taureau par les cornes,

pour que ce soit le moins violent pour vous,

il vous faudra être exemplaires,

les enfants vont sanctionner leurs parents

parce qu’ils n’auront pas été assez conquérants.

La transformation sera internationale

alors j’en appelle aux puissants

d’arrêter de crier que ce ne sont pas eux

les pires des mécréants,

avec l’union de tous les pays,

l’évolution commence sa marche ici

et elle ne s’arrêtera…

 

que quand les hommes seront à l’abri.

LULU

Lulu, la jeunesse est en péril

Et c’est nous qui avons commencé,

Alors il est temps de donner

Les clés de la ville qui fourmille

De la colère de tous les oubliés.

Bien sûr, on a bien vécus

Mais on ne peut plus regarder

Une nation qui pilote à vue

Qui conduit droit la voiture

De la civilisation vers le mur.

On ne peut pas faire confiance aux banquiers

Aux patrons, aux puissants,

Car ils ne connaissent que l’argent,

Moi je te parle le langage du cœur,

Celui qui surmontera toute tes peurs,

Oui, Lulu, avec moi le bonheur

Ne sera certainement pas la richesse,

mais on fera fuir la détresse

Dans la plus grande des liesses

quand nous pourrons partager

ce qui nous reste à manger.

Ce n’est pas la fin du mois

Et il ne nous reste rien.

Alors, Lulu, viens, viens,

Ton véritable trésor est ta joie

Toi, tu danses dans la rue

Mais moi j’ai de la vie pour deux,

Il peut tomber des nues

Oui, nous serons heureux

A cultiver ce petit jardin,

On ne manquera de rien,

Ni de vin, ni de pain,

Un véritable festin.

Oui, trinquons à l’humanité

Nous sommes ses représentants

Lulu, les dirigeants ne servent à rien,

C’est bien connu comme refrain.

Alors, Lulu, allons voir

Au bord du canal de quelle gloire

Le soleil couchant va nous parer,

Autrefois on m’avait récompensé

Avec des médailles sur les champs de bataille,

Mais aujourd’hui tout le monde déraille

Avec ce train qui ne va nulle part.

Lulu, la montre de l’humanité est en retard

Ce ne serait pas grave mais le destin,

Au lieu de nous alimenter en grain

Fait exploser les bombes,

C’est toute une génération qui tombe.

Lulu, ne sois pas inquiète, je suis là

Et moi, on ne m’aura pas,

Il n’y a rien que tel que d’écrire

Ce qui va se passer dans l’avenir,

Je ne suis pas une voyante

Mais face aux ronces grimpantes,

Je propose de mettre le monde à plat,

De rebattre les cartes ici-bas.

Oui, Lulu, ce sont les pauvres

Qui ont bâti ce pays de riches

Mais le chien garde la niche

Et il ne sert à rien de prier dans l’alcôve

Car Dieu a depuis longtemps abandonné

Tous ces vauriens qu’il avait créés.

Lulu, ce sont nous les rois du monde,

Tu ne vois pas la colère qui gronde ?

Elle nous appelle aux commandes,

Moi, avec tous mes diplômes,

J’aurai une influence bien plus grande

Et je défendrai tous ces mômes.

Oui, Lulu, c’est la République des enfants

Que la Révolution doit installer,

Alors, comme jamais tu ne me mens,

Monte sur ce rocher haut-perché

Et pousse le cri de ralliement

De tous les gens qui ont été fauchés

Car aujourd’hui ils ont mérité

Qu’on s’occupe d’eux, qu’on les défende,

Non, Lulu, il n’y a pas d’amendes

Pour ceux qui veulent manifester

 

Leur droit de survivre, leur droit d’exister.

APRÈS LA BATAILLE CONTRE LA MALADIE

Mon double et moi nous vous souhaitons

bon courage et bonne continuation.

j’ai traversé toutes les étapes de la schizophrénie,

j’ai été bombardé de pleins de traitements,

aucun n’était satisfaisant,

mais j’ai pu depuis stabiliser ma vie

avec les bons médicaments.

J’ai traversé l’époque où je faisais n’importe quoi,

j’étais atteint pas la folie,

j’ai même eu des voix

et je ne me sentais jamais bien ici et là.

Ça a commencé par un malaise existentiel

conséquent à l’amour d’une belle,

au fond je n’avais jamais été vraiment heureux

et je souffrais alors comme un bœuf

de ces intrusions dans ma vie privée.

j’en ai fait mes repères psychiques

et si je ressens encore des hallucinations,

ce n’est pas dangereux, ce n’est pas criminel,

c’est juste des conseils en ribambelles

qui me permettent de ne pas me planter.

aujourd’hui je vis mon horizon

comme la plus belle façon

de sentir mes responsabilités,

on m’attribue des personnages puissants

et mon seul regret est d’avoir fait souffrir

mes amis, ma famille et mes parents.

Alors oui je peux rebondir,

je suis tellement conscient

d’avoir eu une existence décalée

que je me mets parfois en colère

que personne ne comprenne ma sphère.

J’ai été guidé par la science, le hasard et Dieu

j’ai été reconnue comme personne handicapée

et si aujourd’hui mon statut financier fait des envieux,

non, je ne repose pas sur un trésor

mais j’ai un avenir en or,

je ne vous laisse pas dire qu’il est sulfureux

ni que j’ai eu des moments malchanceux,

malencontreux et miséreux.

Au plus fort de mes crises,

j’ai été sauvé par les pompiers

je voulais en finir par surprise,

sans en appeler la solidarité,

avec cet état de malade incurable

dans des délires impalpables.

aujourd’hui je ne me sens pas solitaire

je fais confiance au personnel médical

oui, j’ai gagné l’influence de la Terre

et c’est quand le succès paraît total

que j’ai peur de descendre de mon piédestal.

Je fais encore preuve de fragilité

mais le chemin de croix est terminé,

c’était un voyage initiatique

quand je voulais éloigner

ces idées parasites,

ces idées qui abritent

ce cancer de la destinée brisée.

Je voulais approcher le fantastique,

cette destinée qu’on confisque

à ceux qui ne sont pas bien nés.

Je n’ai pas une vie normale

mais au fond qui est exemplaire

moi, l’explorateur des mers

dans mes récits où chacun est égal,

je prie Sainte-Marie de m’épargner

par l’ex-voto que je lui ai consacré.

La violence sourde de mon combat

ne se passait pas sur les rings

mais à travers l’arrivée de mon aura,

je peux dire que j’ai le feeling

quand j’écris ce qui se passe,

j’ai bien vécu des crasses

et je m’en suis plaint à mon docteur,

mais celui-ci n’a pas la même heure

que ma montre avec mes envies vivaces.

 

 

PARLE A TON FILS

Il paraîtrait que j’ai fait

un gosse à cette fille que j’aimais,

mais je ne l’ai pas vu naître,

je n’ai pas pu le reconnaître

car sa mère s’est enfuie

en mettant mon moral au fond du puits.

J’aimais cette femme à la folie

au point de vouloir devenir son mari

mais celle-ci voyait ailleurs

la façon de vivre son bonheur.

Oui, nous étions de bons amis

et si nous avons fait l’amour,

c’est que nous étions fort bourrés

et que nous avions fumé,

si j’ai mis dans son écrin de velours

ma petite graine à procréer,

c’est que je ne me rappelle pas

de la couleur du gîte

Où nous avions passé le week-end :

but what happened ?.

ce n’était pas pour moi un viol

puisque je n’étais pas conscient

de la perversité qui habite

l’homme qui une virginité vol.

Je ne saurai jamais ce qu’elle a pensé

de cette union dans le temps limité,

si elle cherchait le coup d’un soir

ou si elle a été forcée sans retard.

En tout cas depuis ma mémoire erre

à la recherche de souvenirs

alors pourquoi me punir

d’un acte fait dans l’irresponsabilité ?

Depuis j’ai mordu la poussière

et je cherche à comprendre le scénario

qui n’a pas fait de ma vie un cadeau,

je me demande ce qu’on peut me reprocher,

alors si vous avez des infos

pour me rassurer à la maison

et mettre fin aux questions

qui hantent mon cerveau.

Je ne vivrai jamais ma paternité

car cette femme m’a enlevé

l’enfant qu’elle a porté,

je n’étais peut-être pas beau

comme une star de cinéma

mais on se souviendra de moi

que j’ai éduqué cet enfant

par des textes sérieux ou marrants,

c’est une famille bizarre

qui éclot sur le tard grâce à l’Art,

oui, j’espère qu’il sera fier

de mon existence de père,

je ne suis pas un millionnaire

et j’ai bien mordu la poussière,

alors si un jour il me voit,

qu’il n’ait pas honte de moi,

j’ai toujours été honnête

pour le fruit de mes gamètes.

Il héritera de mon œuvre

pour qu’il puisse méditer

comme si je l’avais épaulé,

comme si je lui avais dit

comment éviter les couleuvres.

Je veux simplement son bonheur

il a été créé un soir

au milieu de nulle part,

qu’il ne me reproche pas son existence,

nous ses deux parents

avions les même goûts,

la même insouciance

à partager en philosophant

des théories sur tout,

la crise de l’existence

nous poursuivait partout.

Peut-être ai-je monté sa mère

comme un cheval, comme une monture

mais nous n’étions pas sûrs

de nos convictions sur cette Terre.

Ensuite son venues les intempéries,

j’ai subi le vent, la pluie

comme s’ils avaient décidé d’occire

ma personne et son avenir.

En voyant ta mère comme une martyre,

on m’a jeté aux loups,

j’en suis devenu perturbé

au point de perdre tous mes goûts.

Puisses-tu me pardonner

cette absence qui t’as marqué,

peut-être voulais-tu savoir

de quels gènes tu avais hérité,

quand tu voulais me voir

et que tu en voulais à la société

d’avoir un père absent

dans un vide si sidérant.

Alors saches que depuis que tu es né,

j’ai boxé avec des gants,

et que je je peux t’affirmer maintenant

que je suis un survivant.

Les gens ne peuvent plus te dire

que je n’ai cessé de te mentir

puisque avec toute mon honnêteté

j’ai remboursé le prix à payer

comme artiste de variétés

et que si tu veux me succéder

il va falloir construire à ton tour un foyer.

 

 

SAN FRANCISCO LA BELLE

San Francisco la belle,

la ville sur la baie,

fondée par des espagnols

en l’honneur de Saint-François d’Assise,

tu as vu la ruée vers l’or

enrichir les colons

dans un brouhaha infernal

et maintenant c’est la haute technologie

qui enrichit et sourie

à tes habitants à l’horizon.

Ils sont près de 8 millions

à travailler notamment pour le numérique,

Cisco, Apple, Tesla, HP, Google, Facebook, Intel,

autant de champions qui ont choisi

ce coin doux des États-Unis

où le Golden Gate est le symbole

d’un capitalisme triomphant

qui a bâti des ponts dans le vent

entre toutes ses civilisations.

Les maisons victoriennes

et les tramways sur les collines

voient cette ville comme le haut-lieu

d’une culture libertaire et tolérante,

la communauté gay est très active

et montre qu’on peut vivre

en parfaite harmonie avec les minorités.

Alors que les universités

de Stanford et de Berkeley

forment l’élite de la nation,

il ne faut pas oublier que San Francisco

est une ville d’émancipation,

une ville d’ouverture à l’écologie,

au fond c’est un petit paradis

où il fait bon vivre

avec son climat supra-méditerranéen.

Si vous voulez vivre l’aventure

et le calme historique de la cité,

alors oui, venez, venez visiter

comme dans un bouquin de littérature

San Francisco qui est la reliure

 

entre le passé et la modernité,

entre le présent et le futur.

LE SEXE

Ma chérie, je t’ai acheté fort cher

Cette lingerie fine si attrayante

Pour exciter ma libido

Et me faire bander.

Alors s’il te plaît, gémis un peu

Pour me montrer que tu jouis,

J’ai besoin que tu déduises ma bite

Dans ses vas-et-viens,

Je veux sentir ma puissance

Entre tes cuisses,

Je t’ai langoureusement déshabillée

Pour faire monter le désir

Et si tu restes un corps amorphe,

Je n’ai plus de plaisir

A faire l’amour avec toi.

Mais mon chéri,

Tu ne penses qu’à éjaculer,

Tu as vieilli un peu,

Tu n’es plus le bel et fougueux étalon

Qui m’a séduit au lit,

Regarde un peu comme tu faiblis,

J’ai beau te faire des pipes,

L’âge a sonné sur ton corps,

S’il te plaît viens me caresser

Pour me faire monter au 7ème ciel,

Nous n’avons plus besoin de performer

Comme des acteurs pornos,

Un peu de douceur à me monter

Fera du bien à ton cœur,

Souviens-toi ce qu’a dit le médecin,

En amour c’est la longévité

Qui garde les couples liés,

Loves-toi contre moi

Et racontes-moi une histoire

De princes et princesses charmants

Qui se sont juré fidélité pour l’éternité,

Sinon tu te retrouveras tout seul

A tripoter ton sexe avec ta main droite

Pour te donner ce plaisir

Que tu m’accuses de gâcher.

Nous avons toute la nuit pour discuter

Et je ne suis pas une prostituée

Qui obéit aux désirs inavoués

D’un homme qui veut démonter

 

Le cul d’une femme libérée.

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MERRY CHRISTMAS

Merry Christmas

To all the children

and all the people

of the earth.

Don’t hate the others,

don’t go to war

it is not necessary

to spread the misery,

this is hope for everybody

we wish to each one.

Father Christmas

will satisfy your wishes

because at time of snow,

a gift is everything

that you should receive.

The festivities start

and we will eat with greed

to mark the occasion

that we are confortably

installed in our home

but we will have a think

for all people in need,

because they are not lucky

to stay cold in the street.

We must be solidary

because the earth is suffering

and we must have the resolution

to take care of Mother Nature

because we are all in the same boat

which derivate slowly,

this is the time of happiness

and we are here to celebrate

the birthday of Jesus,

the party is particular today

when great dangers threaten us,

but don’t panic for now,

we have all the next year

to act in the way of goodness,

and don’t forget

that at the foot of the Christmas tree,

you will have the gift

that you merit by your work,

this is coming at the end

that your heart is opened

to welcome all the goodness,

you put tinsels and Christmas balls

to decorate your home,

you are wainting for hapiness

and you won’t be deceived

because this is a special day,

 

the song of Christmas.

LA NOURRITURE SPIRITUELLE

Ce soir il est bien tard

alors pour éviter un cauchemar,

je mets de la musique à tue-tête,

elle me sort du brouillard

et met une ambiance de fête.

c’est quand la folie guette

qu’on écoute les artistes engagés

ces témoins du monde contemporaine,

ces soldats dans les volutes de fumée

qui naviguent selon la marée

pour nous épargner des assassins.

Oui, ils nous aident bien

à braver le dangers

en nous indiquant comment écarter

les dégâts des mondes souterrains

qui en mordant avec leur venin

voudraient nous entraîner vers les fonds

d’une société qui ne tourne pas rond.

La jeunesse en rébellion

cherche ses marques pas à pas,

les étoiles du ciel comme plafond

sont les guides que les sherpas

suivent pour grimper l’Himalaya.

Au bivouac on chante des chansons

pour se donner du courage dans l’escalade

de ces parois abruptes qui ne trichent pas,

interdit de faire des mascarades,

l’homme se retrouve face à lui-même

et s’il le peut il sème

les graines de la réconciliation.

Car la concorde fait la cohésion

de tous ceux qui dans la population

veulent bannir les inquiétudes

pour un monde en pleine dépression.

c’est en suivant des études

qu’étudiants et musiciens apprennent

comment percevoir ces émotions,

cette façon de dire non

à la pire des conditions.

Face à ce refus d’être mineur de fond,

on préfère être au diapason

en favorisant l’esprit de création,

celui qui donne à chacun la raison,

en construisant une œuvre dont la compassion

garantie à chacun la progression

vers le nirvana qui fait de notre maison

un nid douillet comme un cocon.

Ce sont les livres qui ouvrent les brèches

pour briser ces murs qui assèchent

la liberté d’expression.

Il n’est pas vital de voir les artistes

faire leur numéro sur la piste

mais la nourriture de l’âme

permet de réaliser les gammes

que boire, manger et dormir

ne peuvent pas assouvir.

c’est quand on se met à vieillir

qu’on guette tous les sourires

que nous tendent les gens,

la guerre avec des gaz hilarants

rend ceux-ci indifférents

aux misères de la terre,

mais jamais Dieu le Père

n’aurait voulu qu’on s’affronte

dans cette violence qui monte.

Alors ceux qui constatent la fonte

des glaciers qui menacent l’humanité

veulent voir la paix arriver

et s’occuper de l’urgence

de guider ceux qui avancent

en suivant le mauvais sens.

Alors on profite de cette danse

du ballet des oiseaux,

on ne veut plus que les corbeaux

mangent ce qui est beau,

ne nous laissant que les maux

en nous privant des mots

que le clown déclame sous son chapiteau

pour déclencher sur notre visage un sourire.

Alors pour les jeunes quel souvenir

les vieux vont préparer comme avenir,

il est temps de songer au pire

pour que les enfants voient la mire

sur leur poste de télévision

qui leur donnera l’émotion

de voir la lumière à l’horizon.

La dictature des idées

n’est pas une fatalité à accepter,

ceux qui ont un idéal

porteront sur un piédestal

tous ceux qui ont abattu

les difficultés de la rue,

tous ceux qui ont combattu

quand la violence est en crue,

ce torrent qui déverse sa haine

alors les journaux du soir

son la vigie du mât de misaine.

La misère remplit les placards

et on veut en sortir la nourriture spirituelle,

alors on manifestera en ribambelle

pour rendre la vie plus belle.

 

 

 

LA VIE DE BANLIEUE

A tous ceux qui disent

Que l’école ne sert à rien,

Qu’elle forme des chômeurs,

Je voudrais dire que la banlieue

Ne forme que des dealers,

Des zonards sans avenir

Qui ne savent ni lire ni écrire.

Alors dans les milieux underground,

On se sent bien seul,

On se dit qu’on est trop nombreux sur terre,

Et qu’on ne peut pas respirer l’atmosphère

Alors qui viendra nous aider

Quand on sera dans la nécessité.

Dans les quartiers branchés,

On refuse l’homosexualité

Sous prétexte que ça ne se fait pas

Un amour avec le même genre que soi.

Alors où sont parties

La tolérance et la liberté

Quand les gens meurent de leurs choix,

La jeunesse n’écoute plus les sages

Qui appartiennent à un autre âge

Car elle veut vivre à cent à l’heure

Ces échantillons de bonheur

Et pourtant avec l’âge,

Ils se rendront compte qu’ils se sont trompés

En n’en faisant qu’à leur tête, qu’à leur volonté

Et qu’ils regrettent d’avoir dévié

Du chemin tout tracé.

Alors que la génération sacrifiée

Peine à trouver de l’emploi,

Les diplômes ne servent plus à rien

Et la solidarité des anciens

Leur paraît bien loin

Dans une société égoïste,

On se sent tout seul sur la piste

En chantant le spleen de l’artiste

Mais la lueur d’espoir

Vient des voyages qui forment la jeunesse,

Quand les jeunes adultes

Apprennent l’existence à l’étranger,

C’est la sélection de ceux qui savent se débrouiller

Qui voit les plus faibles sacrifiés.

Mais nous ne sommes pas des animaux

Nous aspirons à de la tranquillité

Et si on est différent

C’est pour exprimer notre singularité.

Alors sur la terre

Qui a été bien sinistrée,

L’espoir vient de la prise de conscience

Qu’il est temps de faire quelque chose

Pour la planète et la pauvreté,

On n’a plus le droit de se taire

Quand les puissants bafouent

Les lois les plus élémentaires,

On ne veut plus de règles contraignantes

Mais on pousse notre hurlante

Quand les autres ne nous respectent pas,

L’horloge avance sans crier garde

Et bientôt on sera vieux

Sans s’en être rendu compte,

Alors il ne faudra pas regretter

Le chemin qu’on a pris,

Ce soir à minuit

Se terminera sous les étoiles,

En entendant les hurlements

Des animaux sauvages,

Souffleront les vents

En tournant les pages du livre,

C’est une longue épopée

Qui se termine dans la forêt,

Loin du béton armé,

Les gens sentiront la flore

Et trouveront ça si agréable

Qu’ils ne voudront plus de cette violence

Qu’ils trouvent dans les villes surpeuplées.

Alors chantons la chanson du révolté

Contre l’ordre organisé et institutionnalisé

Il y a le droit de manifester

Contre les décisions arbitraires,

La police montée surveille les boulevards

Alors les gens montent dans les cars

Qui les emmène à leur travail

Car il faut bien gagner sa vie

Oui nous vivons un véritable sursis

Pour satisfaire nos envies,

L’existence douce et agréable

A ceci de formidable

Qu’on accueillera les nécessiteux

Dans l’étable ils seront heureux

Et nous discuterons au coin du feu

 

De leur vie de bohème, de leurs sabots boueux. 

L’AN 2000

on peut chanter l’an 2000 comme heureux,

on a évité le bug informatique

et l’Euro a fait ses débuts.

tandis que les GAFAM prennent leur essor,

les SSII recrutent des programmeurs en masse,

l’argent facile des investisseurs

se nourrit de la prospérité ambiante.

Les grands de ce monde sont élus,

de Vladimir Poutine à George W Bush

et la Syrie voit Bachar El-Assad accéder au pouvoir.

On sort à peine de la guerre en ex-Yougoslavie,

le monde croit à une paix des braves

mais en fait on prépare les conflits à venir

et les futures crises économiques.

On croit en ces patrons qui chassent les coûts

vers ce nouvel eldorado qu’est la Chine

et bien des années plus tard,

on comprendra que ce marché était l’erreur

d’avoir délocalisé la production.

Mais surtout le monde fait la fête au premier de l’an

en pensant que le bonheur est universel,

ce n’est qu’une désillusion

car quelque part dans le monde,

on prépare les attentats

qui vont enflammer la terre.

Les oubliés de la prospérité

qui profite à l’impérialisme américain

voit des mécontents qui attendent patiemment

l’heure où ils pourront dégainer,

et en ces derniers moments de jouissance

de ceux qui se croient les maîtres du monde,

le monde s’affaire à se développer,

les 4 dragons sont les précurseurs

de l’industrialisation des pays

en voie de développement,

mais il y a une certaine injustices

quand la pauvreté attend ces salariés

exploités pour le profit des enfants riches.

Alors quand l’Union Européenne

signe la charte des droits fondamentaux,

quand l’Europe se reconstruit dans la douleur

de ne pas vouloir à nouveau entrer en guerre,

c’est ailleurs dans le monde

que se préparent les nouveaux combats

et le changement de millénaire

n’est qu’un prétexte à chanter liberté,

mais cette valeur n’est partagée

que dans les Démocraties aisées,

partout on crie à l’esclavagisme

pour des gens qui sont bien nés

et que la destinée a favorisé.

Ils n’ont qu’à bien attendre,

les USA vont être attaqués

et malgré la grande armée,

ils ne sauront pas s’imposer

remettant en cause

toute leur stratégie militaire,

la guerre va être longue

et il va falloir changer

les plans de bataille,

ils ne savent pas encore

qu’ils doivent batailler

contre une guérilla diffuse,

des djihadistes qui ont pour but

de faire plier l’Occident,

alors même si le Concorde s’est écrasé

on attend toujours la concorde

entre ennemis qui n’ont pas dit

le dernier mot quand il s’agit

d’arrêter la stérilité des conflits,

mais les dissidents ne sont pas de cet avis

ils vont bientôt comme des maudits

montrer que la rivière peut sortir de son lit

et que quand elle aura tout englouti

certains n’auront plus aucun abri.

L’insouciance de la jeunesse

qui écoute ceux qui ont la sagesse

dire que les combats c’est fini

ne croient pas que leur raison de vie

sera détruite par les désillusions.

Alors avant d’entamer le millénaire,

attachez vos ceintures,

ça va cogner très fortement

et on ne retrouvera pas le monde d’avant.

VU DU CIEL

alors qu’il traverse le ciel,

le courrier de l’Aéropostale

joint les civilisation

pour les unir au diapason,

et malgré ces maudites guerres,

il voit les civilisations

sans différence de traitement,

les hommes sont tous faits pareils

alors quelle est la raison

de s’affronter avec des canons ?

Voyager à travers les frontières,

c’est se sentir libre de toute trace

de l’oppression humaine,

on ne voit que les lumières,

celles qui illuminent l’espace

et en avion ou avec une fusée,

voler a toujours été une aventure,

un subtil équilibre

comme marcher sur un mur,

et quand on perce les nuages,

la Grand Bleue livre ses secrets

ceux que se partagent les marins

et les continents sont des rocs.

Non, il ne faut pas

que l’aventurier ne bloque

sur ce passage de témoins,

depuis les héros légendaires,

les humains progressent dans ces découvertes,

et dans la station spatiale ou sur terre,

ce sont les laborantins

qui imaginent le monde de demain.

Il est fait de collaboration fraternelle

sans distinction de nationalité,

quand il s’agit de guérir de maladies

ou de travailler sur les nouvelles technologies,

il ne devrait pas y avoir

la domination d’une nation

mais simplement la volonté

de dépasser l’horizon.

Chacun a son rôle à jouer

dans la machinerie contemporaine,

on attend de lui qu’il travail ou innove

avec ses propres compétences,

quand les gens sont responsables

ils ne fabriquent pas d’armes

pour s’entre-tuer

mais versent une larmes

sur les dégâts que subissent les sinistrés.

Alors la solidarité n’est pas un vain mot,

il faut apprendre à gérer toutes ces associations

qui se focalisent sur leurs obligations

de transmettre le fanion

aux jeunes générations,

il y a un héritage à transmettre

et pour l’instant l’homme

est bien mal parti avec son somme

à changer ses habitudes de vie,

on lui demande s’il a appris

que la planète était en danger

et c’est ainsi qu’il répondit

qu’il allait tout changer.

Alors il est grand temps d’acter

pour promulguer les lois,

celles qui garantissent que tous

auraient dans le monde un toit,

alors il faut éteindre ces feux de brousse

et retrousser ses manches là.

Les plus courageux voyageront

là où on aura besoin de leurs bras,

si chacun se nourrit et a une maison,

il ne restera plus qu’à lui trouver un emploi.

Alors les riches qui tiennent à leur argent

devront débourser comptant

pour apaiser les inégalités,

c’est la justice qui promet la liberté

partout où elle peut la diffuser,

et si les pays tiennent à leur identité,

c’est que les traditions doivent être conservées,

mais elles doivent aussi être partagées

pour tous selon la même idée

qu’il n’y a pas de domination souhaitée

par une dictature qui aurait abusé

de la volonté des gouvernements à apporter

la paix, l’abondance et la prospérité.

Alors en tutoyant les étoiles,

on vit dans un passage non banal

où même les paquebots dans les cales

veulent danser et s’amuser dans un bal,

l’aviateur entendra la musique

qui le guidera sur son chemin.

prendre la route est fantastique

mais ce n’est pas l’exploit géographique

qui donne un air de fête sympathique

c’est rencontrer les gens énergétique

qui pousse à aller très loin.

au-delà de la brousse et des déserts,

naviguer à la carte et aux instruments,

c’est profiter des découvertes précédentes

et il y a une vraie nature héroïque

à emprunter le chemin qui s’avère grimpant

mais c’est le courage qui est payant

 

quand l’aventure date de la nuit des temps.

 DE JOLIS SEINS

Ma chère amie,

vous avez l’air d’avoir

une jolie paire de seins.

Ils pointent d’une façon

toute à fait ferme

et je voudrais les tâter

pour vérifier ce que je dis.

Alors si vous m’en donnez

l’autorisation de les toucher

je pourrai vérifier mes dires.

Mais je vois à votre mine

que vous voulez garder

ces attributs pour vous,

je vois votre main se lever

pour me gifler

mais sachez que si vous le voulez

nous pouvons arrêter de parler

et passer aux travaux pratiques,

j’attends l’autorisation

pour voir votre gazon,

et là vous me faites non,

décidément vous êtes timide

face à un garçon entreprenant

et comme je ne veux pas violer

votre intimité relative,

je vais simplement admirer

votre corps à travers vos vêtements,

vous ne pouvez pas m’empêcher

de vous regarder avec insistance,

vous êtes si belle

que ma seconde naissance

est d’admirer votre prestance.

il vous suffit d’un mot doux

pour me voir à genoux,

je ne suis pas le loup

qui va vous manger comme un mouton,

je vous vois simplement dans ma maison

comme celle qui a pour toute conception

de rejeter de son âme les contrefaçons

avec la virginité comme tout horizon.

 

HOMMAGE A JULIETTE

Hommage à Juliette,

cette grande dame qui a fait la musique,

elle est si naturelle sur scène

qu’on dirait la muse des musiciens.

Elle accueillait les petits nouveaux

et chantait avec les plus grands

puis en cet automne venant,

elle est partie d’un coup de vent.

Alors qui va porter la voix

de ces grands artistes vivants,

elle qui accueillait en son sein

ceux qu’elle aimait bien.

Alors on va pleurer un bon coup

puis se dire que personne n’est éternel,

et reprendre la ritournelle

qu’elle avait chanté de Boris Vian.

Car la poésie a cette volonté

de passer le message caché

d’une langue qui se délie

et qui change avec le temps.

Maintenant il faut penser

qu’on va un jour nous enterrer

et le plus tard sera le mieux,

comme ta tête, à toi Juliette

mon esprit vagabonde

et sort des mots timides,

des mots délicieux,

ceux qui rendent heureux,

alors un dernier hommage

pour ceux qui ont le courage

de monter sur la scène,

vous artistes vous êtes formidables

quand vous vous rencontrez

c’est pour refaire le monde

en chansons et en mots,

des retrouvailles merveilleuses

où vous vous aimez tant,

oui c’est le boulot formidable

d’égayer les gens

alors continuez comme cela,

moi je m’occupe de vous épauler

c’est tout un métier

 

mais vous pouvez compter sur moi.

MAMIE ARRACHE

Mamie désherbe,

arrache, déracine,

elle enlève

les mauvaises herbes

car elle ne supporte plus

de voir cet envahissement

de plantes non désirées.

Alors le jardinier de la maison

va tondre la pelouse

il a déjà ratiboisé le prunier

afin de le tailler.

Bien sûr un jardin c’est prenant,

mais c’est une façon

de se passer les nerfs

en semant les parterres

les fleurs qui vont être si belles,

il faut planter les choux

et les légumes écolos,

mamie ne supporte pas les engrais,

elle veut du naturel

alors les fruits des arbres,

elle en fait de la compote

et elle en cuit des gâteaux,

non ce n’est pas de la tarte

d’entretenir son pré carré

mais c’est si beau

 

qu’on a envie d’y rester.

LA MARCHANDE DES QUATRE SAISONS

la marchande des quatre saisons

vendait du poireau l’hiver,

des tomates l’été et du raisin l’automne.

Elle se levait tôt pour cueillir ses légumes,

mettait les cagettes sans sa fourgonnette

et filait ainsi au marché.

Elle criait que ses fruits et légumes

étaient vraiment succulents,

et les clients affluaient

car ils étaient de bonne qualité.

On faisait la queue devant son étale,

et quand la vente était terminée,

qu’il n’y avait plus rien à vendre,

vers midi elle rentrait chez elle,

heureuse de sa journée.

Elle vivait petitement de sa production

mais ce métier lui plaisait,

elle associait symbiose avec la nature

et contact avec les gens.

L’après-midi, elle entretenait son champ

désherbait, binait, retournait la terre,

elle ne jurait que par le biologique

avec des insectes

pour tout produits phytosanitaires.

Elle tenait les comptes de la maison

pour maîtriser sa petite entreprise,

elle était si heureuse de subvenir

à l’éducation de ses trois enfants,

issus de mariages malheureux,

qu’elle oubliait qu’elle était seule

à faire ces travaux de force,

comme elle était de constitution solide,

elle ne se plaignait jamais

et c’est le soir sous les cyprès

qu’elle prenait un livre et se reposait. 

LE SLOW

Un slow démarre dans la salle,

alors ce garçon timide

invite une fille qui lui plaît

à danser avec lui.

Petit à petit ils se resserrent,

elle n’ose pas lui dire

qu’elle le trouve trop mignon,

le slow devient langoureux

alors il descend

ses mains baladeuses

vers le bas du dos

mais la fille lui résiste,

elle veut qu’il lui chuchote

dans l’oreille des mots doux.

Ils se regardent dans les yeux

et se rendent compte

que l’amour les a rassemblés

pour les mettre ensemble.

Alors il l’embrasse tendrement

d’un baiser profond,

elle est conquise,

elle se laisse faire

et après la fin de la musique,

ils vont boire un verre,

il la drague en lui racontant des histoires,

c’est pour eux une merveilleuse soirée

mais alors que c’est la fin de la soirée,

les parents des adolescents

viennent les chercher,

ils croient que c’est la dernière fois qu’ils se voient

car les familles d’origine sociale différentes

n’auraient jamais voulu leur union,

ils ont ce sentiment de gâchis

d’une aventure si bien commencée.

mais la destinée a voulu

qu’ils aient un ami commun,

ils s’échangeront des lettres

jusqu’à provoquer une rencontre,

c’est leur première histoire passionnelle

et ils ne veulent pas se quitter

alors finalement la mélodie a gagné

car leurs goûts musicaux sont les mêmes,

c’est ce qui les a rassemblés

et des années plus tard ils vont se marier,

fédérant deux religions opposées,

le maire leur donne l’autorisation à s’aimer

malgré les oppositions des parents,

ils s’en moquent bien, leurs amis

sont là pour les célébrer,

malgré l’apparente fragilité

 

de ces deux êtres ainsi rassemblés.

LE MEURTRE DE LA FORET

Le changement climatique,

la sécheresse et les feux

provoquent le meurtre de la forêt.

Alors que les pyromanes

veulent incendier les terrains

pour installer leurs culture,

ce patrimoine sacré

doit être préservé.

La déforestation intensive

est une offense

à la faune et à la flore,

elle commence le cercle vicieux

de ne plus pouvoir absorber

les gaz à effet de serre,

d’où le réchauffement de la planète.

Alors il faut réhabiliter des zones

à être de véritables écosystèmes

pour résorber les énergies fossiles

que produisent les centrales électriques,

les usines et les véhicules.

Ces émissions abîment la nature

au point d’atteindre le point non réversible

où la chaleur qui fait monter les océans

fera des canicules terribles,

il n’y aura plus d’eau sur les terres

et la boucle sera bouclée,

plus rien ne pourra pousser

pour absorber le gaz carbonique.

C’est un cri d’alerte

que je lance au monde,

soignez donc votre environnement

pendant qu’il en est encore temps,

l’activité humaine a un air pesant

d’être à l’origine de la fin des temps.

 


LE TEMPS D’UN BIVOUAC

Le temps d’un bivouac,

on oublie la longue marche

pour accéder au refuge

alors on repose

les douleurs dans les jambes

autour d’un bon repas

et après on chante

des chansons de montagnard,

on n’est pas avares

de toute cette convivialité,

c’est le temps ralenti

qui est célébré

et avant de se coucher

en pensant à l’effort du lendemain,

on ira voir les étoiles

dans la nuit noire dégagée.

Car là-haut il n’y a pas de pollution,

qu’un air pur à respirer,

alors c’est quand on est nomade

qu’on se permet de rêver

que la vie dans les villes

qu’on a laissée dans la plaine

est exténuante pour le corps,

la randonnée c’est une autre fatigue,

quand on sent les muscles du corps,

c’est qu’on n’est pas habitués

à gravir les pentes escarpées.

Il suffit de suivre la route

là-haut sur la montagne

en suivant les cartes

comme des explorateurs

du monde inconnu,

on admirera la faune et la flore,

ces merveilles de la nature

qui s’offrent devant soi,

la réalité de l’expédition

n’est pas de faire des exploits

mais de tenir jusqu’au bout

pour atteindre le sommet,

alors on se dira que l’excursion

en valait vraiment le coup

en admirant le paysage en contrebas,

on se sent tout à coup comme un aigle,

on ne peut pas voler

mais on peut être fier d’être arrivés

en surplombant la vallée.

 

L’UNIVERSALISME

Mon universalisme me permet

de diffuser ma pensée.

Alors peu importe qui a gagné,

ce qui compte c’est d’éviter

de vivre l’occupation du pays,

c’est le rôle que je me suis attribué.

Je compte sur mon statut

de militaire des armées

et de star des écrivains

pour affirmer que les bons ordres

viennent d’être passés

pour ne plus revivre la haine,

quand on ne sait pas par avance

les conséquences d’une guerre

qui opposerait les pays civilisés,

on sait en revanche

que la bombe nucléaire

ne doit jamais tomber,

alors je dis aux français

de ne jamais céder

de ne jamais délaisser

la défense de la patrie,

les invasions ruinent le pays

et à travers son abordage

il vivrait le pillage.

Il ne faut jamais

se donner à l’ennemi

et tant qu’il n’ a pas envahi Paris,

le pays est sauvé.

Les frontières sont protégées

mais on redoute quand même

les allemands et leurs blindés,

alors faites-moi la promesse

de ne jamais m’abandonner,

je fais partie des pions

de ce gigantesque échiquier

qui surveille les lignes de démarcation,

j’ai refusé de me donner à la popularité

pour mieux vous servir

en échange j’attends de ne jamais défaire

les constructions que j’ai échafaudées.

 


JE NE SUIS PAS UN RATE

Ma petite chérie,

je te défends de dire

que je suis un raté,

que j’ai loupé ma vie.

tu ne vois pas

tout ce que j’ai développé

pour l’ensemble de l’humanité.

Tu veux faire la guerre,

mais sais-tu ce que signifient

la torture et les privations,

la dictature et les exécutions ?

Alors il faut prévenir l’invasion

par les armées ennemies,

il n’y a que les traites

qui abandonnent le pays,

et toi tu serais une paria

de provoquer le diable

à déclencher les conflits,

sais-tu que la bombe nucléaire

est à la disposition des armées

pour une force de dissuasion

qui calme tes prétentions

d’être une héroïne de guerre,

c’est dans le refus des conflits

que les héros s’affirment,

oui, il y en a marre de tes bêtises

à vouloir refaire une guerre mondiale,

sais-tu qu’on a déjà combattu

et que la seule façon de faire taire les armes,

c’est d’annoncer que tu as perdu

et qu’on ne veut plus

tolérer tes provocations

on ne fait pas l’Histoire

sur les prétentions d’influences

qui soulèveraient les forces de l’ombre,

c’est un travail de sape que tu fais

pour sauvegarder ton honneur,

mais justement l’honneur

c’est de trouver la solutions

à l’actuelle situation.

La guérilla à laquelle tu fais face

ne doit pas se transformer

en conflit total et mondial,

je te l’ai dit, tu en mourrais

de cette envie d’être une libératrice

quand moi je dis que l’occupation

est la pire des compromissions.

les écrits donnent les médailles

aux libérateurs de l’opinion

mais pour devenir un résistant

il faut prendre les armes en risquant

sa vie à travers les champs de bataille,

moi je reste avec mes soldats

car je ne veux par les trahir là,

sache qu’on ne maîtrise pas les hommes

quand la haine les prend,

ils y perdent tous leur âme en somme

et les trésors d’imagination à développer

quand on veut abattre le fascisme

sont ceux de l’héroïsme

à l’empêcher de pousser

 

LE BUSINESS MONDIAL

les leaders du business mondial

dans les nouvelles technologies

s’étaient donnés rendez-vous

sur le salon virtuel de Paris,

une plate-forme de rencontres

pour faire des affaires

et lier des partenariats.

Une petite entreprise technique

qui vendait une liseuse numérique

révolutionnaire sur les tablettes

approcha les géants du secteur,

Amazon en fit sa référence

sur ses livres à télécharger

tandis qu’Apple l’installa directement

sur les téléphones portables et tablettes vendus.

Google allait favoriser sa vue

sur son portail internet,

alors cette petite entreprise du net

vit le nombre de ses ventes grimper

le projet était de donner les mêmes sensations

qu’un bouquin qu’on aurait en papier.

Les pages se tournaient du doigt,

il y avait une place pour les annotations

il y avait un doigt surligneur

et un marque page tout préparé

et on pouvait aller à n’importe quelle page numérotée.

Comme dans sa propre bibliothèque

on pouvait lire le titre et la quatrième de couverture

et la société associa les bibliothèques municipales

comme places de marché à temps de lecture limité

où on pouvait s'abonner.

En fait les majors voulaient un champion

dans ce marché déjà concurrencé

pour imposer leur format des textes numériques.

Ils n’étaient pas falsifiables

et il fallait désormais payer

pour lire un bouquin numérique,

seul le copier coller était universel.

Alors pour le fondateur de la start-up

ce fut le début d’une belle aventure,

tous ces contrats étaient l’ouverture

d’une digitalisation au format mondial

c’était pour les éditeurs et les libraires

l’assurance de la survie des livres d’auteurs

pour vendre toutes les nouveautés.

Le logiciel d’écriture breveté permettrait

à partir de textes et images déjà numérisés

sous n’importe quel format

d’encourager à sauvegarder

les documents issus de la mémoire.

 

DES VACANCES EN CORSE

huit jeunes amis,

quatre garçons quatre filles

dont deux couples

avaient décidé de passe

leurs vacances ensoleillées

en Corse sauvage.

Ils avaient loué

leurs chambres dans un bivouac

et partageaient leur temps

entre les chemins de randonnée

et la la mer bleue à proximité.

c’étaient de jeunes actifs

issus de la même universités

et des que l’heure sonnait,

ces copains prenaient l’apéro

sur la terrasse ombragée.

Tandis que deux femmes

préparaient la cuisine,

les autres refaisaient le monde.

Lors d’une fête du village,

ils se prirent une cuite mémorable

dans la foule des rues,

l’alcool coulait à flot

et c’est en revenant

que deux d’entre eux se plaisant

depuis déjà un moment

s’embrassèrent langoureusement,

le breuvage les aidant.

Le lendemains ils laissèrent

leurs amis visiter une fromagerie

de cette spécialité locale de chèvre,

ils en profitèrent pour se lover

et se raconter un peu leur vie,

ils finirent par faire l’amour

sur la musique d’un slow très doux,

c’était leur première fois

et ils allaient retenir

ce moment toute leur vie.

Le soir, leurs amis joyeux

qui avaient ramené des provisions

firent de nombreuses allusions

sur les jeux amoureux.

Tous le dernier soir visitèrent

le phare au bord de la mer

et les deux nouveaux tourtereaux

trouvèrent tellement romantique

le coucher de soleil sur la Méditerranée

qu’ils projetèrent de se marier

l’année suivante en Adriatique.

Ce serait une autre ouverture

et tous feraient partie de l’aventure.

 

 

SAINT-EXUPÉRY

Je voudrais voler loin

comme Antoine de Saint-Exupéry,

dans le courrier de l’Aéropostale

en survolant la Méditerranée

jusqu’à Saint-Louis du Sénégal.

Comme lui j’ai traversé un désert

et j’ai écrit que mon petit Prince

se mettait à poser des questions,

mais en fait je suis l’auteur

et en même temps l’enfant,

je réclame ma rose et mon mouton

et en même temps j’écris la solution.

Moi, mes personnages sont des fées,

des princesses et des sorcières,

ce sont les récits pour les garnements

qui ne veulent pas aller se coucher.

Le rôle de tout écrivain

est d’offrir aux lecteurs des clés

qui ouvrent tous les mystères de la société,

mais celui d’aviateur est de donner envie

d’aller à l’aventure sur tous les chemins,

alors le mythe de Saint-Exupéry

est né d’être mort au combat sur son avion,

après avoir tellement réfléchi

sur le camp à soutenir dans cette guerre,

c’est grâce à lui que les résistants

ont vu les libérateurs choisir de libérer

la patrie France qui souffrait de l’Allemand,

il a donné sa vie pour créer ses personnages

et écrire de ses pensées les bonnes images.

Bien sûr d’autres ont emboîté le pas

de cet homme visionnaire

mais qui peut égaler ses convictions

d’homme de lutte et de lettres,

Le militaire qui sommeille en moi

veut suivre les pas littéraires

de ce héros de tous les combats

qui a ouvert cette nouvelle ère.

J’écoute toutes celles qui sont mères

et qui veulent voir la marine triompher

car moi j’ai choisi d’être militaire

sur un gros bateau de guerre

le capitaine de vaisseau va gagner

c’est la promesse des flots agités,

et si la France ne doute pas de l’issue

c’est qu’elle a confiance en l’armée.

Sans les écrivains on aurait perdu

mais là nous sommes motivés

pour ne pas mourir comme Saint-Ex,

en coulant dans un pays éloigné.

L’ennemi a vu notre canon les toucher,

il en est d’autant plus dangereux

qu’il est cruel et plein de haine,

alors que nous libérons les malheureux

ils nous expliquent leur croyance Républicaine

qui nous ont vu arriver selon leurs vœux.

Nous sommes à peine une centaine

à avoir été par les arrêtes et les creux

oui, on peut dire que la victoire est souveraine

mais elle est à la gloire de la foi humaine

oui, on a gagné en une semaine

en luttant contre les forces souterraines.

Il n’y aura pas de prochaine,

c’est la promesse de la reine

qui boit son thé

dans une tasse en porcelaine,

le symbole qu’on peut s’accorder

en posant des fleurs autour de la fontaine,

c’est ainsi qu’on enchaîne

toutes ces faiblesses mondaines

qui croient qu’il faut être argenté

pour entamer cette vieille rengaine.

Mais au bal-trappe de la fête foraine,

on monte dans les manèges enchantés

et on pense aux terres africaines

que Saint-Exupéry a tant traversées,

c’est pour son exemplarité

que je crie dans la plaine

le ralliement des légendes urbaines,

elles vont couper toutes les veines

de ces forces sombres si vilaines,

Si j’ai suivi Saint-Exupéry en capitaine

c’est que j’étais motivé

pour que toutes les américaines

puissent être fières de ma destinée

et de mes marins sous le mât de misaine.

Car au fond c’est sur un voilier

que je suis parti à l’aventure 

et que j’ai rapporté à tous ces lectures

nées de mon cerveau inspiré,

j’ai pensé à tous ces auteurs

dans les moments où j’avais peur

de voir mon navire sombrer

mais mon embarcation m’a emmenée

en allant de ports en ports

et maintenant je dors

car j’ai évité toutes les calamités.

Je survie donc à l’effort

et c’est la tombe de Saint-Ex que j’honore

car moi je peux continuer à dire les vérités,

il aurait tant voulu les affirmer

mais son avion a sombré en Méditerranée

avec les secrets qu’il avait embarqués.

 

 

OFFRANDES

J’ai offert à ma femme 

la partie de mon corps

que j’avais de plus cher en moi.

En échange, elle m’a gracié

de cette mauvaise réputation

que j’avais traîné.

Nous nous sommes sauvés

et c’est le lien qui nous unit,

car au fond elle est belle

mais je n’ai pas

le philtre d’amour pour elle.

Je voulais juste de la compagnie

et une sexe party,

comme je ne veux pas d’enfants

et que nous nous sommes fait

autant de mal,

il valait mieux arrêter

cette relation tortueuse.

Mais nous n’oublierons jamais

qu’ensemble nous avons gagné

et alors que nous sommes déçus

de ce que nous avons perdu,

c’est désormais en solitaire

que nous supporterons l’autre

par la pensée interstellaire,

un lien encore plus étroit

que faire l’amour dans un lit,

cette présence qui des fois

est le cordon qui nous unit.

Ma chère et tendre,

les sages nous ont séparés

mais nous songerons toujours

à tous ceux qui autour

voulaient nous abattre

et c’est notre abnégation

à vivre coûte que coûte

qui nous a amenés

à prendre cette décision.

Je t’ai sauvé la vie

et en même temps mon ennemi

a disparu des écrans radars,

il ne pouvait pas supporter

d’avoir été ainsi trompé,

je vais vivre de mon côté

et toi je pense que tu iras loin,

nous étions fauchés comme les blés

pour avoir un avenir commun.

Nous avons évité

l’invasion des Huns

et s’il n’en reste plus qu’un

c’est moi ton cher et tendre

qui ne voulait pas se vendre

alors que d’autres désiraient me pendre,

être un soldat n’est pas toujours facile

et comme je ne suis pas docile,

je suis la pour t’apprendre

que la guerre vient de se suspendre,

il nous faut maintenant entendre

les activités qu’on veut bien reprendre,

toi de tes hauteurs tu vas redescendre

pendant que moi j’engendre

les mémoires de Cassandre

avec une histoire de salamandres

que je vais enfin pouvoir répandre.

 

 

JE VEUX QUE TU ME REGARDES

Ma chérie, je veux que tu me regardes

pour savoir si je te plais

ou si je suis moche.

Tu connais ma beauté intérieure,

tu es attirée par ma puissance,

tu es obnubilée par mon argent

mais au fond,

est-ce que mon physique te plaît

au point d’embrasser

quelqu’un qui se trouve laid ?

Tu te diras que celui

qui n’a pas confiance en lui

ne découchera pas du lit,

qu’il sera fidèle

mais en même temps tu redoutes

que d’autres te piquent la perle rare,

alors je ne veux pas

que tu sois jalouse,

j’aime les femmes fatales

mais je redoute leurs secrets

car au fond elles arrivent

avec leurs problèmes tout faits.

c’est ma seule méfiance

sinon nos astres concordent,

tu as consulté une voyante

pour savoir si tu étais compatible

avec mes pouvoirs occultes,

et si nous avons le feu vert

nous serons tous les deux ouverts

à jouer aux amants imparfaits,

non, je ne serai pas violent

mais j’exige ma liberté

de vieux garçon coincé.

Toi, tu pourras explorer

les détails de ma personnalité,

je suis bavard et j’aime raconter

tout ce que j’ai imaginé

dans mon cerveau décalé,

en jouant sur la complémentarité,

et si jamais nous sommes divisés

c’est que ce n’était pas une bonne solution,

nous chercherons des issues

pour arriver à la consécration

et devenir des parvenus.

 

 

LA BELLE RUSSIE

Des tsars de Russie,

à Marx et Lénine

du bolchevisme communiste

à la Perestroïka,

des vastes étendues

des steppes de l’Asie centrale

à l’Oural et à la Toundra,

Saint-Pétersbourg la belle,

Moscou la rebelle,

la Russie a une Histoire

qui en fait un domaine sacré

même si dans la mémoire

la souffrance est passée.

Car le Pogrom et les goulags,

la seconde guerre mondiale

ont saigné le peuple

dans sa pure volonté

d’être traités à égalité.

Mais le rayonnement

n’a jamais cessé,

ce pays mystérieux

livre rarement ses secrets,

et si les gouvernements

ont été autocrates,

et si les journaux d’expression

ont été muselés,

l’ouverture au monde

est celle d’un pays

qui a les ressources pétrolières

dans les champs de Bakou

et qui est un champion

dans le domaine spatial

depuis la base de Baïkonour.

L’armée rouge a la gloire

d’avoir les meilleurs armements,

et quand vient le défilé militaire

on voit sa détermination

à ne pas se laisser faire.

Alors l’influence socialiste

a de beaux jours devant elle

quand on se lève contre

l’injuste capitalisme,

contre cet odieux impérialisme,

les travailleurs du monde entier

regardent se qui se passe en Russie

pour inspirer les syndicats

contre les patrons arrivistes,

Au fond la Russie est l’âme

qui arrive avec les armes

pour défendre la veuve et l’orphelin,

pour montrer qu’il y a un autre chemin.

 

 

LA FIN DU VOYAGE

quand on voyage

en lisant entre les lignes

d’un poème de Rimbaud,

la mélancolie et la nostalgie

d’une enfance douce

ressurgit lentement.

On s’évade au gré des pays

en s’imprégnant des traditions,

mais en restant à la maison,

on a envie de prendre sa monture

et d’aller aux confins de l’infini.

Les auteurs ramènent des nouvelles

qu’ils ont prises dans le monde entier,

c’est un résumé de chaleurs étouffantes

et de bruits assourdissants,

on achève toutes les lectures

par des récits d’aventures,

quand on visionne les images

ramenées de ces expéditions,

on part avec son appareil photo

batailler entre les monuments

les paysages grandioses et les animaux,

c’est un triomphe symbolique

d’une revue historique,

d’autres sont passés avant

et d’autres suivront après,

mais en tout cas c’est de haut

que les montagnes révèlent leurs secrets,

il faut un sacré culot

pour restaurer la grandeur

d’une nature qui doit triompher

des balafres que l’humanité lui a infligées.

Alors le monde révèle sa richesse

contre la promesse de le préserver,

les hommes doivent s’habituer

à ce qu’on raconte les histoires de la terre,

on invente des scénarios où rois et présidents

font allégeance à la planète,

c’est à eux que sont destinées

ces phrases pleines de vérités,

celles où les artistes chantent l’amour

et l’intolérable soumission des hommes

aux armes qui rompent leur somme,

ce repos qu’ils voudraient voir venir

d’imposer la paix comme avenir.

 

 

LES ENFANTS DE LA GUERRE

Les enfants de la guerre

connaissent le bruit des armes

mais quelle misère

ne leurs promet que les larmes ?

Tous ces trafiquants de canons

et de traite de la populations

n’ont aucune sensibilité

au malheur de l’humanité.

Qui promet la propreté

de conflits ensanglantés

quand les immeubles sont dévastés

par les avions ennemis ?

Les dictateurs sont bien petits

quand ils hurlent la loi du plus fort,

on murmure qu’ils ont tort

mais c’est le silence qui mord.

Un héros doit survenir alors

pour sauver comme un labrador

les habitants endeuillés.

Finies les simagrées de libertés, 

on veut voir triompher la Démocratie

et promettre au monde l’égalité

car si on fait la promesse

de rendre aux gens leur liesse,

ils attendent toujours l’argent,

ce n’est pas de la vanité,

c’est qu’ils sont dépendants

au système matérialiste, 

l’avion revient sur la piste

il a fini sa dernière mission,

celle de photographier l’horizon

pour occire les derniers esclavagistes,

la réalité est bien que l’exploitation

enlève de tout homme la raison

et il faut les faire rêver d’espoir

quand la locomotive entre en gare,

c’est le dernier train dont la mission

est de ramener tout le monde à la maison.

 

 

MA MÈRE

Je n’écoute pas ma mère

et pourtant elle veut communiquer

en voulant me conseiller

d’arrêter de me brûler

en écrivant mes pensées.

Mais ma vie est un feu de paille,

je me consume en créant,

c’est une course en avant

vers un avenir incertain

mais ce qu’elle voit

c’est que ça ne paye pas.

Moi, ça me donne l’impression d’exister,

être un artiste est pour moi produire

même si je ne sais pas

quand les gens vont me lire

mais c’est ma raison de vivre

et si j’écoute les médias

c’est pour trouver l’inspiration

qu’ailleurs je n’ai pas.

Maman fatigue de me voir m’agiter

comme un épouvantail mal réglé

qui court après sa destinée

mais c’est ainsi que je dirige mes armées,

elles sont nulle part et partout

et mon œuvre leur donne la météo

de l’instant qui va arriver.

Bien sûr, je ne suis qu’un écrivain

mais je m’imagine responsable

d’alimenter en bonnes idées

tous ces gens qui veulent travailler,

tous ces dirigeants

qui ne savent pas où aller.

Alors que la maison est un petit cocon,

je n’ose plus sortir à l’aventure,

la nostalgie est mon ouverture

et je vis à travers l’information,

celle qui me donne l’érudition

à la radio ou au poste de télévision.

En méditant j’ai fondé

tout un courant de pensée

que j’offre au monde

et qui nourrit l’actualité.

Je ne vois personne pour me remplacer

et comme j’ai peur

que la situation ne dérive

je reste à la barre en attendant la relève,

et alors que celle-ci tarde,

j’ai essuyé tous les crachins

et mes marins sans chagrin

ont accosté le navire dans le port.

Désormais je ne vois plus les torts

que mes ennemis m’ont causé

car cela m’a rendu plus fort

en m’incitant à faire des efforts,

ainsi la crainte de les voir gagner

m’a dopé et m’a permis de triompher

car j'ai expédié au-delà des frontières

tous les fauteurs de troubles de la terre.

 

 

LES PETITS PLAISIRS

C’est avec un grand plaisir

que j’écris mes dissertations,

que je philosophe et que je poétise,

mais j’ai envie de passer à autre chose.

l’inspiration ne m’a jamais manqué,

ce sont les sous qui ne sont jamais arrivés,

alors la colère de se voir spolié

égale l’envie de créer.

Je n’ai jamais arrêté d’innover,

j’ai joué avec les lettres avec bonheur

pour prouver à tous que j’avais

de l’intelligence et du cœur.

Alors si je dois m’arrêter,

ne m’en voulez pas,

c’est que je n’ai plus les mots

qui me permettent de me distinguer

comme un artiste majeur

et même encore plus comme un agitateur.

Loin de moi d’enclencher la révolution

si ce n’est celle des idées et de l’opinion,

ce sont les gens qui font ce qu’ils veulent

de l’exploitation de ma littérature,

j’ai même fait de la musique et de la peinture

pour me prouver que je ne devais rien envier

à tous ces artistes de variétés,

ceux qui vivent confortablement

tandis que moi rien je ne vends.

c’est une injustice que j’ai relevée

de ne pas me voir récompensé pour ma qualité,

je me suis habitué à mon public caché

et si je dois trouver ma place au soleil

ce ne sont pas les royalties qui vont me la donner

mais la petite entreprise où je veux innover.

c’est ainsi que bientôt je vais quitter

l’avant-garde artistique que je me suis fixée,

j’étais au front en première ligne

maintenant j’exige un avenir digne.

Bien sûr vous pourrez critiquer

car nous sommes en Démocratie

et j’espère que vous ne serez pas choqués

par les mots que j’ai mélangés.

Comme je souhaite avant tout la postérité,

mais que je sais que mon Art est vu,

je vous demande maintenant de contribuer

à l’essor des belles lettres du monde connu.

Vous pourrez me lire entre les lignes

sans jamais me copier,

je vous demande donc de respecter

mes lettres faites de ronds et de déliés

que j’ai imaginées pour l’humanité.

Bien sûr à un moment il faut s’arrêter

sinon on ne fait que se répéter

et la production n’a plus sa qualité

alors, allez-y, prenez du bon temps,

mon œuvre vous emmène au firmament

car c’est maintenant le moment

de répandre avec les vents tournants

ce que j’ai donné pendant ces longues années.

si vous le voulez, l’avenir est à un tournant

quand je parle au nom du peuple qui est grand

et quand je donne des ultimatum aux puissants.

j’ai puisé l’inspiration dans la lutte

et j’ai atteint le haut de la butte

maintenant ce qui est important

c’est que je revienne au point de départ

pour m’imaginer un futur excellent,

mais cela c’est l’énigme où le moment

est venu pour moi de quitter le quart.

Oui, je quitte le bateau de guerre

en ayant fait front contre la misère

et si l’héritage ne paraît pas vivant

c’est qu’après avoir semé les blés

il faut attendre avant de les voir pousser.

 

LES RESPONSABILITÉS

il y a des responsabilités

qui vous écrasent

et dont vous ne pouvez

vous échapper.

En tant qu’artiste,

j’ai sensibilisé l’opinion,

en tant que militaire,

j’ai dirigé mes armées,

en tant qu’homme politique,

j’ai sorti tout un programme

et en tant que financier

j’ai créé des sociétés.

Toutes ces personnalités

se sont juxtaposées en moi,

comme une pierre

plutôt lourde à porter

et qui m’empêchait d’avancer.

Mais je me suis habitué

à ce poste plus qu’honorifique

puisqu’il concernait l’humanité.

Mon programme est tout trouvé

car il n’y a qu’à lire mon œuvre

pour avoir des idées.

Tous les gens m’ont guidé

alors ces écrits concernent tout le monde,

c’est mon don pour l’homme

que j’ai écrit de moi-même.

Mais que personne n’accuse

l’effet d’une telle politique,

ce n’est pas du populisme,

ce n’est pas de la démagogie,

c’est simplement le sens critique

d’une observation de la société.

Tous y trouveront les avis

que je peux leur donner,

c’est un ouvrage de philosophie

que j’ai sorti ainsi

comme si je voulais partager

l’expression de mon intelligence

avec le monde entier.

Si cela pouvait éviter l’errance

de ceux qui cherchent un guide,

j’aurai servi ceux qui dans les rapides

ont cherché une certaine allégeance,

j’annonce que je cherchais l’abondance

pour tous ceux qui voulaient saisir leur chance

mais que les temps de ma gouvernance

seraient ceux de la tolérance,

ceux de la résilience

et ceux de l’alternance.

 

 

 

DÉMISSIONNER

Cela fait bien longtemps

que j’ai envie de démissionner

de mes hautes responsabilités

mais il n’y a personne

pour me remplacer

alors quand allez-vous me payer

pour la gêne occasionnée ?

Les salaires astronomiques

de de ministres de la République

n’ont pas l’air pour moi

et pourtant je suis leur roi.

Alors si vous continuez

à me dédaigner,

je vais abandonner ma mission

et vous laisser en pâmoison.

Sans moi, le monde aurait couru

vers mille dangers

mais vous n’avez pas l’air

d’avoir l’intention de me rémunérer

et comme je ne peux rien

contre la société

et que seule la peur

d’un monde qui dérive

me retombe sur le nez,

l’idée de la mort était mon seul moteur

et c’est de l’esclavagisme

de m’avoir fait courir

après une grande destinée.

Alors vous devez vous occuper

de moi comme une grande personne,

vous avez oublié ma grande fragilité

et vous avez abusé de ma santé,

ceux qui voulaient me planter

des couteaux dans le dos

étaient si nombreux

qu’on aurait construit l’arche de Noé

rien que pour les voir couler.

Alors pensez un peu à moi,

regardez tout ce que j’ai fait pour le monde

et dites-vous bien que vous ne reverrez jamais

de tels serviteurs de l’État.

Le monde serait bien plat sans moi,

ce n’est pas de la fierté de l’affirmer

mais de vous sensibiliser à ma vulnérabilité

quand j’ai absolument tout donné.

 

 

 

 

FAIRE RÊVER LES PETITS

Faire rêver les petits,

c’est leur faire imaginer

qu’un jour ils construiront des fusées

et qu’ils iront sur une autre galaxie.

Mais pour l’instant sur terre

ils ont les pieds fixés,

et on peut bien penser

qu’on ne leur offre pas

un bel avenir.

Mais on peut proposer

de leur donner la meilleure éducation,

et leur édicter les lois

dans lesquelles ils seront les rois.

quand ils ne veulent plus de misère,

quand ils ne veulent plus de guerre,

quand l’environnement est leur question,

on ne doit pas leur mentir sur la constitution,

les anciens avaient obtenu la liberté,

ils avaient combattu pour l’égalité,

maintenant le but est de leurs transférer

les compétences pour diriger.

Car au fond dans notre nullité,

nous avons été bien impuissants,

la seule course que nous ayons gagnée

est celle des technologies,

alors avant de partir

on doit les adapter

pour qu’elles soient respectueuses

avec le siècle des lumière,

oui, l’humanité erre,

et c’est le moment de constater

que la terre entière

ne peut plus mentir sur les futurs,

le point de non-retour

est atteint par la nature,

il est grand temps de mettre au four

les petits pains de la grande aventure.

Alors la course contre le temps

commence sous les vents violents,

et à chacun de voir quels éléments

il voudrait privilégier au tournant.

C’est la démocratie des idées

et personne ne peut pénétrer

dans l’antichambre de la célébrité

sans avoir accepté

de jouer le jeu de l’humanité.

Il faut se rassembler

et c’est le moment d’y songer

pour offrir aux enfants

la sérénité de l’immortalité.

On ne peut plus imaginer

de vivre sans savoir

qu’on est en train de tout abîmer

par notre petit confort

et si on est en droit de se demander

si ce ne sont pas de vaincs efforts

de songer à l’avenir de l’humanité,

il faut bien se dire

que sinon la vie va mourir

et qu’on n’aura rien fait,

et sans se mentir,

on n’aura absolument rien édifié,

même pas un symbole de l’éternité.

Quand la survie sera l’actualité

nos successeurs ne pourront nous honorer

que comme les destructeurs de la planète,

alors dès à présent de nouvelles têtes

doivent émerger chez les puissants,

cela fait trop longtemps

qu’on voit les mêmes dirigeants.

 

 

 

 

UN GOSSE HEUREUX

un gosse est heureux

quand il obtient

ce que la promesse

de leurs parents

lui offre comme beau présent.

Car ce qui l’intéresse

c’est d’être armé pour l’avenir,

tout ce qu’on lui donne,

c’est pour ne pas se laisser

ensevelir par ses ennemis.

Pour l’instant l’enfant rêve

mais un jour il prendra la place

de ceux dont il suit les pas,

et l’héritage doit être signifiant

pour qu’il puisse honorer

la mémoire de ses ancêtres.

Il faut toujours penser aux gamins,

on ne veut ni en faire

des mineurs de fond,

ni des enfants soldats,

il méritent que le progrès

leur facilite la tâche plus tard.

cela ne veut pas dire

que la vie sera rose

mais cela voudra dire

que si un jour ils osent

défier une adversité malade,

c’est parce qu’on ne leur racontera pas

d’insensées salades,

les garnements n’aiment pas

être emmenés en bateau,

ils veulent tout ce qui est beau

et parient que les contes qu’on leurs lit

leurs donneront la culture nécessaire

pendant les longues soirées d’hiver.

Oui, c’est avec les écrit 

qu’ils gagneront leurs guerres

car le plus important, c’est de leur apprendre

comment vaincre leurs adversaires.

Comme on leurs dit de pendre

le diable parmi les cendres,

ils brûleront dans un grand feu de joie

les dictateurs qui enfreignent les lois.

Mais pour l’heure ils sont innocents

et ils laissent faire les grands

dire aux dirigeants de penser

aux générations qui vont leur succéder.

le but est alors d’imaginer,

quand les petits auront l’argent

qui leur permettra d’exister.

ce que le futur apprendra du temps

et comment ne pas scier

la branche de l’arbre séculaire

que les anciens avaient planté.

 

LA MISE EN BIÈRE

C’est le jour de la mise en bière

d’un officier des armées

qui a chargé héroïquement

et qui va se faire saluer

par ses compagnons d’arme.

Grâce à lui, on a conquis un fort

mais il ne saura jamais

ce qu’il a fait de son vivant

alors sa famille prie pour son âme,

pour qu’elle monte au ciel

et que cet esprit continue

de guider les hommes.

Le clairon commence à sonner

et au pas le cercueil est avancé,

la tristesse et les pleurs

se lisent sur les visages

et dans l’oraison funèbre

le général annonce

les excellents états de service

de ce militaire d’exception,

et les gens seront malheureux

d’avoir perdu le plus valeureux,

mais dans son bataillon

tous vont suivre son exemple

et se battre de tout le cœur

pour poursuivre sa mission

d’apporter la pacification.

Ainsi ce sont ses dragons

qui emmenés dans l’horizon,

bien loin de chez eux

vont donner le coup de canon

celui qui sera victorieux.

 

 

LE JEU D’ÉCHEC

Le roi est bien protégé par ses pions

mais l’attaque adverse est redoutable

le chevalier qui pilote les blancs

n’est pas raciste envers les noirs,

il veut simplement gagner sa partie d’échecs.

Alors que les noirs mettent le feu,

ils prennent un pion au hasard

mais comme ils ne font pas attention

leur fou erre quelque part

et finit par se faire manger par le cavalier.

Comme l’adversaire est redoutable,

la réponse est immédiate,

c’est un coup double sur le roi

car celui-ci est mis en échec

en même temps que sa tour,

l’avantage est décisif

mais voici que la reine

oblige le fou à faire barrage

et se met en position

pour le manger

car il n’est pas protégé.

Le reste n’est que revanche

et les blancs finissent par triompher

car les noirs ont perdu la reine

qui était coincée.

C’est la version officielle

d’une bataille rangée

où en chantant la ritournelle

les plus forts ont gagné

malgré les pertes constatées.

Diviser pour mieux régner,

tel est le résultat sur le plateau,

en isolant le porte-drapeau

le coup d’épée a été porté

et plus rien ne peut arrêter

sur les terrains les troupes armées,

le commandant en gagnant a parlé,

l’ennemi ne viendra plus le faire suer.

 

 

PETITES CACHOTTERIES

Ce n’est que trahisons,

félonie, petites cachotteries

qui dirigent les hommes

dès qu’ils sont ennemis.

Mais pourquoi tant de violence

derrière les frontières des pays

qui n’ont que la haine à partager

dans ces batailles rangées ?

Alors on combattra sans relâche

tous ces traites, tous ces escrocs,

cela suffit de se faire exploiter

de subir l’opprobre d’autrui

quand on veut la paix chez soi.

Alors s’il faut diriger les armées,

nous les emmènerons jusqu’au bout

nous vaincrons toutes les capitales

qui s’opposent à notre liberté,

car finalement nous ne voulons pas

devenir des esclaves modernes,

et quand on se fait envahir

il faut bien se dire

que le monde va s’obscurcir

pour les citoyens effrayés.

Alors il faut se battre

et déployer l’ensemble des forces

pour ne pas se faire avoir,

au fond c’est une question de fierté

mais aussi d’indépendance

et de clairvoyance.

Les rois et présidents

ne sont jamais d’accord

alors ce sont les militaires

qui luttent sur terre

pour tenter de mettre d’accord

des gens que tout oppose.

Dieu choisit celui qui doit gagner,

celui qui ne doit pas mourir

sous peine de voir le monde disparaître,

et c’est quand arrive la fin de la guerre

qu’on juge le bandit qui a emmené

tout le monde dans la tourmente.

 

 

LA VIE SAUVAGE

la vie sauvage marintime est celle

des mammifères marins,

des goélands et des poissons,

toutes ces espèces menacées

par la sur-activité.

Comment l’homme

peut-il détruire son environnement

en considérant

que la mer est une poubelle,

tous les déchets dedans

sont une agression à la nature,

oui la belle aventure

des plongeurs des grands fonds

est celle d’éboueurs

qui combattent la pollution.

Le monde ne tourne pas rond

et les déchets plastiques

sont une exaction

à la faune et à la flore,

à force de trop tirer sur la corde

de sur-pêcher les océans,

c’est de l’irrespect

pour l’héritage aquatique,

il serait temps que les hérétiques

sur leurs bateaux de pêche industrielle

considèrent que la façon la plus belle

de conserver un milieu authentique

serait celle la plus pratique

d’une peinture artistique

qui serait un présent

pour la mer et les éléments

 

 

LE XYLOPHONE

Le musicien frappe sur son xylophone

comme l’africain tape sur son bambou,

les sons qui s’évade du métal

ont cette douce mélodie

d’un prisonnier qui s’échappe.

Car c’est enfin la liberté

d’un magicien enfermé,

celui qui criait son innocence

en disant qu’on s’était trompé

et qui dans son errance

a produit les meilleurs arpèges,

ceux qui ressemblent un peu

à la neige éternelle.

Mais ne vous y trompez pas,

le chanteur d’opéra

accompagné de violons,

de trompettes, de hautbois

veut dire à quel point

il tient à la vie

et si c’est avec la célébrité

que ces auteurs doivent traiter

au fond ils restent des hommes

avec toute leur fragilité.

Tout à coup le triangle

sonne l’heure

d’un final assourdissant,

les partitions de musique

indiquent un mezzo forte,

c’est la conclusion d’un spectacle

qui est un véritable miracle,

celui d’avoir enchanté

des spectateurs médusés

par tant de beauté.

Car c’est bien cette tendresse

qui remplit de liesse

tous ceux qui veulent

encore rêver

avec la musique qui est

un héritage pour l’éternité.

 

 

DES FLEURS DERRIÈRE LES MURAILLES

Des fleurs poussent derrière les murailles,

les hommes ne se sentent pas libres

mais cultiver leur jardin leur permet

de croire en un avenir meilleur.

Alors qu’à l’extérieur les nuages gris

assombrissent l’atmosphère,

les barreaux de la prison sont pris

d’une vigne vierge envahissante,

celle qui vainc toutes les dictatures

celle qui rend les hommes purs.

Alors on sèmera les graines

de toute cette végétation

qui donne à l’humanité l’occasion 

de songer à une vie meilleure

et si l’on enferme tous ces guerriers,

ces héros doivent être acquittés

car ils se battent pour l’intérêt supérieur,

celui de délivrer le pays

du joug de l’ennemi.

Pourquoi parler de guerre

quand on veut faire la paix ?

c’est parce que l’ennemi a rompu

le pacte de l’amitié

et que bien seuls les hommes vont lutter 

contre les moulins de la société.

 

 

L’EMPIRE DU FEU

C’est l’enfer des illuminations,

c’est l’empire du feu,

les paradis artificiels

se sont emparé des hommes

et ont perturbé leur avenir.

Ils cognent dans les têtes

tels des nuages blancs

et ne font rire personne

à part ceux qui les consomment.

Alors la population s’étonne

que le monde détonne

quand les cartels de la drogue

trafiquent les interdits,

ils disent que leur liberté

est d’aimer et de fumer du shit

mais ils ont complètement débloqué

au nom de leurs âmes déviées.

Légaliser la marijuana

n’est pas la solution

à promettre à la jeunesse,

ils peuvent se distraire

sans se mettre en danger

et s’ils ont tendance

à s’enflammer pour jouir,

ils manquent de maturité

quand ils veulent simplement s’amuser.

Mais on ne rigole pas avec la vie,

si on veut la garder

on fait un peu attention,

il n’y a pas de gloire

à recruter des adolescents trafiquant.

au moment de se mettre à travailler

on doit abandonner cette évasion

et ce n’est pas papa-maman

qui vont financer ce dépassement

vers les lointains horizons,

cette promesse d’évasion

qui perturbe ces jeunes gens.

 

LES COW-BOYS

Les cow-boys du Far-West

ont a gâchette facile,

il faut dire que la vie

dans les prairies lointaines

est celle d’hommes

durs à la tâche

pour surveiller les troupeaux

qui paissent dans l’herbe fraîche.

Alors quand ils se retrouvent

au saloon au son du piano-bar

ils jouent au poker leurs gains

et s’ils se sentent agressés,

ils jouent aussi du colt.

Il font fuir les brigands

qui veulent piller le train

alors ils aident les shériffs

à assurer le maintien de l’ordre

en se faisant eux-mêmes justice,

le mécréant sera pendu ce soir,

la loi est celle du plus fort

et les faibles n’y ont pas de place.

 

 

FUKUSHIMA, LA FIN DU MONDE

Fukushima la centrale nucléaire

a explosé dans l’atmosphère,

a contaminé toute la mer

quand le tsunami est arrivé.

Avec lui un douloureux souvenir

celui de la bombe atomique,

et de ces paysages dévastés

par un feu apocalyptique.

s’il vous plaît arrêtez

de pousser le doigt sur le bouton,

personne ne veut être irradié

même que c’est la fin du monde.

Regardez cette petite japonaise

qui a fait des origamis

avec les étiquettes des médicaments,

en croyant naïvement guérir

de ce cancer dévorant,

personne n’a le droit de faire la guerre

pour être puni par ce tir meurtrier,

celui qui tue anonymement

des milliers de civils.

Alors faites bien attention,

cette énergie est dangereuse,

elle dépasse dans la destruction

toutes les armes de la terre

et si les sous-marins atomiques

disposent de toutes les fusées

pour détruire entièrement le monde

alors on n’a plus qu’à émigrer

vers une autre planète.

d’autres dangers plus sournois

viennent polluer la vie

le réchauffement climatique

fait souffler dans l’air

un sentiment de panique

alors on voit l’électricité

comme le futur de l’humanité

mais n’est-ce pas avouer

que la consommation astronomique

est à l’origine des malheurs

et si les hommes ont peur

c’est de cet atome antipathique.

 

 

 

 

MON OURS EN PELUCHE

Moi, j’aime les animaux

la preuve c’est que j’ai dormis

avec mon ours en peluche,

il a accompagné mes nuits

quand je n’étais qu’un enfant,

je lui ai confié mes rêves

et Teddy Bear les a gardés pour luit,

il connaît tous mes secrets.

Alors mon doudou je l’emmène partout

c’est le commandant de mes sorties

et jusqu’à je devienne adolescent,

j’aurai besoin de lui

pour me raconter la douceur

de ma maman.

Je lui fais des câlins

mais il reste impassible

j’ai tiré sur tous ses membres

si bien qu’il est usé,

presque décharné

alors maman a recousu

les coutures abîmées

mais le jour de mes dix-huit ans

il a pris sa retraite,

il m’a dit de trouver une copine

pour lui succéder dans la vie.

c’est auprès d’une belle

que j’ai retrouvé sa douceur

mais à chaque fois que je l’embrasse,

je pense à mon ours en peluche,

il est au placard dans le grenier

et un jour je vais le donner

aux chiffonniers pour le ramener

à un enfant qui est dans la nécessité.

 

 

LA SARDINE

Elle est pêchée dans l’Atlantique,

cette petite sardine

et les pêcheurs l’ont prélevé de l’océan

pour nous donner à manger.

Ils risquent tous les jours leurs vie

sur le frêle embarcation

à la merci des éléments

et des vents hurlants.

Alors quand la mer est démontée,

il prient pour la Sainte-Vierge

pour être préservés.

Alors ils sont contents à la criée

que les mareyeurs leurs achètent un bon prix

les cargaisons rapportés,

c’est dame Nature qui a fourni

ce don de l’océan

alors à chaque fois qu’on ouvre

une boîte de conserve sans se couper

on doit penser à ces petites bêtes

qui nous donnent à manger.

On y mettra une sauce tomate,

du piment d’Espelette ou du tabasco,

les conserveries en font des spécialités.

Quand on les sort du placard

et si on n’a plus rien à manger

c’est le régal des pauvres

qui ne peuvent pas se payer du caviar.

 

 

CE N’EST PAS DE TA FAUTE

Ma chérie, ce n’est pas de ta faute

si je suis tombé un jour d’automne.

Je n’étais pas bien solide

et j’étais mal dans ma peau,

je t’avais dans la peau

et je ne pouvais pas sortir

de cet amour immuable.

Avec toutes les femmes

j’étais impénétrable,

j’en ai fait souffrir beaucoup

par mon inconséquence

et finalement j’ai été puni

à être célibataire

quand j’avais peur

de trouver l’âme sœur.

Tu n’étais pas la première

à porter mon amour,

des brunes et des blondes

avaient allumé mon cœur

et si nous nous sommes abîmés,

cela a mis ne l’air mon intégrité,

alors la société a considéré

que j’étais un bourreau des cœurs.

En fait je n’avais pas fini

ma crise personnelle,

je suis entièrement responsable

d’être un mauvais dragueur

et si je suis attirant,

c’est par mon caractère caché

de mâle impossible

à mettre dans son lit

quand il a allumé la flamme

de ces belles demoiselles.

Je pense que j’avais mis une option

sur des filles à problèmes

comme si ces petits aimants

s’aimaient et se repoussaient,

elles voulaient épouser un ingénieur,

un génie à l’avenir porteur

et elles ont trouvé le spleen

d’un homme coincé par son passé,

c’est mon histoire que tu connais

où j’ai raté ma sexualité,

et cela tu n’y peux rien

si mes premiers pas ont été un échec,

je n’avais pas d’avenir

quand tu m’as rencontré

et depuis je me suis armé

pour avoir un devenir.

Mais je n’avais pas supporté notre rupture,

j’en ai été bien malade

et c’est en développant

d’autres capacités,

que je ne regrette rien

de tout le travail effectué,

je te porte de loin

dans mon être

don j’ai forgé la personnalité,

je suis désolé pour le mal

que nous nous sommes fait

et je t’invite à méditer

sur le monde d’après,

celui que j’ai fabriqué

et c’est ma grande fierté.

J’ai pris une autre voie

encore plus difficile

et grâce à toi j’ai survécu

aux affres qui me seraient arrivés

si je n’avais pas pété un boulon

lorsque je t’ai fait la courre,

alors je veux m’excuser

de cette période trouble

où nous avons tous les deux fini

dans un état lamentable,

les mots sont incroyables

pour démêler la vérité

c’est marquer pour la postérité

une paix à l’amiable

et si tes secrets m’ont habité

parce que je n’était pas assez solide

pour les conserver,

le monde était en friches,

j’ai depuis labouré

les terres cultivables,

dans le cycle immuable

des planètes qui continueront

de tourner un peu grâce à moi.

J’ai adopté une grande destinée

qui s’est imposée à moi,

je n’y peux rien si les armées

ont décidé de me politiser,

elles ont réclamé que je leur donne

tout le savoir que j’avais accumulé

et je dois dire que tu m’avais armé

en m’ouvrant à la culture,

à ces livres, ces films, ces musique

qui m’avaient abîmé,

tu avais décrassé mon cerveau

qui a ressorti toute son Histoire

et biens des années plus tard

ma victoire plante son drapeau.

 

 

 

 

LA POSTILLONNE

Quand on a mal aux pieds,

il faut boire un bon coup

et après s’être désaltéré,

on va mieux et on va

jusqu’au bout.

C’est ce qu’avaient acquis

les mineurs de fond

qui biberonnaient la postillonne,

une eau de vie exécrable

pour oublier la douleur

de leur condition.

c’est comme les fromages de chèvres

très secs et détestables

que seuls ceux qui ont faim

osent manger pour survivre.

L’odeur de cochon brûlé

qui envahit alors la maisonnée

nous fait dire qu’on a sacrifié

le goût pour une nourriture aseptisée,

on ne peut plus tolérer

cette appétit à la force surréel,

c’est peut-être pour cela

qu’on a fermé des bars

et que les mines ont fait faillite

au nom du libéralisme exacerbé.

On ne pouvait plus accepter

que les gens soient bourrés

à longueur de journée

en travaillant,

alors que c’était l’élixir

qui permettait de tenir

dans cette vie impitoyable,

aujourd’hui les choses ont changé,

le boulot est plus confortable

mais est toujours aussi stressé.

Qui va regretter l’exploitation

des mineurs de fond,

sauf ces régions sinistrés

dans une industrie dévastée.

Mais les délocalisations

font venir des ports du monde entier

les marchandises fabriquées

au nom de la globalisation

par des travailleurs exploités

dans tous les pays du monde,

finalement ceux qui vont trinquer

sont ceux qui n’ont pas de diplômes

et qui ne peuvent plus supporter

sans bibine la modernité.

Alors que le monde ouvrier se meurt

de recruter les jeunes,

on a besoin de tourneurs, de soudeurs,

et on est obligé d’aller ailleurs

chercher ces compétences,

les étrangers ont cette appétence

à vouloir venir en France

pour faire tourner les usines,

c’est le nouveau STO,

Service Travail Obligatoire

mais ils n’y sont pas obligés

c’est simplement qu’ils vont gagner 

de quoi nourrir leur famille

quand ils sont correctement payés.

Alors quand la vie est compliquée

on se laisse aller à la drogue

mais celle-ci n’est que l’absinthe,

le nuage artificiel d’une humanité

qui veut vaincre sa fragilité

en se laissant aller

aux plaisirs endiablés.

Mais il faut toujours lutter

contre ce paradis oublié,

il mange les âmes perdues

et fait dire dans la rue

que les plaisirs sont dépassés

par les esprits torturés,

et il faut savoir penser

pour vaincre de façon solide

les délires qui mènent à la folie,

et la bibine rend déséquilibré

les gens qui ont trop bu

et qui sont bourrés

au début de la soirée.

Il faut toujours garder

la clairvoyance de ses souvenirs

sinon vous vous faites embarquer

comme des marins condamnés

aux travaux forcés.

 

 

LES CONTEMPLATIONS

Je contemple la nature,

elle ne ment pas

quand les oiseaux

chantent pour moi.

c’est l’humanité

qui me fait souffrir,

et qui me laisse causer

dans le silence et le vide,

j’ai le retour de la popularité,

c’est ce qui me fait rêver.

Mais mes songes

ne se réaliseront pas,

pourtant je cours après ça

cette idée de grandeur

au milieu de laquelle 

je me sens isolé.

j’ai réfléchi pour l’humanité

et j’ai livré ma personnalité

à tous ceux qui me lisent

de mon œuvre

la population est éprise

mais elle attend ma mort

pour reconnaître mon génie.

Alors pour ne pas décéder 

je continue à creuser,

non pas ma tombe

mais à frapper mes idées

comme on frappe de la monnaie,

j’ai cette idée de richesse

que j’offre à un monde

qui ne me remercie pas,

il a oublié de me témoigner

à quel point il me lisait

et maintenant que l’hypocrisie

rend la reconnaissance impossible,

j’erre au milieu de ce que je dis,

ceux qui m’écoutent savent

que j’en suis vraiment malade

et ce qui me dérange c’est cette folie

qui guette toujours mon âme.

Tout le monde a des idées bizarres

et moi j’ai fais le point philosophique

mais je me donne des rôles, des personnages

qui n’existent que dans mon cerveau,

et c’est difficile de supporter

qu’on est brimé par la société

dont le silence a brisé

mon envie d’être édité,

de mon vivant je suis caché

et cela j’ai du mal à le supporter

Quand on me laisse l’image d’un paumé.

 

 

MON CERVEAU EST EN PRISON

Mon cerveau est en prison

quand je suis libre de mes mouvements,

je suis lassé d’écrire à volonté

quand je veux cesser de créer.

Je n’ai aucune légitimité sociale

à part la reconnaissance avouée

à mes sens détournés.

c’est le bordel dans ma tête,

en ma petitesse d’individu

et la grandeur de ma production,

mais la société ne me reconnaît pas

et me laisse dans cette hypocrisie,

mon entourage est responsable

de ce silence assourdissant,

le public est la porte,

mais je n’ai pas la clé

pour lui ouvrir la porte

de mon paradis.

Quand je sens le courage m’abandonner,

je prends ma plume et je dis

ce qui se passe dans mon esprit,

c’est le témoignage pour les hommes

des pensées les plus intimes.

Alors que le monde sombre,

j’ai la responsabilité de le sauver

mais quand les puissants me lisent,

jamais il ne me disent

que je suis là pour les aider

et mon influence illimitée

se cogne à la rambarde,

elle m’empêche de tomber

et ceux qui veulent me donner

une réponse à mes questionnements

doivent au moins s’engager

à garder mon œuvre pour la postérité.

Fragilisé et pauvre je suis,

je suis menacé par la folie humaine,

et on n’ose pas changer le cours

d’une Histoire qui se construit

en me laissant parler aux gens.

d’autres artistes non reconnus

m’ont précédé par le passé

et aujourd’hui ils déplacent les foules,

leurs œuvres sont monétisées chères

alors que leur vie a été la misère,

et moi je creuse cette veine

comme un mineur de l’Art,

je suis le petit fanfaron 

qui décrypte les émotions.

 

 

 

 

DES VILLES RENOMMÉES

Paris-Ozonée, Lyon-Atomisée,

Marseilles-Pétrolée,

Bordeaux-Phosphatisée,

Nantes-Plastifiée,

Telles pourraient être

dans un futur pas si lointain,

le nom des grandes agglomérations

du à la pollution.

Alors si vous voulez

que les gens en arrivent

à voir l’environnement

être ruiné par la pollution,

paysans, industriels, consommateurs

vous êtes bien partis

pour voir la souffrance

de Mère Nature,

il faut prendre en charge

ce patrimoine qu’on doit léguer

à nos enfants poètes,

ils trouveront des surnoms

plus sympathiques à écrire

sur les panneaux d’entrée des villes,

la nature est prisonnière

du rapport de l’homme

à la faune et la flore,

celles-ci sont furieuses

qu’on n’ait jamais pris soin d’elles,

alors les noms pourraient être

Paris-Arboretum, Lyon-Fleuve-Bleu,

Marseilles-Calanques-Propres,

Bordeaux-Vin-Vertueux,

Nantes-Machines-Respectueuses

si on s’y mettait un peu.

 

 

MESSIEURS LES AMERICAINS

Messieurs les américains

je ne vous laisserai

jamais gagner la guerre,

et si il y en a besoin

on vous enverra

la bombe nucléaire.

Tout a commencé

en Angleterre,

j’étais bien jeune

et déjà vous m’accusiez

de mille misères.

j’ai enfin réuni

la terre entière

pour vous accuser

d’avoir provoqué la guerre,

et votre grande armada

est bien impuissante

quand vos soldats

meurent loin de chez eux.

c’est pour vous le moment

de retirer vos armées,

vos puissantes agences

n’ont pas voulu me libérer

là où elles pouvaient

dire la vérité

et c’est de mon innocence

que je puis vous affirmer

que je n’ai pas toléré

la manière dont vous m’avez traité.

La bêtise d’avoir déclaré

le début des hostilités

vous appartient,

mais le temps vous est assassin,

depuis le temps que je résiste,

j’aurais pu mourir mille fois

et mille fois je me suis redressé.

c’est en survivant

que je puis vous affirmer

que vous me trouverez

sur votre chemin,

ma puissance nouvelle

n’est pas celle qui ensorcelle

elle réunit les gens sensés

qui ne veulent plus

vous voir dominer.

Alors si j’ai un conseil

à vous donner

c’est de me rendre la victoire

que vous m’aviez volée

et de me laisser en paix

et vivre en toute tranquillité.

 

LE BATTEMENT DE MON CŒUR

Monsieur le président,

entendez vous le battement

de mon cœur,

c’est celui d’un survivant

à toutes sortes de malheurs.

Le vent aurait pu m’emporter,

mais le destin a décidé

de me préserver.

Je suis arrivé premier

pour devenir ingénieur,

et si je me sens un raté

c’est parce qu’on a volé

ma belle destinée.

Avant que les voleurs

ne prélèvent mon butin,

pourriez-vous dès demain

me libérer de prison,

car je me sens emprisonné

dans l’exercice de mes fonctions.

j’avais peut-être perdu la raison

mais maintenant j’ai retrouvé

l’intégralité de mes émotions,

et si je ne sais pas quoi faire de ma vie,

c’est qu’on l’a privée à l’envie

de cette volonté de travailler,

les employeurs n’ont pas voulu

daigner m’embaucher.

Je ne sais pas pourquoi je suis coincé,

si ce n’est le blocage de mon passé,

j’étais jeune et en bonne santé

quand les juges m’ont condamné

parce qu’ils considéraient que j’avais fauté.

Depuis j’ai vécu l’enfer

de servir l’amirauté

et c’est en envoyant mes pruneaux

que j’ai pu gagner.

Mes armées lèvent le drapeau

pour m’honorer de la victoire,

elles feront la fête bien tard

puis retourneront dans leurs bateau

pour partir à la conquête du monde,

les ennemis ont été immondes

quand ils ont voulu me tuer

et c’est avec l’énergie du désespoir

que j’ai longuement résisté.

Alors maintenant je sonne le clairon

pour signifier à la nation

que c’est le moment de l’union

pour arriver à destination.

Le chemin a été bien long

mais il faut du temps pour préparer

les soldats à se battre,

et si aujourd’hui on m’idolâtre,

si aujourd’hui je peux donner le la

c’est que sur ce champ bien plat,

les militaires ont donné aux canons

le meilleur de leur engagement,

et moi j’ai cheminé en les guidant,

j’avais fait le point sur la situation

et maintenant que c’est le moment

de signer la paix avec entendement,

ils vont retourner avec joie et émotions

retrouver leurs enfants à la maison.

Leurs femmes leurs diront

qu’elles sont fières de leur courage,

ils ont fait face à la rage

en suivant mes instructions.

c’est avec du travail et de la chance

que nous sommes sortis de l’errance,

maintenant il faut reconstruire la terre

et jamais je ne désespère

un jour être relâché

de mes responsabilités militaires

pour retourner dans ma contrée.

 

 

L’HERBE AU BORD DU CHEMIN

Quand les troupeaux

montent aux pâturages,

les vaches mangent

l’herbe au bord du chemin.

Eh bien quand vous partez

pour un long voyage,

le restaurant est cet endroit

où vous pouvez vous sustenter,

l’auberge des postiers

vous accueille un soir

avant que vous n’atteigniez

la destination tant désirée.

Le vacher avec son chien

sont le cuisinier et son serveur,

mais contrairement

à la tradition des transhumances,

il faut payer l’addition

et après vous pouvez vous coucher.

c’est le prix à payer

pour respirer l’air des grands espaces,

sortir de la pollution durable

qui asphyxie les grandes villes.

Alors si vous avez l’ambition

de faire le tour de la terre,

allez voir les gens

et racontez leurs histoires,

la richesse vient de ces populations

qui vivent avec la terre,

notre bonne vieille planète

qui appartient à tout le monde

et qui comme les alpages

ne tolère pas les droits de propriété

que les capitalistes ont apporté.

Les cloches sonnent au gré

des vaches qui paissent,

elles rappellent à leurs propriétaires

qu’elles ont besoin de ce foin

pour produire le bon lait

d’un fromage qui sera parfait.

 

 

LA CLEF DES CHAMPS

C’est la clef des champs,

celle qui ouvre toutes les portes,

elle donne la solution

à tous les problèmes,

elle fait taire

tous les blasphèmes.

Avec on rentre

comme dans un moulin

sur les difficultés des gens,

elle ouvre les cadenas

de tous les coffres

qui détiennent des secrets

et qui livrent leur or.

Mais elle ouvre aussi

tous les esprits,

un peu comme si

on était atteint par la grâce,

elle est si magique

que la nature

donne la nourriture

quand la clef lui garantit

le sens de son respect.

Alors que la clef

ouvre aussi les châteaux-forts,

elle garantit la paix

mais attention il ne s’agit pas

d’abandonner le combat,

la clef ne sait pas lutter

sur les champs de bataille.

Mais un jour un dictateur

a jeté la clef dans l’eau

répandant le malheur

alors les forgerons au labeur

en ont fait une encore plus belle,

mais comme ils ont mis le temps,

les gens avaient peur

d’une armée d’envahisseur,

ils ont prié pour se cacher

et ils ont été épargnés par la terreur

et quand le roi obtint sa clef,

il ouvrit un arsenal de bonnes volontés

depuis l’humanité vit la clef

comme l’arme suprême,

et l’amirauté fait fonctionner

l’automate avec la clé.

 

 

LA BATAILLE

Aux deux guerres mondiales,

ils voulaient tous se foutre sur la gueule

et on a vu le résultat.

Alors par respect

pour ces soldats anonymes,

n’engagez pas nos enfants

dans la guerre ultime.

Pensez donc, avec la bombe atomique,

on pourrait défoncer la terre entière

et éradiquer la vie.

Il suffit d’une flamme

pour embraser la planète,

si vous voulez cogner,

allez donc plutôt à Las Vegas

jouer votre argen

et si vous vous faites plumer,

ce n’est pas la faute de l’armée

mais celle à pas de chance.

Alors dans cette guerre d’influence,

croyez bien que déployer ses armées

fait partie des règles du jeu

mais que les tensions doivent se régler

sur le champ économique.

La domination est polarisée

par plusieurs grandes puissances

et même si les intérêts sont partagés

et que les régimes politiques sont différents

ce n’est pas en utilisant la force

qu’on résoudra les problèmes,

la paix a construit un monde moderne

que la guerre transformerait

en ruines romaines,

il faut déjà voir les dégâts

au Moyen-Orient,

les immeubles détruits

et les civils qui ont fui,

écraser les immeubles c’est moches

et tuer des vies c’est terrible.

Tant que cela se passe au loin

on se rassure qu’on est armés

mais la Terre est une poudrière

qui du Japon aux Amériques

obéit à des forces souterraines,

d’Est en Ouest c’est une ligne

qui se regarde en chiens de faïences,

et si le temps est assassin

La guerre ne semble pas pour demain

quand le peuple est serein 

d’avoir évacué un funeste destin.

 

 

CEUX QUI N’Y CROIENT PAS…

il y en a qui ne croient pas

en un conflit généralisé

en disant que le contexte

est différent des guerres

qui nous ont précédé.

Mais il faut voir comment

les américains ont précipité

le Moyen-Orient dans la tourmente,

je rassemble de plus en plus

de gens contre l’impérialisme

et alors que toutes les conditions

sont réunies pour aller à la guerre,

je dis aux États-Unis

que leur domination n’est plus souhaitée.

Mais pour cela il faut que les armées

assument la force dans leur pays,

l’UE permet la paix dans le commerce

et maintenant avec le Brexit

elle est libérée du libéralisme britannique,

ce qui lui permettra de lutter

dans son envie de sécurité.

La montée des nationalismes

voit des gens résister au fascisme,

ces présidents qui font de la politique

mais qui n’ont pas la carrure

pour diriger leurs armées.

Alors moi je dis que sans imaginer

que l’Apocalypse puisse arriver,

il y a des signes avant-coureurs

de grands dangers

et que les généraux 

doivent se mettre autour de la table

pour anticiper et détruire

ce qui gêne les armées.

c’est une guerre propre

qui amènera la paix 

et non l’hécatombe prévisible

d’une inaction possible.

Alors faire des ronds dans l’eau

pour une armée qui veut rester en paix,

c’est prendre le taureau par les cornes

et envisager le monde d’après.

Le contexte médiatique a beau être nouveau,

un dictateur qui arrive par les urnes

provoque l’ire des autres pays

et fait exploser la paix

quand tout le monde va à la guerre

pour tenter de le destituer.

 

LA GUERRE DE L’OMBRE

C’était la guerre de l’ombre

contre des épouvantails

car ils se cachaient

derrière la colline

et attendaient l’heure sombre

pour dégainer leur fusil.

Ils voulaient étendre le conflit

pour arriver en libérateurs

mais c’est encore plus flatteur

d’avoir évité la guerre totale.

C’est plus difficile

de gagner des batailles

que de se laisser envahir

et compter sur les autres

de venir nous libérer.

Le pays aurait été sinistré

par un pillage généralisé

alors il a fallu aller de l’avant

pour anticiper les coups-bas

qui allaient au conflit généralisé.

Ce n’est pas une fatalité

qui doit conduire à abdiquer

et si on admire les grands hommes,

c’est que dans l’adversité

ils ont réussi à anéantir

les bataillons ennemis,

la défaite n’est pas une malédiction

quand elle n’est pas permise

et les résistants sont tous ces gens

qui croyaient que la vie

allait échapper aux affrontement,

on est tellement habitués

à vivre dans un pays en paix

que la catastrophe paraît impossible

mais il faut le dire, sans agir

le désastre serait arrivé

et aurait profité à tous ces gêneurs

qui n’attendaient que leur heure

pour arriver en libérateurs,

ce ne sont que des incompétents

qui prétendent diriger les batailles

quand il ne font que profiter

du travail des autres qu’ils ont volé.

 

 

L’EXCUSE

Quand j’écris quelque chose

ou quand je me mets en colère,

on me charge d’avoir agi de travers.

Mais ce n’est qu’une excuse

pour l’ennemi qui veut

me déclarer al guerre,

alors il m’accuse

de crimes que je n’ai pas fait.

Il n’y a pas de palais de justice

pour juger les innocents,

et ceux qui font la boucherie

en m’accusant d’en être à l’origine

se planquent derrière leur ordinateur

dans le but d’attaquer le pays.

Mais le monde a un fragile équilibre

il est bancal de son héritage

et il faut forcer le passage

pour foncer vers la cible.

Alors la liberté s’achète

en finançant des armées,

mais les soldats

ne savent pas où aller,

même les chefs ont du mal

à obtenir les informations,

monsieur le président

dirigez votre nation.

Vous êtes chef des armées

et vous devez faire confiance

aux généraux et amiraux

mais ils attendent la feuille de route

que vous donnent vos écrans

oui, il vous faut un peu de cran

pour décider d’attaquer

et éviter à vos soldats

d’être encerclés.

On ne veut plus

de tuerie de masse

alors mettez dans la nasse

les petits dictateurs,

il n’y a plus d’ennemi trop puissant

quand il s’agit de sauver sa peau,

pensez à tous ces gens

qui agitent le drapeau,

pour eux la politique ment

et ce n’est pas en les abandonnant

qu’on résoudra tous leurs maux.

 

 

GUYS IT’S A GOODE STAFF

Les gars, c’est du bon boulot,

Je vous ai dit quoi faire

et en obéissant aux ordres

vous avez réussi la mission.

Vaincre est difficile,

et il faut lutter tous les jours

pour ne pas voir s’échapper

la victoire à s’attribuer.

Vous n’aviez pas le droit à l’erreur, 

mais vous êtes des professionnels,

et vous avez été en action

au cœur qu’il fallait percer,

je suis moi-même surpris

qu’après tant d’années de soucis, 

vous soldats ayez apporté

la paix et la sécurité.

Oui, il faut attaquer

pour ne pas se faire envahir,

il faut anticiper

pour ne pas subir,

et c’est un peu un jeu d’échec

qu’on joue avec le monde,

le roi ne doit pas être pris,

et il faut gagner la partie,

mais c’est toute une stratégie

où il faut prendre les pièces

sans se les faire avaler,

je suis bien informé

et c’est par les mots

que j’engage l’action

sur les points de tension,

nous ne nous laisserons pas voler

la gloire qui nous revient,

et pour la nation c’est bien

on va pouvoir sans menace

vivre notre vie quotidienne,

et c’est ainsi qu’arrive

une victoire mythique,

mais nous devons être humbles

quand l’ennemi abdique,

C’est un peu comme si

nous avions sauvé le Titanic,

et par la même sauvé

la paix du monde antique.

 

 

 

 

VOLER COMME UN OISEAU

Un oiseau vole dans le ciel,

il nous dit que c’est beau

de voir le monde d’en haut,

de s’approcher des étoiles

et de se sentir porté par le vent.

l’homme n’a pas la chance

d’être né avec des ailes,

alors il a inventé l’avion

qui ne voit plus les frontières

ces ligne de partage au cordeau

le long duquel ils se font la guerre.

Il a même été plus loin en fusée

tutoyer l’espace hors de portée.

Alors l’oiseau lui dit

qu’il veut continuer à errer

au fil de sa vie,

il lui dit de se battre

pour conserver la naturelle,

car l’oiseau veut sa liberté

d’aller et venir et de se nourrir

sur des champs de blé.

Chacun doit trouver sa place,

le ciel appartient à tout le monde,

et si les aigles et les faucons

sont des avions de chasse,

les canards sauvage veulent toujours

partir en grandes migrations,

c’est l’invitation au voyage

d’un instinct qui est leur raison.

Les hommes aussi

aiment partir loin,

c’est la transhumance qui leur convient

en avion, en voiture, en train.

Cette sensation de sentir la brise

appartient aux plus courageux,

avec leurs ailes de parachutes,

ils s’en vont faire la bise

aux nuages qui surplombent la vallée,

et quand disparaît la gravité

ils se sentent légers comme des plumes,

leurs ailes sont déployées

pour satisfaire le rêve des hommes,

et s’ils retrouvent toujours le plancher,

c’est qu’ils ne sont pas faits

pour rester en altitude,

ils sentent que l’air les dénude

dans un décor parfait,

admirer la terre est merveilleux,

et si on a peur de tomber,

c’est qu’on est peureux.

 

 

 

L’INVITATION AU VOYAGE

Alors que je voyage en train,

j’admire le paysage

tandis que ma voisine

lit un bon bouquin.

La balade est autant

dans les récits

que dans la contemplation,

c’est ce que je lui dis

pour engager la conversation.

Alors que nous partageons

le même goût des expéditions

elle me dit qu’elle part en vacances

et qu’elle va en excursions,

moi je dis que je vais au travail

pour participer à une réunion.

Je suis un cadre supérieur

et elle c’est une jeune infirmière,

le train a ceci de formidable

de réunir les populations.

mais quand je lui dis

que je prépare une restructuration,

elle me fait la morale

en disant que je n’ai pas les valeurs

de ceux qui travaillent.

Cela a jeté un froid entre nous,

et c’est le silence

pendant le reste du déplacement,

alors je prends mon ordinateur

et je refais mes plans,

je donne des ordres

alors je dis à ma voisine

que j’ai sauvé des emplois

et que je dois trouver

de nouveaux clients.

Elle me sourit largement,

et sur le quai de gare,

nous nous disons bonne chance

et nous nous rappelons

qu’une aile de papillon

peut changer la face du monde,

en l’occurrence une rencontre volée

peut sauver des hommes

et si le monde va aussi vite que le TGV,

la réflexion de ne rien faire en train

est à l’origine des meilleures volontés

de faire plaisir et de faire bien.

 

 

GÉMIR DE PLAISIR

un amant et sa femme

dînaient dans un restaurant huppé

quand sans crier garde,

la femme se mit à gémir fortement,

elle geignait et et elle râlait,

l’homme gêné lui demanda d’arrêter,

c’est alors qu’elle lui répondit

que cette nourriture lui donnait

plus de plaisir que leurs actes d’amour.

l’homme humilié paya et s’en alla,

alors un autre client téméraire 

s’installa à cette tablée,

il était intéressé

par les femmes en chaleur

il lui promit une vie non triste

à faire la fêtes et à avoir du sexe.

Il paya la bouteille de champagne,

depuis leurs ébats sont torrides,

ils se sont même mariés.

mais elle fut délaissée après

quand sa peau se mit à flétrir

elle avait beau recourir

à la chirurgie esthétique,

son mari se mit à la tromper

avec de jolies jeunes filles.

alors un jour elle lui mit la honte

en réalisant une sexe-tape

qu’elle montra au juge

qui lui accorda aussitôt

tous les avantages du divorce.

Elle avait obtenu de l’argent,

la maisons, la voiture

et décida de vivre une vie simple,

fini les provocations amusantes,

elle l’avait assez payé,

désormais elle était rangée

et pour ne pas s’ennuyer

elle se fabriqua une vie

par procuration,

c’est à dire un enfant

par insémination.

 

 

JE T’INVITE

Ma belle, je t’invite

à visiter mon coin de paradis.

Tu peux venir voir ma maison

et si tu es intéressée,

je te montrerai mon intimité.

Je veux partager avec toi

mes bijoux de famille,

et si tu m’offres ta virginité

je t’emmènerai dans la piscine

de ma propriété privée.

nous jouerons comme des gamins

et nus comme des vers,

nous arrêterons de courir

pour se lover l’un contre l’autre.

Nous vivrons des temps surannés,

je te dirai les secrets

que mon enfance n’a pu raconter,

c’est dire que j’ai confiance en toi.

tu mettras la musique que tu aimes

tandis que je préparerai l’apéro

et que je ferai chauffer le barbecue.

C’est l’été et tu es une fleur

que je ne veux pas voir s’échapper,

même quand tes pétales flétriront

je ne te laisserai pas tomber

car c’est ta belle âme qui me plaît

quand tu sais disserter.

Tu seras la seule que j’ai aimée

et si un jour tu me quittes,

je ne me marierai jamais,

tes désirs sont des volontés,

tes plaisirs je vais combler

car tes souhaits sont ma vérité.

 

 

 

L’APPEL

C’est l’appel de la forêt,

le murmure de l’océan

qui nous attire inéluctablement

mais à cause de ce confinement

on devait se boucher les oreilles

pour ne pas succomber aux sirènes.

Alors quand les autorités

ont permis de se laisser guider

vers les chants de la nature,

on a été respirer l’air pur,

l’interdit ayant été levé,

nous nous sommes laissés envoûter

par les plaisirs simples de la vie.

Cet amour pour la nature,

tandis que le brame du cerf

rappelle ce rapport presque sexuel,

comme le souvenir de notre animalité,

que nous avons avec l’environnement.

Loin des villes la campagne,

la mer et la montagne

sont disponibles pour tout le monde,

cette horde de touristes abonde

les monts et les vallées

et dans la musique la ronde,

celle qui joue cette espérance

et qui met fin à l’errance

de vacanciers qui ont trouvé

le Graal qu’il voulaient.

mais la pépite verte ne doit pas être pillée

par des marchands à la rapacité affirmée,

elle doit être préservée de l’absurdité

de la vie de populations affamées,

pour que la danse puisse continuer.

 

 

 

 

LES INDIENS

Ce sont les nouveaux conquistadors

qui sont partis chercher fortune

à la manière des espagnols

en Amérique du Sud.

Ils détruisent la forêt

et comme Cortès,

ils cherchent le bois et l’or

ramenant tels des galions

les richesses dans les cargos..

Les populations indigènes

sont négligées et décimées

par l’âpreté du gain

et les maladies,

leur territoire est réduit

comme une peau de chagrin.

Ils ne peuvent plus

se nourrir et s’habille

alors les chefs indiens

appellent à l’aide la solidarité

cherchant dans la modernité

le relais de leur combat.

Les partisans du monde entier

ont pris position pour manifester

que la forêt appartient aux indiens

qui étaient là les premiers,

comme la lutte est planétaire

au nom de la biodiversité,

il faut préserver ce patrimoine

qui ne doit pas être possédé

par les capitalistes qui ne pensent

qu’à brûler le territoire pour cultiver.

alors même que ce poumon

d’une terre qui respire par les arbres

va mourir dans de prochains lendemains,

les indiens n’ont plus le pouvoir

alors ceux qui caressent l’espoir

de préserver la planète

doivent utiliser les images satellites

pour dénoncer la réalité,

les nouvelles technologies

viennent au secours des indiens,

le World Wild Fund

a pour mission de faire pression

sur les dirigeants et les puissants,

il ne suffit plus de sensibiliser

et de manifester son indignation,

il faut rendre l’action politique

en menaçant de révolution verte

alors que le monde court à sa perte, 

il doit retrouver son sens pragmatique.

 

 

LES CÂLINS

On s’entend bien,

alors j’ai envie

de te prendre la main

et de te faire des câlins.

Pour te faire rire

je te raconte

des histoires drôles,

pas des histoires

de misogynes

mais des histoires

de gens stupides.

Mais j’ai surtout envie

de cette tendresse animale,

je me sers contre toi,

et comme tu ne refuses pas,

cela veut dire que tu es ouverte

à une relation affective.

Alors que je me mets à nu,

c’est là que tu parles

et que tu dis

que ce n’est pas le moment

de jouer aux amants,

tu recherches simplement un ami,

et moi j’ai envie de m’amuser

avec ton corps qui me fait fantasmer.

Comme je n’aime pas ce refus,

mes désirs aphrodisiaques

sentent ta chaleur,

Alors je te prépares un bon repas

sur un fond de musique sensuelle,

Ma pizza fait maison

a l’air de te faire plaisir,

et sur un slow lancinant

je te propose de danser,

mais tu ne fais que résister,

tu m’annonces

que je corresponds pas

au type de garçon que je cherche,

je te dis que tu cherches

l’homme fatal

alors que j’insiste

pour enlever ton maillot,

tu me fiches une claque

et tu me dis de partir aussitôt.

Je suis tombé sur une féministe

qui aime bien jouer,

alors je la laisse là

et je vais voir une prostituée

elle ne dit pas non,

c’est sa principale qualité.

 

A CEUX QUI VEULENT MA GUEULE

C’est un monde un peu brouillon

dans lequel j’ai mis mes raison

que je réserve à ceux qui veulent

un jour avoir ma gueule

quand je ne suis pas à vendre.

Mais ceux qui veulent me pendre

vont devoir passer leur chemin,

j’ai parié sur de merveilleux lendemains

et c’est d’un air serein que j’annonce

que les soldats ont tiré leur coup de semonce,

ils prennent enfin ma défense

ceux qui dans leur coin manigancent

ne pourront jamais prendre le train

de la prospérité et du gain,

j’ai promis avec classe

de toujours leur faire la chasse.

Je n’arrêterai jamais de poursuivre

avec ma clarinette et mes cuivres

cette quête de la libération,

celle-ci est alors mon obsession

pour que la Terre tourne rond,

après tout si j’ai commencé l’aventure

par une série de blessures,

les balles de la censure

m’ont rendues encore plus fort

pour montrer à ceux qui ont tort

qu’ils ne peuvent pas me faire taire,

j’ai suivi la voix planétaire

pour annoncer que la littérature

a permis de bloquer les ouvertures

de ceux qui voulaient s’échapper

et en répandant la haine s’en aller.

 

 

LE MOULIN A EAU

C’était un ancien moulin à eau

qu’un informaticien aisé avait acheté

et qu’il avait restauré.

Cet endroit respirait la paix,

le bonheur et la grâce,

et alors que l’hôte était charitable,

il invitait pour quelques jours

des invités enchantés.

Aux repas, c’était un festival de saveurs,

et la nuit on sentait la douceur

d’un air pure de la campagne,

on entendait juste le ruissellement

de l’eau qui s’engouffrait

dans la roue à aubes.

Le propriétaire avait changé de métier

et il était meunier de farine bio,

les grandes boulangeries

s’arrachaient sa farine

qui avait un goût si particulier.

Mais un jour, l’homme décéda

dans un accident de voiture,

la propriété fut vendue

à un riche restaurateur,

il en fit une maison d’hôte de luxe

et proposait aussi des croisières

sur des péniches de rivière.

Sa femme dut batailler

pour qu’il embauche un meunier

pour perpétuer la tradition

de la farine de céréales.

les gens riches se déplaçaient

pour vivre l’authenticité

mais c’était devenu

une affaire commerciale,

c’est quand le cuisinier fut père

qu’il cessa de penser à l’argent

alors il se mit à la cuisine du terroir

et ouvrit ses places

à la classe populaire,

alors il aimait partager

avec les clients attablés

cette vie qu’il venait de découvrir

avec la fierté de la paternité.

 

QUE VA-T-IL SE PASSER ?

Le pollen des fleurs

est butiné par les insectes,

et ceux-ci ensemencent

les fleurs et les arbres.

Mais quand il n’y aura

plus d’abeilles pour polliniser,

quand celles-ci seront tuées

par la pollution de l’humanité

que deviendra la nature

et la vie sur terre ?

Il est grand temps

de songer que la biodiversité

régule l’environnement

et que l’homme a besoin

des animaux et des végétaux

pour se nourrir et exister.

Même les petites bêtes

sont au service de la collectivité

mais à force de chercher

la productivité

en cherchant à éliminer

tout ce qui est nuisible,

les produits artificiels

qui ne sont pas sélectifs

éliminent toute la flore,

exterminent toute la faune

et alors que les espèces disparaissent,

il faut réinventer le modèle

de production et de consommation.

La nature crève de l’homme

et l’homme va mourir avec la nature,

il est venu le temps de réfléchir

comment percevoir l’avenir.

La nouvelle donne doit être

politique, économique et écologique,

en pensant différemment

son rapport avec l’environnement,

l’homme peut sauver à la fois

son activité et la planète,

la société exterminatrice

qui gaspille et qui prélève

doit cesser son hold-up sur la terre,

la banque des ressources naturelles

n’est pas extensible

alors il n’est plus admissible

de demander l’impossible

à une nature non-extensible,

il est prévisible

qu’atteindre ses limites visibles

ne soit pas réversible.

 

 

 

DEMAIN J’ARRÊTE

Demain j’arrête le pousse-café,

la bière à midi et l’apéro aussi.

J’ai décidé de m’assagir

et le seul écart que je me suis autorisé,

c’est un fond de vin blanc

que je prends en famille.

Car j’aime toujours autant

le goût de l’alcool,

mais je ne veux plus me renverser

comme je l’ai fait à vingt ans.

Alors je prends aussi des médicaments

qui m’interdisent de boire,

les tords-boyaux comme le shit

sont à l’origine de malheurs,

ceux qui disent que ça les détend

sont les drogués de la vie.

si c’est naturel de se faire plaisir,

ce n’est pas le bonheur artificiel

qui va délivrer l’homme

de sa condition sociale

et le prix de la santé à payer

rend la came détestable.

Alors si on veut s’amuser,

comme le dit la publicité,

sans alcool la fête est plus folle,

il n’y a pas besoin de se retourner

pour refaire le monde à son idée.

Quand la consommation

de vins et de spiritueux

devient culturelle,

on doit se poser la question

si être bourré est la bonne image

à donner à l’éducation des enfants,

souvent la gnôle est à l’origine

de comportement violents,

quand on n’est plus vraiment conscients,

il faut savoir s’arrêter

et si vous considérez

que vous aimez l’ivresse des sens,

que vous êtes heureux en vous rinçant

et que les abstinents sont des gens tristes,

sachez qu’à un certain âge on devient sage

et qu’on voit différemment la vie.

Mais pour tout vous dire,

je m'autorise une fois par an

à me lâcher complétement

lors d'un voyage avec des amis,

je considère que c'est le moment

de faire la fête et de se faire plaisir,

j'enlève la soupape de sécurité

pour ensuite mieux profiter

d'avoir ouvert les vannes pour jouir,

alors je garde comme un bon souvenir

la période délimitée où j'ai trinqué

en l'honneur de ce merveilleux breuvage

qui je l'avoue nous fait vivre dans un mirage.

La vie est difficile et il n'est pas permis

de fuir la dure réalité dans un état second,

alors être rond comme une queue de pelle

n'est pas la solution éternelle,

c'est juste profiter de picoler

quand on a envie un instant

d'oublier les contraintes en succombant

à l'élixir de Dyonisos,

Il est plaisant de se lâcher

en bravant les interdits

mais il est inconscient de biberonner

en saccageant sa vie.

 

 

QUAND ON PREND LES ARMES…

Quand on prend les armes,

c’est pour faire la guerre

ou entrer en résistance.

Quand on prend la plume

c’est aussi pour se battre

mais avec des idées.

Alors faire valser les armées

du bout de son crayon

c’est s’opposer à ses ennemis

et dès qu’on s’épanche, qu’on dit,

ils deviennent si nombreux

qu’ils remplissent un train de banlieue.

Mais si l’artiste prend le maquis,

il court des risques pour sa vie,

il y a tant de dictateurs à abattre

qu’il y a matière à débattre,

mais critiquer n’est pas aisé

alors que Radio Londres s’est tue,

il faut manifester dans la rue

son envie d’aimer.

Car au fond si les peuples

vivaient dans l’amitié

il n’y aurait plus d’animosité

mais la société est ainsi faite

que les hommes luttent

quand ils ont pour but

de dominer l’adversaire,

les insoumis sont sur terre

pour ne jamais se taire

et ne jamais se laisser faire.

Partisans de l’humanisme,

levez-vous et dites bien aux puissants

que vous unissez les révoltés

et que l’heure de la domination est passée,

il est grand temps de partager

les richesses volées aux ouvriers.

Car c’est de son dur labeur

que l’homme arrive au bonheur

d’avoir un peu de liberté

et d’obtenir des sous à dépenser.

Ce que devrait écrire tout journaliste,

c’est que les impressionnistes

ne sont pas que des peintres

mais des créateurs d’idées

qui veulent marquer l’actualité.

ils jouent sur les couleurs

parce que ce sont des patriotes

qui mettent dans la hotte pour les enfants

cette égalité que refusent les dirigeants,

ce sont les cadeaux destinés aux grands,

pour une humanité qui défend

la veuve et l’orphelin

et qui n’aime pas que la mort

arrache la vie d’un homme

tombé en plein somme.

même quand c’est le destin

qui dicte sa donne,

il y aura toujours un rebelle

pour sauver les demoiselles.

Dieu que la vie est bonne

à l’heure où les cloches sonnent,

quand s’envolent les hirondelles,

c’est la plus belle aquarelle

qu’imaginent les spectateurs,

ils se prennent pour des aviateurs

alors qu’ils reprennent en chœur

qu’ils ne sont que de doux rêveurs.

Mais alors que les chasseurs

ne sont pas que des blagueurs,

il faut s’opposer aux tueurs

en étant un créateur,

le fusil au bout du crayon

gagnera sur tous les fronts.

 

 

UN HOMME ET UNE FEMME

C’étaient un homme et une femme

qui s’aimaient d’amitié

et encore un peu plus de tendresse.

Mais même s’ils en avaient envie,

ils vivaient leur jeunesse

sans se mettre en couple,

au fond ils avaient peur

du sexe opposé

et tenaient trop à leur complicité

pour mettre en danger leur jeunesse.

Car ce lion et cette tigresse

étaient tous les deux des fauves,

et s’ils avaient les mêmes idées

ils se sentaient tous les deux

fragiles de leur timidité.

Alors qu’il étudiait l’ingénierie

et qu’elle étudiait l’économie,

ensemble ils se passionnèrent

pour les livres et la philosophie.

Ils se supportaient l’un à l’autre

pour ne pas tomber

sur une crise d’existentialisme,

ils se posaient mille questions

et au fil de leurs discussion

naquit chez chacun cette opinion

de l’humanisme sociale.

Ils étaient fabriqués pareil

de ce manque de confiance

et de leur défi de haïr la vanité

et d’être juste riches

pour être heureux.

Eux qui détestaient la mythomanie

ils ne toléraient pas la trahison,

le mensonge était la plus grande félonie

dans leur idéal de vie.

mais comme ils se cachaient

malgré eux une partie de leurs défauts

car ils voulaient se paraître beaux,

un jour ils brisèrent leur amitié,

c’étaient tous les deux des corps brisés.

cette rupture n’allaient pas

les laisser indifférents,

ils allaient rencontrer d’autres personnes

avec la même passion à refaire le monde,

quand on a vingt ans, on a l’âme vagabonde,

on cherche des idées profondes

qui n’ont rien d’une âme pudibonde.

 

 

UNE RELATION INTIME

J’ai vécu à mes vingt ans

les meilleures années de ma vie,

et si j’ai eu des amours manqués,

j’ai eu la chance de vivre un mois

avec une étudiante en psychologie.

Nous avons fait l’amour,

dans son appartement

c’était le dépucelage que je recherchais,

je voulais la quitter après avoir couché

car elle ne correspondait pas

à mes canons de beauté.

mais nous nous sommes liés,

il y avait entre nous de la complicité

je sortais tout juste de mon adolescence

et je m’ouvrais à la vie.

C’est ainsi que nous nous sommes amusés

avec des citations de films et de livres,

moi qui n’était pas bavard,

je me suis ouvert à la culture

cela m’a joué des tours

quand je ne me sentais pas accompli.

Je n’étais pas assez mâture

pour lire les écrits,

dans ma grande faiblesse,

je me martyrisais d’être inintéressant,

la philosophie m’était passée

au-dessus de la tête.

Cette jeune fille

était amoureuse de moi-même

comme en ingénieur en devenir,

mais je n’étais pas bien dans ma peau

pour me sentir prêt à me mettre en couple.

L’étudiante pensait que j’étais

l’homme solide dans sa vie

alors elle m’a raconté ses secrets

qui m’ont ensuite poursuivi.

Mais je garde un bon souvenir

de cette vie de bohème,

nous avons fait la fête

et nous avons beaucoup discuté,

nous nous sommes aussi disputés

car j’en aimais une autre

et la morale de cette histoire

c’est que je ne me suis jamais marié.

 

 

L’ÉTÉ AU CAMPING

Sa famille était arrivée la veille

dans ce camping au bord de l’océan

et alors qu’il allait acheter le pain

dans la petite boutique,

l’adolescent tomba nez à nez

avec la belle aux cheveux d’or.

Alors qu’il tomba amoureux,

celle-ci embrassa son surfeur,

le moniteur du club de plage.

l’adolescent était fou de rage.

Mais dans la journée,

l’adolescent tomba au détour d’un bosquet

sur l’animateur en train de faire l’amour

avec une véliplanchiste.

Alors l’adolescent alla aborder

la belle qu’il avait remarquée

alors qu’elle buvait au bar,

en discutant il constata

qu’elle était plus âgée que lui

ils discutèrent alors d’amour

et elle lui avoua qu’il n’y avait que le surfeur

qui comptait pour l’heure.

Alors il lui dit ce qu’il avait découvert,

elle était folle de rage

et quand le surfeur arriva,

on assista à une scène de ménage

qui se termina par une claque.

Alors lors de la soirée au camping,

l’adolescent mit sa plus belle tenue,

il dansa un slow avec la fille

mais elle lui dit que ce n’était pas le moment

de recommencer une relation.

Ainsi se passèrent les vacances

quand un matin la jeune fille

sans prévenir auparavant,

annonça à l’adolescent

de la rejoindre sous sa tente.

En fait la jeune fille

voulait faire l’amour la première fois

pour draguer son surfeur qui la hantait,

l’adolescent ne se fit pas prier,

ils couchèrent ensemble

la belle lui annonça

qu’elle aimait le sexe avec lui

et lui donna rendez-vous

pour avoir des ébats réguliers,

c’est ainsi que passa l’été

et quand la jeune femme

constata que le surfeur ne l’aimerait pas,

elle se mit en couple avec l’adolescent,

elle fit le deuil de son amour contrarié

en s’accoquinant avec celui

qui lui avait fait perdre sa virginité

l’adolescent fou de joie

ne se fit pas prier,

mais comme la fin de l’été approchait,

elle retourna à Lyon et lui à Paris,

ils se revirent une ou deux fois

mais ils avaient chacun leur vie là,

la chaleur de l’été était finie

et avec elle la fougue de s’embrasser,

chacun avait mûrit dans son coin

avec cette relation sans lendemains,

ils devaient se consacrer à leurs études,

elle devint avocate et lui ingénieur

et ne retournèrent jamais à ce camping.

ils rencontrèrent chacun leur concubin,

il n’y avait pas cette légèreté

d’un amour d’été

mais l’heure avait tourné

vers le bonheur de se marier.

Le seul pied de nez

qu’ils offrirent à ce souvenir

c’est d’appeler leur premier gamin

d’après le nom de ce partenaire

qui les avait ouvert à l’érotisme.

aujourd’hui quand ils pensent

que la grâce des sens

qu’ils ont vécu en vacances

est à l’origine de leur tumulte,

ils se disent qu’ils exultent

d’avoir ainsi appris la vie d’adulte

 

 

 

 

LES SEAUX ET LES ROBINETS

pourquoi les hommes

ont-ils des robinets

et les filles des seaux ?

c’est Dieu qui nous a faits

et dans la théorie de l’évolution,

nous ne sommes pas des poules

et encore moins des poissons.

La petite graine

ensemence la femme

et c’est après un ballon tout rond

que le bébé apparaît.

La sexualité est

ce sentiment un peu bizarre

que les organes génitaux

prennent toute la place

dans les relations

entre les filles et les garçons.

c’est une source d’incompréhension

où la virilité rencontre la féminité,

mais un peu d’érotisme

aiguise les sens

comme un séisme

et c’est dans la jouissance

des membres qui s’excitent

que les robinets remplissent les seaux.

Un petit va naître bientôt,

cela n’est pas forcément prévu

mais quand on s’amuse sans protections,

il faut s’attendre à agrandir la maison.

Quand Dame nature

prononce le rut des animaux,

pour les humains un peu chauds,

commence alors l’ouverture

de la saison des amours,

alors on censure ce carnaval

car il peut paraître un peu sale

pour les âmes pures,

mais le labour de sa femme

est pour l’homme une étape banale

comme si c’était de l’horticulture

pour une exposition florale.

 

 

 

 

LES SEPT NAINS DE BLANCHE-NEIGE

Blanche-neige était d’une beauté incroyable

avec ses lèvres rouges comme une ros

et ses cheveux si sombres que l’ébène.

Alors quand elle rencontra des nains,

ceux-ci eurent le coup de foudre pour elle,

ils lui firent la courre prestement,

chacun à sa manière et à son caractère.

Prof réfléchissait intensément,

Simplet planait bêtement,

Grincheux se plaignait en ronchonnant,

Timide s’esquivait doucement,

Joyeux riait allégrement,

Atchoum se mouchait continuellement,

et Dormeur ronflait copieusement.

Mais la belle voulait un prince charmant,

alors les nains furent déçus

et retournèrent à la mine travailler.

Alors qu’ils regrettaient d’être partis,

ils décidèrent de changer l’histoire

et voulurent aller chercher le prince

avant que la belle-mère l’empoisonne.

Lorsque celui-ci arriva,

le chevalier fit fuir la marâtre avec un bâton

et Blanche-Neige trop heureuse

lui fit un dîner aux chandelles

dans la cuisine

de la maisonnette,

alors les nains les poussèrent

à s’embrasser langoureusement,

ce sont les petites personnes

qui en devinrent immobiles,

Ils se transformèrent en nains de jardin

que leurs futures femmes 

devraient embrasser pour les épouser.

 

 

 

LA COMPLAINTE DE L’ARBRE A CAOUTCHOUC

en dissertant avec vous,

j’ai constaté que je suis saigné

comme un arbre à caoutchouc.

Ma pensée est cette sève

que je vous livre dès que je me lève

et qui est arrivée à maturité.

Alors vous en tirerez

cette substance que vous allez utiliser,

pensez bien que c’est de l’exploitation

quand vous prenez toute la production.

Alors je panse mes plaies

en pensant au temps d’après,

l’hévéa ne se plaint pas,

il tire de la mère nourricière

cette complainte particulière

avec laquelle il mène le combat.

Car ce sont les rats

qui font égorgent la forêt,

la mienne est si dense

qu’il iront dans l’errance

sans trouver leur essence.

Alors prenez le soin de cette matière,

c’est un cadeau de la terre,

le bénéfice immense est la richesse

mais quand la nature se dresse

parce qu’elle a été humiliée,

torturée, lacérée,

et de son terrible courroux

d’une femme qui a été violée 

elle donne à l’envie ses des coups

pour être respectée.

 

 

LES SOLDES

« il ne doit rien rester »,

« tout doit partir »,

soldes monstrueuses »,

« des prix petits, petits, petits »,

« affaires démentielles »,

voilà les slogans

qu’on pourrait trouver

afin d’écouler

des stocks qui ne partent pas.

c’est le grand bazar

au pays des magasins,

les opportunités

dans l’adversité

font le bonheur

des consommateurs,

la tristesse s’est abattue

sur les ventes quotidienne,

elles ont baissé avec la crise

et toutes ces entreprises

qui ne peuvent pas écouler

tous leurs produits

utilisent les vieilles méthodes

de la publicité, du marketing,

pour attirer le chaland.

Alors si vous voulez

faire de bonnes affaires,

allez donc chiner,

allez donc acheter,

vous trouverez bien

ce que vous voulez,

vous vous ferez plaisir

et vous serez ravis

de relancer l’économie.

 

 

 

DROIT OU PAS DROIT

Fête de la musique ou pas,

il n’y avait pas le droit

de se rassembler

en grands comités.

Quitte à passer

pour un rabat-joie,

je souligne que le coronavirus

est encore là

et qu’il faut encore plus

faire attention

à la contamination.

C’est légitimement

que les jeunes veulent s’amuser,

mais en attendant

ce sont les policiers

qui rappellent la loi

même si ça ne passe pas,

alors si vous vous plaignez

des interventions musclées,

commencez par respecter

la distanciation sociale.

Dans ce monde libéral,

les règles sont mal comprise

mais c’est sans surprise

que ces apéros organisés

sur la voie publique

soient l’instant critique

d’une rébellion affichée.

Ceux qui arguent les libertés

pour avoir le droit de s’égayer

oublient qu’il y a des règles

et ceux qui sont espiègles

jouent avec leur vie,

ils se sont mal compris

avec les policiers

peuvent toujours plaisanter

au coin de la rue,

ils ne rigoleront plus

s’ils se font hospitaliser

parce qu’ils seront

les patients tous neufs

de la Covid-19,

c’est bien un horizon

auquel ils ne font pas attention,

ils veulent simplement se lâcher

ce qui est compréhensible

après avoir été confinés

dans une étroitesse terrible.

 

 

QUAND L’ESPOIR S’EN VA…

Quand l’espoir s’en va

d’être récompensé,

j’ai envie de crier

pour franchir le pas.

Cette marche est élevée,

et je rentre dans la maison

avec toutes mes désillusions

quand soudain l’apparition

de cette fille chérie

me fait dire aussi

qu’elle attend une éclaircie.

Alors je lui donne le gage

d’être le soldat qui engage

des dizaines de marins

même si l’avenir est incertain.

Car au fond c’est l’espérance

de voir la fin de l’errance

qui me fait tenir bon

mais je dois bien dire qu’au fond

je n’y crois plus vraiment

à ce que ma condition

s’améliore avec le temps.

Alors c’est un peu cet enfant

qui avec le sourire qu’elle me tend

qui me pousse vers l’avenir

cet égarement

est un lointain souvenir,

je ne puis dire

ce que je vais devenir

mais en tout cas je sais

où je ne veux pas aller.

Je suis circonspect,

je menace de vaciller

mais je peux tenir

et ce qui m’attend

à part les vents hurlants

c’est de monter sur ce navire

et de pavoiser.

 

 

AMIS SYNDICALISTES

Amis syndicalistes,

vous vous faites enfumer

par vos patrons en haut

qui veulent licencier.

Ils n’avaient pas prévu la crise

et n’ont trouvé d’autres idées

que de se séparer de leurs salariés.

La solution n’est pas nouvelle

et même s’il s’agit de survie

dans un monde concurrentiel,

dites vous-mêmes qu’il y en a marre

que la variable d’ajustement

soit toujours le personnel.

Les errements du libéralisme

conduisent à cette digression

de subir les crises de la même façon,

où les entreprises aux abois

font semblant de ne pas

avoir prévu cela,

d’être fragilisées, d’être fuies

par tous les clients.

Alors pour sauver l’argent,

elles tuent leurs forces vives

et accroissent dans le chômage

le cercle vicieux de l’économie

où le pouvoir d’achat diminue.

Seuls les privilégiés

peuvent continuer de consommer,

mais les dirigeants s’en fichent,

la macroéconomie n’est pas leur problème,

eux ils misent sur la charrette

qui va partir de votre entreprise.

À l’heure de la concurrence internationale,

il est de mauvaise intention

de hausser le ton

mais vous, syndicalistes,

vos gènes vous imposent de dire non

à ces plans drastiques et violents.

Ce n’est pas normal de profiter

des subsides de l’État

puis de prononcer

qu’on se sépare d’employés

sous prétexte que chacun

doit faire un effort pour la survie

d’une entreprise mal gérée.

les droits sociaux ne doivent pas

être enfoncés par l’urgence

de sauver des emplois,

oui, c’est le moment de manifester

que vous êtes opposés

aux licenciements programmés.

 

MARIN DE LA MARINE

Marin de la marine,

je ne suis qu’un soldat,

mais j’ai le patriotisme

chevillé au corps.

Alors que je n’ai pas

l’entraînement requis,

je pense pour la Navale,

j’écris que se battre

n’est pas un but en soi

mais que se préparer au pire,

c’est se mettre à courir.

Partir à la guerre,

en voici une drôle d’idée,

c’est être un français libre,

libre de choisir

de défendre la liberté.

Mon rôle est de décrire

la vie des militaires,

c’est celle de la terre

qu’ils défendent ardemment,

l’Histoire donne raison

à ceux qui ont une vision,

il ne s’agit pas de se buter

sur la mission des armées

mais quand l’union

est la seule façon

de sauver la patrie,

les pionniers défrichent

le territoire qu’on veut préserver

et les appelés se disent

que la guerre avec des armes,

c’est peut-être sale

mais que des fois le combat

est la seule solution,

Résister n’est pas forcément

faire la révolution

mais lutter à l’oppression

en appelant les forces alliées.

Tous les fantassins vous le diront,

ils en ont marre de marcher

mais c’est pour s’entraîner

à être les futurs champions.

mais ce n’est pas la coupe du monde,

non, c’est bien plus sérieux,

c’est le champ de batailles

et même si les conscrits

ne sont pas prêts à castagner,

ils doivent rapporter la victoire

alors le président sur l’écritoire

prononcera son discours,

c’est avec l’art oratoire

que la politique gagne toujours

mais la poudre doit parler

pour qu’elle puisse s’exprimer

dans un monde pacifié.

 

 

LES SAUVETEURS EN MER

Les sauveteurs en mer

sont mes héros,

ils risquent leur vie

pour sauver les marins

mais aussi les bateaux.

Il y en a qui donnent à manger,

d’autres qui donnent des soins,

mais la communauté de l’océan

solidaire quand vient le vent

obéit à rôle exigeant

de sortir par gros temps.

Et puis il y a ceux

qui prennent les migrants

avant que leur embarcation ne coule

alors que personne n’est accueillant.

La loi de la mer est claire,

il faut porter assistance

dès que le danger est présent

alors même si ce sont des inconscients

qui ont pris la mer au mauvais moment,

les courageux et preux chevaliers

sur leur frêle embarcation

évitent que les navires, en se fracassant

sur les écueils d’une côte rocheuse

et en grossissant le nombre de victimes,

coulent à pique dans l’océan.

quand la situation devient dangereuse,

il est naturel de faire appel aux secours

mais il faut aussi penser à sécuriser

ses arrières quand on se met en danger.

Les conquistadors vaillants vers l’inconnue

devraient éviter de narguer les éléments,

alors ils devraient prendre une longue vue

pour voir ce qui les attend bien avant

de devenir des imprudents.

 

SI J’AVAIS UNE FILLE…

Si j’avais une fille,

je l’appellerais Louane

comme la chanteuse.

C’est l’artiste qui parle

autour de ce beau prénom,

sans avoir la prétention

d’en faire une actrice.

non je ne voudrais pas

que ma fille foule les planches,

il lui faudrait un vrai métier

et non une activité de saltimbanque.

Car je ressens la difficulté

d’avoir le succès et le talent

pour percer dans ce domaine,

et même si je lui donnais la liberté

de choisir sa voie,

je vois que beaucoup

d’artistes de variétés

ont loupé leur vie

et se produisent

dans de petits cafés.

Moi, c’est un accident

qui m’a mené vers la littérature,

écrire est un besoin humain

mais je n’ai pas de lendemains

car je ne suis pas édité.

Alors si c’est pour être un dandy,

je ne veux pas de célébrité

mais j’aimerais la reconnaissance

pour mettre fin à cette errance.

Le public est bien ingrat avec moi,

il attend les dernières missives,

les lit et attend les suivantes

comme si j’étais une machine à écrire.

Alors ma fille sera secrétaire,

ouvrière ou infirmière,

au fond c’est avec ses mains

qu’elle gagnera son argent

et non avec les royalties,

celles que j’attends désespéramment.

Je veux éviter aux jeunes

de vivre l’échec dans leur voie,

alors c’est seulement la volonté

qui leur permettra de pousser les murs,

avec leurs aptitudes à défricher

de nouveaux chemins avec leur public,

ils inventeront de nouveaux codes,

mais ma fille ne sera pas sur scène,

elle sera parmi les spectateurs

et assistera pleine d’émotion

au succès de ses idoles

elle partagera avec la foule

ces mots qui lui donneront le bonheur.

 

 

ON A ENTENDU TOUT LE MONDE

On n’a jamais vu autant de médecin,

des épidémiologistes, des urgentistes,

des anesthésistes réanimateurs,

des pédiatres, des psychiatres

défiler sur les plateaux télé

pour donner leur avis sur le coronavirus.

Leurs ont succédé les syndicats de patrons,

les syndicats des ouvriers, les économistes,

les penseurs autoproclamés

et finalement les hommes politiques,

les syndicats des policiers

et les responsables d’administration

ont terminé le bouquet.

Car la crise est à tous les niveaux

alors on entend tout le monde,

c’est cela la Démocratie

permettre à tout le monde de parler

quitte à brouiller le message.

N’est-ce pas un peu trop

d’enquêter aussi dans les bistrots

pour s’entendre dire

qu’il faut relancer la consommation

tout en se protégeant de la pandémie ?

Toutes ces banalités pourraient être évitées

mais il faut bien remplir le temps d’antenne,

la crise étant le seul sujet de conversation,

on boit le calice jusqu’à la lie

et tant pis pour ceux qui veulent s’informer

on attendra la fin de l’été.

Tous les sujets de transformation de la société

semblent happés par l’actualité

et même si certains pensent

que rien ne sera comme avant,

moi je raconte qu’on recommencera

avec nos mauvaises habitudes,

le prélude d’une transformation radicale

a beau être une mélodie de toute beauté,

personne ne pourra rien changer

sans voir la justice évoluer.

Alors les hommes politiques

reprennent le vote de lois

et les sphères d’influence

se battent pour garder leurs droits.

 

 

 

LE CHANT DES ESCLAVES

le chant des esclaves retentit à l’horizon,

pourquoi sont-ils enchaînés dans les maisons

où leurs maître peuvent les fouetter à toute occasion ?

Alors ces personnes soumises voudraient la révolution

mais au fond où est leur place dans la nation ?

Travailler sans contrepartie est leur seule mission

alors ils préparent la fronde en dansant,

c’est une manière de garder la forme

et de se préparer à déserter les champs

comme s’ils fallait qu’ils transforment

leurs conditions pour devenir insoumis.

Pour ne pas se faire fouetter,

ils simulent leur soumission à leur maître

mais ils pensent que le contremaître

peut un jour être battu et disparaître.

alors tandis que le président prétend

qu’il va promulguer l’affranchissement

de tous ces esclaves exploités

le combat pour les libertés

ne fait que commencer.

Il y a encore tout à bâtir

car il faut encore construire,

sur les cendres d’un système dépassé

dans lequel les privilégiés

ont décidé de continuer à dominer,

la Démocratie du peuple entier

où la nécessité de s’émanciper

est la plus grande des volontés.

 

 

 

 

LA QUÊTE ET APRÈS

Il y a des jours où je me demande

quand finira cette quête éternelle,

ce qu’il y aura après avoir tout dit,

comme si l’avenir était en sursis.

À la crise de la quarantaine,

j’ai envie de changer de cap

mais où et comment aller loin

quand on ne peut pas dépasser

le bout du chemin ?

Tandis que l’ennui me gagne

je voudrais déplacer des montagnes

mais tout seul je n’ai pas la force

et la société ignore ces faveurs

de m’accorder les récompenses

de mon questionnement ravageur.

Je ne puis accepter cette fatalité

qui se complaît à me laisser aller,

je voudrais contrôler cette destinée

et même si je ne suis pas à plaindre,

j’ai des revendications à proclamer

car je ne sais pas ce qui m’attend,

oui, j’ai passé la moitié de ma vie

à attendre de la société un avis,

mais celle-ci est restée muette

tandis qu’elle m’a tout pris.

Alors j’ai envie de crier, de hurler

mon envie d’être considéré

comme si mon expression

avait été étouffée dans le vent,

oui, il s’agit de prendre le temps

de gagner du pognon, de l’argent,

je mérite d’être rémunéré

car je ne suis pas un esclave

qui aurait été enchaîné.

Pourtant, je chante aussi liberté

et je raconte toute l’exploitation

de ces artistes dans la misère,

alors ceux qui ont un peu d’amour

envers mes belles lettres

devraient me pousser à apparaître

sur le devant de la scène,

je ne cesserai jamais de militer

et en toute humilité,

ma rage que j’ai partagée

est le fruit d’un révolté

mais aussi celui d’un serviteur

dont le zèle est le dur labeur

pour que les gens vivent le bonheur,

non, je ne suis pas qu’un accusateur

d’un État que j’ai guidé en apesanteur.

 

 

LA FROIDEUR DE LA SOCIÉTÉ

la société contemporaine est bien froide

avec l’ensemble de ses enfants,

dans son monde fabriqué par le marketing,

elle ne met pas de couleur sur les disparités,

et ceux qui veulent crier leur particularité

doivent manifester pour exprimer leur différence.

Il ne faut pas faire partie d’une minorité

sinon vous n’êtes pas récompensé

comme si les postes à responsabilités

étaient réservés à la classe dominante.

Mais, vous, vous êtes en droit de rêver

que malgré votre particularisme,

vous avez le droit à la liberté.

On vous faire comprendre qu’elle est réservée

à ceux qui veulent créer dans le moule

d’un libéralisme qui s’avère être un carcan

où les décisions de tous ces dirigeants

qui sortent du même moule scolaire

sont déconnectées du bon sens populaire,

oui, ils ne sont pas meilleurs que les autres

et pourtant ils sont aux responsabilités.

Alors on se demande où elle va la société

quand les consommateurs ne sont que des numéros,

est-ce que le temps viendra bientôt

où les ordinateurs auront tous les pouvoirs,

ces machines qui ne savent pas ce qu’est l’amour

donnent les statistiques bestialement

et le pire c’est qu’elles sont utilisées par le gouvernement

pour orienter l’État vers les vents dominants.

Mais ce que le peuple attend,

c’est un sursaut de l’intelligence humaine,

alors s’il faut lutter pour ne pas se latter les veines,

c’est que la vie vaut quand même le coup

et que le citoyen s’il est dépressif

quand il voit ce que la politique a fait au pays

croit encore en l’espoir que les petits

sauront un jour faire entendre leur voix,

pour l’instant l’écho est caverneux

alors il faut régler la sonorisation

pour que les revendications les plus urgentes

soient reprises par la masse dominante,

croire que le peuple se laissera faire,

c’est croire que c’est une armée de moutons,

et les gens sont tout sauf cette considération

qu’on peut leur mentir sur les intentions

d’un homme qui préside par omission.

 

 

 

LA SOCIETE DE MASSE

Nous sommes dans une société de masse

Gérée par les administrations

A l’aide de logiciels performants

Où l’humanité a disparu.

Il ne faut pas se faire remarquer

Par la police et les autorités.

Sinon vous pouvez vivre votre destinée

En toute impunité.

Mais attention, vous êtes tracés

Par cette fameuse technologie numérique,

Et la loi informatique et liberté

Est largement dépassée

Par ces contrats que vous signez

Sans savoir quel accord vous acceptez.

Alors les grands du numérique

Ont beau nous rassurer,

Ce sont des entreprises privées

Qui entrent dans la vie des gens

A travers leur ordinateur, leur écran.

Certains avaient imaginé il y a longtemps

Cette société où vous êtes tracés

Et si ce n’est pas par un gouvernement

Il est cependant assez troublant

Qu’on s’intéresse à votre vie privée

Au point de vendre par internet

Exactement ce que vous voulez.

Après le marketing, la police

Va-t-elle s’intéresser et en profiter

Pour vous marquer comme indésirable ?

Oui, la société moderne vous poursuit

Comme une Démocratie dictatoriale

Où rien que le fait de protester

Et de faire des lignes éditoriales

Vous expose à être arrêtés ?

On vous impose de ne plus chanter

Ni le chant des partisans ni l’internationale

Car les ordinateurs d’un froid glacial

Vous dénonceraient de manière verticale.

Alors adieux cet orchestre instrumental

Qui mettait la liberté sur un piédestal, 

Il faut se mettre à l’évidence

Que les rebelles n’ont pas de chance

Dans leur quête finale

 

 

LE CONFINEMENT SAUVAGE

Le confinement sauvage en appartement,

C’est quelque chose de dur à vivre,

Moi qui ai été isolé dans ma campagne

Je me retrouve chez moi pour quelques temps

Et j’ai du mal à trouver la marche à suivre.

Car regarder la télé et écouter la radio,

Cela va pour un petit moment,

Mais alors que je vais et que je regagne

La vie de la ville qui est un radeau

Où j’ai planqué mon vaisseau,

Je me dis que planter son drapeau

Pour vivre la liberté comme renouveau,

C’est l’homme qui a besoin d’une maison

Là où il voudrait vivre son droit

D’aller et venir sous son toit,

De rejoindre ses amis au diapason

En rêvant à de lointains horizons.

Mais quand les oubliés sont énervés,

Ils ont tendance à protester,

Ce sont les hormones mises en quarantaine

Qui se hissent en haut du mât de misaine.

Moi, je suis non-violent, je n’aime pas la haine

Mais je comprends les volontés lointaines

De ceux qui n’aiment pas la vie métropolitaine,

Que j’étais bien au milieu de la nature,

L’écriture est ma seule ouverture

A une planète qui a recommencé à lutter

Quelques temps après avoir abandonné

Toute idée de refaire le monde.

Alors dans mon humeur vagabonde,

Comme nous savons que la terre est ronde,

Pourquoi vouloir la mettre au carré

En voulant refaire la société ?

Il est bien vain de renverser les puissants

Mais on peut dire aux dirigeants

Qu’il y en a marre de leur argent

Et qu’on voudrait le partager

Entre nous, les honnêtes gens.

Attention à ne pas nous écraser,

Nous ferions part de notre existentialisme

Et de notre envie de renverser

Cet injuste système du capitalisme.

 

 

LE MARIAGE

J’ai aimé des femmes dans ma vie,

mais il y en a une que j’ai aimé plus encore.

Moi, l’étudiant étranger, j’étais épris

d’une jeune fille aux yeux bleus clair

mais de fil en aiguille elle est partie

après une année à se côtoyer.

Quelques années plus tard,

je l’ai rencontrée

mais c’était déjà trop tard

pour conclure une liaison

et finalement c’est aujourd’hui

que je me marrie avec la demoiselle,

je reste chez moi et elle reste chez elle

et nous nous soutenons à distance

comme si nous partagions le même lit.

j’ai envie de faire l’amour à ma femme

mais nous sommes rebelles,

nous nous porterons toute notre vie

en ayant réuni nos deux familles.

Alors nous penserons à notre enfant 

que je chéris comme les pupilles de mes yeux

et nous nous porterons assistance

comme le préconise la loi

et comme c’est notre devoir ici-bas.

Alors tant pis pour les belles manières,

nous sommes un couple particulier,

le Fantôme de l’Opéra et Don Quichotte

seront nos lectures préférées.

Car nous avons pour habitudes

de castagner l’un pour l’autre

alors que l’ennemi est invisible

mais que sa main est insupportable.

Nous lirons aussi Homère et l’Arlésienne,

pour celle qui ne se montre pas

et qui a attendu toutes ces années

de pouvoir chérir son Ulysse préféré,

c’est la fin de la guerre de Troie

et nous nous sommes rassemblés

autour d’une prière qui nous a unis,

Nous nous sommes tant aimés

que plus rien ne peut nous séparer.

 

 

LA VIPÈRE

Une femme en colère,

c’est comme une vipère,

elle crache son venin

et râle tout ce qu’elle peut

avant de se calmer

quand son humeur

est rassasiée.

Mais avec la femme,

on peut négocier

alors que l’animal

lui ne pense qu’à manger

la victime qu’il a empoisonné.

mais alors que la femme

répond à des émotions,

la vipère répond à son instinct.

c’est la nature qui monte

les êtres les uns contre les autres,

les prédateurs tuent

et la femme répond

à une provocation,

c’est qu’elle proteste

contre sa condition,

il est plus fréquent

de voir l’homme dominer

mais au fond elle se plaint

qu’il ne fait pas assez attention

et quand les animaux

n’ont pas de scènes de ménage,

les mâles se battent quand même

pour séduire les femelles,

l’homme qui aime sa femme

la défend contre vents et marées

et finalement la défense d’une femme

c’est de hurler sa détresse,

elle ne peut pas supporter

l’injustice de se voir cantonnée

à la place qu’on lui a donnée

dans cette fichue société,

là où la société des animaux

obéit à la loi du plus fort.

 

 

 

QUAND ON AURA BIEN DÉBOULONNÉ...

Quand on aura bien déboulonné

les statues de tous les hommes politique,

il n’en restera aucune

car ils ont tous traîné des casseroles

et ne correspondent plus

aux canons de beauté

des Curriculum Vitae modernes.

Alors qui égaiera nos squares,

qui porteront les noms des rues,

arrêtera-t-on d’apprendre l’Histoire ?

On prendra des gens ordinaires,

des noms de la faune et de la flore

pour renommer les allées,

c’est nettement moins excitant

que des héros de guerre,

des personnages du passé

ou que des résistants.

Alors il n’y aura plus de mémoire,

on ne pourra plus faire aux petits

le récit des épopées fabuleuses

car on ne doit plus glorifier la guerre.

Oui, ce sont les gens miséreux

qui prendront la place des grands,

une drôle de revanche du peuple

qui ressemble à la révolution.

Alors les gendarmes

boulonneront à nouveau

les statues mises au rebus

en révérence à l’esprit des lois

quand les moments changeront.

Alors de ces manières de virevolter

que retiendra-t-on vraiment

des compagnons d’infortune

mais aussi des puissants,

doit-on laisser la rue décider

pour un peuple silencieux,

c’est oublier que la majorité

ne se sent pas concernée

par les revendications populaires

car elle a ancré dans ses croyances

sa confiance en la République.

 

 

 

LES MANIFESTATIONS

je prends la plume pour défendre

les intérêts des manifestants

mais il ne faut pas se tromper de cible,

l’ennemi, ce n’est pas la police de la République

mais cette société pleine d’inégalités.

Alors c’est la prise de conscience collective

qui à travers cette lame de fond

des mouvements de contestation

fera changer les mentalités

quand les médias ont embrassé

les causes des minorités.

Mais les institutions républicaines

crient aussi leurs désarroi

quand ils ne peuvent plus faire

respecter le droit.

Alors c’est à la justice que revient

de faire toute la lumière sur ces affaires,

sans s’embrasser on doit pouvoir

faire cohabiter l’ordre et les libertés.

Au fond, il est évident

que la vie des noirs compte

et qu’il faut remettre en cause

la loi du plus fort,

alors la lutte est universelle

et va bien au-delà

du combat des couleurs,

c’est toute la culture

qui doit s’éclairer et se nourrir

de l’expression de ces envies

d’effacer les disparités.

Mais alors il faut accepter

que les minorités adoptent

les fondements de la République,

et si elles se sentent agressées

par les arrestations abusives,

c’est que les interpellations au faciès

se font pour faire respecter l’ordre

sur tous les terrains de la République

et que malencontreusement les banlieues

où vivent ces noirs malheureux

sont les points chauds à pacifier.

la police est fatiguée de voir les caïds

embarquer tous ces jeunes

dans leurs trafics et la délinquance,

l’éducation nationale, cette autre institution

a failli dans l’universalité de l’enseignement

alors avant de réclamer justice,

je demande le respect de la police,

elle doit pouvoir entrer sans être caillassée

dans les quartiers défavorisé d’où on veut l’évacuer.

alors les protestations paraissent politiques

quand il s’agit de discréditer la police

pour faire son petit business mafieux

sans que les dépositaires de l’ordre public

puissent avoir les moyens d’intervenir.

quand l’opinion publique se mêle et se révolte

et demande la fin des violence policière,

il y a la réalité de la critique anti-flic

qui met en danger la réussite des interventions

dans des no man’s land qui ne demandent que cela.

 

 

LE SOUS-MARIN NUCLÉAIRE
Un sous-marin atomique a brûlé 
dans la base navale de Toulon.
La bonne nouvelle, c’est qu’il n’y avait pas de combustible donc il n’y a pas de radiations, la mauvaise nouvelle, c’est que le sous-marin est niqué, il est hors d’usage. Alors ce sont les écologistes qui sont ravis, heureux d’avoir un réacteur nucléaire en moins à vouloir arrêter. Sont aussi joyeux les pacifistes qui en ont marre de payer des armes avec leurs impôts et qui ne veulent plus voir les enfants jouer à la guerre. Mais avant de se réjouir de faire cramer des bateaux, on devrait se demander à quoi sert la marine nationale, ça coûte assez cher pour les contribuables de construire des navires de guerre, c’est pas pour faire un feu d’artifice, non, c’est quand même sérieux, en fait c’est pour sécuriser les intérêts de la France, et les militaires sont bien embêtés de ne plus pouvoir compter sur ce sous-marin nucléaire. Alors que va-t-on faire de l’épave, la traîner au cimetière des bateaux ou la réparer aussitôt ? Les experts vont décider mais en tout cas on est inquiets qu’un tel incendie puisse se propager sur un moyen de propulsion aussi sensible, la vraie question c’est la sécurité pour les marins et les citoyens, imaginons que la chaudière aurait explosé, alors toute la ville aurait subi la radioactivité. Après Notre Dame de Paris et la société Lubrisol, on est en droit de se demander pourquoi les feux se sont déclarés. On ne rigole plus avec la pollution et la santé, les citoyens ont un droit de regard sur les catastrophe industrielles, on se demande toujours si on nous cache une vérité qui pourrait nous déranger. Là, c’est la communication des armées qui nous a dit de ne pas s’inquiéter, alors on passe son chemin un peu rassurés mais on se dit qu’avec l’argent parti en fumée on aurait pu aider tous ces sinistrés, toutes ces victimes, tous ces touchés-coulés que la vague de crises a submergés.

 

 

LA FERRARI ET LE TRACTEUR

Mon voisin est passé

De la Ferrari au John Deere,

Il a troqué sa voiture de course

Contre un tracteur agricole.

Conprenez, sa tondeuse était rouge

Et maintenant elle est verte,

Mais après tout,

Pour les travaux des champs,

Il vaut mieux un cheval de traie

Qu’un pur-sang.

De toute façon, il ne commettait

Pas d’excès de vitesse,

D’abord il était chez lui

Et la maréchaussée

Ne l’aurait pas flashé

Pour excès de vitesse,

Quand il fonce sur sa machine,

Il va à peine plus vite qu’un homme.

Pensez donc, ça va au moins

A dix à l’heure ces engins-là,

C’est un luxe de tondre aussi vite

La parcelle du parc d’un manoir,

Oui, seuls les gens riches

Peuvent se permettre d’acheter

Un tracteur-tondeuse,

Mais ce voisin doit ressentir

Un sentiment de puissance

En conduisant fièrement

Ces appareils de combat

Comme si on était le meccano

D’une locomotive à pleine vitesse

Le vent frappant les tympans.

Alors que tous les jardiniers

N’ont pas cette chance là,

Cet homme a de la chance

Il est confortablement assis,

Là où les paysans d’autrefois,

Devaient de leur sueur et de leur main

Manier la faux à longueur de journée

Pour mériter le pain quotidien,

Oui la modernité est arrivée,

Mécanisant l’activité des champs

C’est pour le plus grand bien

De voir les gamins profiter du pré 

Et de ne pas s’abîmer les mains.

 

 

LA PATATE CHAUDE

la patate est chaude,

tandis que boue la marmite,

la situation sociale est exécrable

et dans les confrontations

entre opprimés et policiers,

chacun se sent abandonné

par les élus de la République.

La révolte couve

mais ce n’est pas le moment

de diviser la nation,

les divergences d’opinion

font jaser les gens

mais cette patate,

il va bien falloir l’éplucher,

car on ne peut pas voir

la solidarité nationale se rompre

à cause de ce serpent rampant

qu’est la violence dans la société.

Alors les policiers veulent policer,

les manifestants veulent manifester

et on doit protéger tout le monde

pour rentrer le soir à la maison

en ayant l’impression

d’avoir été entendus,

oui, il faut une vraie prise de conscience

que la collectivité est menacée

par ces coups de béliers,

entre défilés pacifistes

et barricades levées,

il ne faut pas confondre

légitimité des revendications

avec les pillages et les casses,

on enlève à la police

ses moyens d’intervention,

alors que le maintien de l’ordre public

est pour les policiers un conviction,

les vocations se perdent

car ils se sentent nus

pour exercer leur mission.

Alors il y en a marre de casser du flic,

au nom de l’attribution de leurs fonctions,

ils doivent intervenir sur tout le territoire

et il n’y a pas de zone d’ombre

qui devrait échapper à leurs rondes.

Gardiens de la paix, il faut que le public

comprenne que votre métier est difficile

et que les prises de risque des interpellations

où vous pouvez perdre votre sang-froid

face à la provocation impertinente

des petites frappes des banlieues,

vous avez raison de réclamer au gouvernement

les moyens de ne pas avoir peur

quand les voyous vous menacent,

c’est la faute de la société

qui ne les a pas assez éduqués

s’ils sont tombés dans la délinquance,

mais c’est la vérité que je lance

que ceux qui ont versé vers le côté

obscure de la société

doivent prendre la responsabilités

de leurs actes illégaux

tout citoyen connaît la loi,

et la loi qui régente les quartiers sensibles

n’est pas celle de bandes mafieuses

mais celle de la République

dont vous policiers êtes chargés

d’arrêter les coupables avérés,

alors quand vous ne pouvez plus

faire votre métier correctement,

que les bavures policières médiatisées

vous font passer pour des traîtres brutaux,

je défends l’uniforme qui me protège

même si je n’aime pas être verbalisé.

 

 

LE SALAIRE DE LA PEUR

Le coronavirus n’est pas une simple grippe,

alors le confinement a sauvé des vies

mais il en a détruit d’autres, sociales celles-ci.

Car les chefs d’entreprise ont baissé le rideau

pour obéir aux ordres des autorités sanitaires

mais au fond maintenant n’est-ce pas inadapté

profondément injuste et hors de propos

de contraindre certains aux gestes barrière

quand d’autres prennent certaines libertés

avec les consignes de sécurité.

Mais comme on n’est pas indestructibles,

il faut se méfier des idées reçues

comme quoi la Covid-19 a été vaincue.

alors le principe de précaution

qui semble obéir à des protocoles ridicules

édictés par des rapports de technocrates

et déclinés en fonction des endroits,

ajoute un peu de stupidité

quand on ne sent plus vraiment protégés.

parce que l’activité repart et avec elle

les gens vont se mélanger, se côtoyer

avec les risques de se contaminer.

Alors que les statistiques sont bonnes

on a tendance à se relâcher,

et alors qu’on a envie de se regrouper

il faut garder habitudes de se protéger

les gestes barrière doivent rester la norme.

Quand on a l’impression d’avoir gagné,

il faut faire attention au salaire de la peur,

ne pas se déconcentrer après s’être astreints

à une certaine hygiène salvatrice,

non il ne faut pas balancer

les bonnes intentions à la poubelle,

ceux qui se croient hors de portée

et qui ne voient pas pourquoi

dans leur environnement personnel,

il devraient faire attention à une menace

qu’ils bravent comme on brave le danger.

Les aventuriers prennent des risques contrôlés

mais ceux qui se prennent pour des conquistadors

sont en vérité les vecteurs potentiels de la maladie, 

alors si tu ne te sens pas concerné, pense à ton ami.

 

 

 

 

LE JAMBON FUME
tout est bon dans le cochon !
Mais la viande de qualité se paye,
je veux manger celle qui est bien goûteuse
dont les cochons ont connu la liberté
de chercher les glands dans les forêts
et dormi dans un confortable abri.
j’aime les jambons fumés
dans les Tuyés traditionnel,
alors du pays Basque au Jura,
c’est la fête du cochon,
rien à voir avec les élevages intensifs
de Bretagne et d’ailleurs.
Alors la santé de bien manger
est un luxe à acheter,
je soutiens tous les agriculteurs
qui n’élèvent pas des animaux décharnés,
la contrainte productiviste doit cesser
car c’est la malbouffe qui serait favorisée.
Je veux fuir les plats cuisinés
que j'achète dans les supermarchés
car je ne sais pas ce qu’il y a dedans mais je fais confiance à mon charcutier d’aller chercher le cochon élevé au naturel, et tandis que je mange mes rillettes en les accompagnant d’un bon vin millésimé, je me dis que je suis au sommet du goût, après tout la cuisine traditionnelle fait la part belle aux terroirs français. Partageons avec les étrangers ce particularisme où on respecte la nourriture autour d’un bon repas, la modernité a apporté la viande standardisée parce qu’elle casse les prix à cause de la concurrence mais moi je continue à manger dans mon assiette les produits que j’ai rapportés du marché, ils sont chers mais viennent d’élevages de proximité. Cet ode, cette admiration des gestes anciens montre qu’on a toujours eu cette volonté de pouvoir se nourrir toute l’année. alors on a vu ces méthodes de conservation reproduites à grande échelle par les multinationales de l’agroalimentaire mais elles n’ont pas égalé les gestes du fermier rien ne vaut l’héritage de ces compétences qui ne trichent pas avec le respect du produit, la transmission de ces savoirs-faire aux petits est en péril parce qu'on apprend aux jeunes
à vivre dans une société aseptisée,
.

 

 

UN HABITAT RESPECTE
dans ce petit pays,
les gens avaient conservé leur abri
pour que le village conserve son caractère.
Il n’y avait pas de pollution, pas d’industrie
mais une activité agraire.
Les bergers à la transhumance
menaient leurs troupeaux sur les collines
en partant de la vallée.
Les touristes qui appréciaient
le calme et le silence de la région
venaient et nourrissaient l’activité.
Mais quand le confinement généralisé
atteignit ce pays verdoyant,
les agriculteurs et les marchands
n’avaient pas d’autres choix
que de vendre leur production
en allant à la ville comme autrefois.
La pandémie ayant épargné le village,
les habitants virent revenir les étrangers,
d’abord quelques uns puis de plus en plus,
ils étaient en quête de nature et d’authenticité.
Alors le maire leurs a proposé
des excursions guidées
et les gens finissaient les balades
fatigués mais heureux d’avoir marché,
la récompense étant de déjeuner
dans un refuge de berger.
Ils avaient découvert cette biodiversité,
et le message qui leur était lancé
était de préserver cet écrin de beauté,
un coin de paradis épargné par l’activité.

 

 

LE RETOUR DE L’ACTIVITÉ TANT ATTENDUE
C’était la descente aux enfers
d’un café fermé pendant le confinement.
Car pour se mettre à niveau, le propriétaire
avait réalisé de lourds investissements,
son banquier lui prêtant de l’argent.
Mais les charges étaient élevées,
et le tenancier ne pouvait plus les payer
même avec les garanties du gouvernement,
il licencia même des salariés
alors que ça le rendait malade.
Alors à la réouverture
ce qui ressemblait à la fin de l’aventure
se transforma en contes de fée.
Alors que le cuisinier préparait les salades,
un investisseur privé vint voir le tenancier.
Il avait bien mesuré l’activité
et c’était une place très rentable.
En effet, c’était le rendez-vous des notables,
des étudiants et des gens fortunés.
Tous ces gens ressentaient l’envie
de sortir boire, manger et se sociabiliser
malgré les gestes barrière.
Ce besoin d’activité semait la vie
dans le quartier de la gare
et du matin jusqu’au soir
les clients remplissaient le bar

 

 

UN COUPLE EN SURSIS
Ce couple battait de l’aile
car il n’avait pas d’enfants
et après le confinement
ils voulait voler
telle une hirondelle
au printemps.
Alors pour sauver leur union,
ils attendirent cette liberté
donnée par les autorités
d’aller voir l’horizon.
Ils avaient bien mérité
en ayant télétravaillé
depuis leur maisonnée
mais là ils n’en pouvaient plus
d’être face-à-face, enfermés.
Ils voulaient en prendre plein la vue
alors ils choisirent de voyager
sur la Loire, sur un chaland accompagné.
Mais alors qu’ils étaient tendus,
l’accueil se fit au vin blanc,
toute la semaine ils allaient voir
des châteaux de la Loire
et manger gastronomique
sur cette barque sympathique,
leur amour se renforçant
alors qu’il devenait romantique.
Il faut dire que la croisière 
était un livre poétique,
il découvraient une terre
dans sa dimension anachronique.
Leur rêve chimérique
prit fin une semaine plus tard
et c’est sans retard
qu’ils se promirent fidélité.
Ils allaient faire des efforts
pour que leur lien ne soit pas mort,
et régulièrement ils s’offriraient
un Week-end qui les émerveillerait.
Leur liaison sentimentale
était faite d’escapades en amoureux,
la nature était leur envie centrale,
les vieilles pierres étaient leur vœux pieux.
c’est alors que leur enfant naquit,
peu après ils l’emmenèrent dans un maquis,
symbole de la résilience d’un couple
dont les limites étaient souples,
leur désir de pouponner leur bébé
se mélangeait avec celui de s’amuser,
et après tout peu importait les contraintes
car leur chanson n’était plus une complainte.

 

 

LES AFFAIRES
Dans cette société de consommation,
les commerçants mettaient au point
leurs infaillibles arguments.
Moins soixante, soixante-dix pour cent,
c’était le rabais affiché,
la promotion de l’année.
Après un accueil aux petits oignons,
les consommateurs tombaient
sous le charme du vendeur,
celui-ci devenait l’ami infaillible
donnant un conseil de famille.
Alors comme le marketing
proposait de beaux produits,
le vendeur incitait à aller voir
à la gamme supérieure.
Le budget allait être dépassé
mais comme c’était 
pour se faire plaisir,
pour avoir accès 
à de stupides fonctionnalités,
peu importe le prix
quand on était séduit.
Finalement,
dans un discours aseptisé,
c’était l’instant crucial
du choix définitif,
le vendeur faisait sa proposition,
il fallait faire un sacrifice
sur le montant de la transaction,
alors les acheteurs disaient oui,
ils avaient été un peu perdus
dans les notifications techniques.
C’est en donnant un beau chèque
qu’ils partaient du magasin
ayant l’éternel regret
d’avoir mal choisi, 
d’avoir mal fait.

 

 

LE VOYAGE DU POÈTE
C’est la chanson populaire
d’un artiste dansant,
elle monte dans l’atmosphère
telle une mélodie s’amusant.
Mais personne ne l’entend,
tous semblent indifférents
aux paroles révolutionnaire,
un mélange de mélancolie
et d’absurdité de la vie.
Elle s’appelle « En avant »
et invite tout le monde
derrière le petit cheval blanc.
Comme la terre est ronde,
ils s’en vont cheminant
et ne savent plus quoi faire
quand ils arrivent à l’océan.
Alors dans une bouteille de verre,
ils écrivent un message,
un poème pour un ange
qu’a écrit le plus sage.
Ils veulent être des mésanges
alors ils volent dans les airs
et font le tour de la terre
à bord de leur ballon dirigeable.
Ils atterrissent dans le sable,
ils voulaient la lune
mais c’est sur la dune
que tel un présage
ils finissent le voyage.
C’est ainsi que le poète
a fini sa chanson,
c’est comme si une violette
avait fleuri la conclusion
et qui inlassablement répète
qu’il faut vivre ses émotions.

 

 

NOUS N’ABANDONNERONS JAMAIS
nous ne nous rendrons jamais,
ce serait démissionner, capituler
face aux demandes d’être protégés
par les citoyens apeurés.
Cet ennemi est une véritable plaie,
me ce pourrait être prie encore
et quand nous luttons sur tous les bords,
nous nous voyons submergés par l’ennemi.
Nous le considérons comme un bandit,
il ne songe qu’à piller, qu’à assassiner
et à instaurer une dictature,
nous serions tous des prisonniers
d’une terreur obscure.
Alors c’est le moment de résister,
sortez vos armes du grenier,
nous partons à l’aventure
sur les chemins de campagne,
nous franchirons cette montagne
et tuer l’adversaire malfaisant,
qui en nous asservissant
a voulu supprimer nos droits,
a voulu incendier cet endroit,
ce lieu sacré pour l’humanité,
celui qui nous avait rassemblés,
à l’origine de notre combat.

 

 

LA PATERNITÉ RETROUVÉE
Cet enfant, c’est ma chair, c’est mon sang
et pourtant je ne l’ai jamais connu,
vous me l’avez enlevé, vous me l’avez volé
et je n’ai jamais pu l’élever.
Alors que c’est le fruit de l’amour d’un soir,
quand sa mère est partie sans retard,
c’est un autre homme qui en a profité
pour prendre la place de la paternité.
aujourd’hui il est venu me chercher,
personne ne l’en a empêché, d’ailleurs,
il faut dire qu’il a la majorité
et je pense à ces dix-huit années
à ne pas pouvoir lui parler.
Mais mon silence m’a culpabilisé,
que va-t-il penser de mon abandon,
va-t-il penser que je ne tourne pas rond ?
l’échange commence par des banalités
puis il veut savoir où j’ai travaillé.
Mais j’ai du mal à lui dire que j’ai raté
mon existence en pensant à lui.
Alors je lui avoue ma maladie,
c’est alors qu’il fait preuve de sympathie,
nous nous faisons des accolades comme deux amis,
tout surpris d’être rassemblés ici.
Finalement nous nous quittons
après avec échangé nos numéros de téléphone,
et quand deux jours plus tard il sonne,
il m’avoue qu’il veut me présenter
la petite amie qui partage sa vie.
Je pleure en silence de cette confiance
que mon fils a placé sur moi,
c’est ainsi que sous mon toit
je deviens père une seconde fois,
comme si cette attente infinie de la séparation
avait fini par enlever la malédiction.

 

 

MON ENFANT
Regarde ces petits mecs,
ils veulent te piquer tes bonbecs,
te faire porter le chapeau
d’avoir volé dans le pot
l’argent du pain
et tu leur as ramené le butin.
Mon enfant, ne te laisse pas faire,
récite ton abécédaire,
c’est à l’école que tu apprendras
comment les amener à se taire.
c’est comme ça que tu les auras,
ce sont de petits teigneux,
ils n’ont aucun avenir
alors ils seront malheureux.
Mais toi, je t’aurai élevé
dans l’amour et la bonté,
alors tu pourras partir
avec de bonnes bases,
oui, je sais, les gens jasent
quand ils te voient te battre,
non, ce n’est pas du théâtre,
c’est l’apprentissage de la vie,
oui, c’est parce que je t’ai averti
qu’il fallait se méfier de tes ennemis
même s’ils sont encore petits
que tu peux parader aujourd’hui.

 

 

CHANGER DE VOITURE

j’ai écouté le gouvernement

encourager à acheter

une voiture électrique.

c’est bien sympathique

mais je n’ai pas l’argent

pour me la payer.

J’entends bien les arguments

d’une prime à la casse

et du civisme écologique

mais je ne suis pas le seul

à peu rouler.

Alors je continue à polluer

avec mon vieux diesel,

je ne suis pas prêt

à changer mes habitudes

quand le véhicule électrique

ne semble pas adapté

à ma façon de me déplacer.

En plus, si je devais me procurer

une nouvelle voiture,

la fabriquer serait aussi

irrespectueux pour la biodiversité.

Car le plomb des batteries

n’est pas ce qu’il y a de plus vert

et les centrales nucléaires

qui produisent l’électricité

sont une insulte à l’environnement.

On nous pousse à consommer

et c’est cela qu’il faut changer

pour respecter la nature,

alors si vous voulez

que je change ma voiture

il faudra attendre

que la précédente soit crevée.

 

 

 

 

 

LE PETIT MARCHE

J’ai fait mon petit marché,

des tomates, du café,

des champignons et des souliers.

Ça me fait prendre l’air

et j’ai dépensé l’argent gagné.

Il régnait sur la place du village

une joyeuse atmosphère

où les gens de tout âge

avaient le sourire aux lèvres,

ils étaient heureux de me parler

et de prendre des nouvelles,

je leur ai raconté

que les courses sont belles

et qu’il faisait bon se promener

à travers les ruelles.

Après le fromage de chèvre,

je rentrais de bonne humeur

comme si le bonheur

était d’acheter à proximité

des produits de qualité.

A la maison on va manger

des crêpes au jambon,

au fromage et aux œufs,

en tout cas ça sent bon,

des aliments à l’assiette

il ne restera pas une miette,

c’est véritablement délicieux

et quand on aura tout consommer

il faudra recommencer.

Ce matin j’ai été matinal

Et quand je reviens des étals

maman range tous les aliments.

Oups j’ai oublié de prendre des amandes

elle s’en moque, elle me demande

des nouvelles des marchands,

je lui annonce qu’ils sont sereins

alors comme elle sait qu’ils vont bien,

elle leur dit bonjour à travers le vent.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

Ma chérie, partageons ce petit moment

En écoutant un morceau de musique,

Ce bon blues qui reflète mon esprit

Où la tristesse de la mélodie

Transforme en plaisir

Ce douloureux confinement.

Après tu pourras écouter ton air,

Pour tourbillonner en dansant

Sur ton joyeux rock’n’roll.

Alors nous oublierons que les temps

Sont bien difficiles,

Même si nous sommes dociles

En respectant l’isolement,

Nous profitons de cette émotion

Dans notre appartement.

Les haut-parleurs à fond

Après cette distraction,

Nous occuperons ces instants

A imaginer nos évasions,

Quand nous irons dans les prés

Nous nous embrasserons goulument,

Et en revenant par le parc,

Nous écouterons cet orchestre

Qui joue dans le kiosque.

Alors je te demanderai en mariage

Car notre couple tient bon

Un peu grâce à la musique,

Il faut bien le dire

Qui adoucit les mœurs

Et comble notre union

Autour de ce bonheur.

 

 

DES RELATIONS PLOMBÉES PAR LE MENSONGE
Mon amie, pourquoi aller en prison
après avoir eu cette relation,
je ne t’ai point violée,
tu semblais être consentante
et nous étions bourrés.
Tu ne voulais pas 
qu’on sorte ensemble,
tu avais envie de ce sexe là,
mais moi je t’aimais
d’un amour profond, sincère
et c’est pour cela que j’ai pleuré
quand tu t’en es allée.
Je croyais dans ma grande bêtise
que la justice allait nous rassembler,
c’est donc en pleins délires que j’ai signé
ce fameux papier où j’avais avoué
d’avoir violé ton intimité, 
ton innocence, ta virginité.
Mais je me rends compte aujourd’hui
que la société a abusé de ces aveux,
un papier faux et malheureux,
je me débats comme je peux
pour défendre mon intégrité.
Car le rouleau-compresseur
que tu as dirigé contre moi
voulait profiter de ce temps là
alors je sors l’avertisseur
qui fait fuir les provocateurs,
et qui demande sur l’heure
une liberté au grand format

 

 

VENISE LA BELLE
Venise est la belle endormie,
cette cité de la Renaissance
à l’époque son essor venait
du commerce des épices avec l’Orient.
aujourd’hui elle est fêtée, admirée
par tous ces touristes qui veulent visiter
ses palais construits en marbre
et par tous les amoureux
qui veulent se jurer fidélité.
Son histoire fait rêver,
à l’origine ce n’était qu’une lagune
que les vénitiens ont patiemment
creusé en canaux, ceux-là mêmes
que les gondoles empruntent
comme des rues sur l’eau.
Ses petits ponts si caractéristiques
comme le Rialto ou le pont des Soupirs
peuvent mener à la place Saint-Marc, et là le palais des Doges et la basilique accueillent vénitiens et étrangers qui communient devant cette beauté. Alors que Venise est en danger, il faut sauver ce patrimoine, elle porte l’histoire des marchands d’un porte ouvert vers le monde, Le brouhaha des foules gronde comme si la cité était éternelle, chacun y voit son histoire personnelle.

 

 

LES DÉLIRES DU LOCH NESS

Je me souviens être allé

au Loch Ness il y a plus de 20 ans,

nous étions une bande de copains,

tout simplement des étudiants.

Mais même en ayant fumé

et pas que des cigarettes,

nous n’avons pas vu le monstre

apparaître devant nous.

Cela nous faisait rigoler,

Nessie n’est pas apparu,

mais nous avons bien déliré

allongés sur l'herbe.

Par contre je ne me rappelle plus

de la couleur du gîte,

Je ne sais même pas où

et comment nous sommes rentrés.

C’est un trou de mémoire

qui me fait penser

que l’alcool et le shit

conduisent à des absurdités.

Depuis j’ai arrêté ces drogues,

et pourtant je me demande encore

ce qui s’est passé cette nuit-là

quand j’étais inconscient.

Peut-être que l’esprit

de ce lac écossais

nous avait ensorcelé :

même si nous amis

nous étions juré fidélité,

mon amour est parti

et l’amitié s’est fracassée.

 

 

 

 

LE PEUPLE MAORI

le peuple Maori est fier,

là-bas à l’autre bout de la terre,

leur domicile c’est le Pacifique

et ils ont des traditions fantastiques

qu’ils racontent dans leurs récits mythiques.

Avec leurs pirogues ils voguent

vivant de la terre et de la mer

et ce son les ethnologues

qui admirent leurs traditions.

Le Haka est plus qu’une émotion,

c’est un chant guerrier,

une danse dans le but d’effrayer

l’adversaire pour le faire fuir.

aujourd’hui ils ont ces rites

mais la société moderne va finir

par anéantir ceux qui héritent

de la plus belle des cultures,

ils avaient commencé l’aventure

en découvrant leurs terres

mais James Cook et ses compères

sont venus les déranger,

depuis ils partagent les îles,

la modernité les a rendus plus dociles.

Car ils ont beau se tatouer,

ils ont été récupérés par la société

mais ces dieux du rugby

ont continué le combat

et sur les pelouses ils ont pris

l’avantage avec une aura

qui ont font les stars de leur pays.

 

 

LA CHANTEUSE POPULAIRE
c’était une chanteuse célèbre
qui passait son temps en tournées.
Dès que la scène s’éclairait,
la diva irradiait de beauté
et allumait le feu dans le public
qui reprenait avec elle en chœur
ses plus beaux refrains.
À force d’enchaîner les concerts,
elle eut un jour une extinction de voix,
elle annula ses représentations
et comme elle recevait de partout
des messages de bon rétablissement,
elle répondit par une lettre publiée
qu’elle reprendrait la scène
et qu’elle profitait de ce temps présent
pour écrire de nouvelles chansons.
Son ton était encore plus profond,
elle racontait des histoires d’amour,
mais aussi les joies et les désespoirs,
le temps qui passe et qui part
et sa crainte de nouvelles révolutions.
Elle enregistra cet album
qui allait connaître un grand succès
et comme elle l’avait promis
elle remonta sur scène.
Elle fit taire les critiques
qui la traitaient de chanteuse populaire,
mais son style musical avait changé,
plus pop-rock et plus engagé.
À la fin du spectacle,
elle entamait une ritournelle,
un bijou de sobriété.
Devenue une légende vivante,
elle avait gardé des goûts simples
qui la rapprochaient de son public
et qui l’éloignaient des plateaux télé.
Mais comme toute histoire a une fin,
le lendemain d’une interview,
qui sonnait comme un présage en requiem,
elle mourut dans sa loge,
son cœur l’avait lâché.
La tristesse était profonde
et de partout fusèrent les éloges,
ces témoignages que sa disparition
laissait une incroyable émotion.
aujourd’hui elle vit encore,
c’est la magie des enregistrement sonores,
et en nombre le peuple va encore
mettre une fleur sur sa tombe
en reprenant une ou deux de ses chansons
comme un héritage éternel et passionnel.

 

 

LE JEU TÉLÉVISÉ
Ce jeu télévisé
est ce grand messe journalier
auquel ma mère ne peut échapper
tant elle est absorbée
par ce combat cathodique.
Les candidats vont s’affronter
jusqu’à arriver en finale,
le succès est total,
la chaîne en profite pour interrompre
le spectacle proposé
par ces présentateurs enjoués,
elle diffuse des spots de publicité,
entre deux questions,
et des yaourts aux voitures
la pause fait la promotion
des produits de consommation
pour toutes les ménagères
qui adhèrent à l’émission.
chut, le jeu reprend,
il permet d’apprendre
en répondant à des questions
de la culture populaire,
mais c’est ce suspense infernal
de savoir si le champion
va encore gagner
qui maintient le public en halène.
après tout on se moque du résultat,
juste après on va reprendre
le court de ses activités
avec ce sentiment de légèreté
d’avoir passé un bon moment.
Alors tant pis si on oublie
ce savoir ainsi vulgarisé,
ce qui compte c’est l’impression
de s’être bien amusé,
l’excuse pour s’évader
le moyen de voyager loin
alors qu’on reste
dans sa maisonnée.
C’est un petit écran
qui maintient le lien sociale
car on a l’impression
de participer à la retransmission
à partir de son canapé.
mais cette manière de profiter
d’un rendez-vous universel
paraît bien artificiel
alors c’est le moment de débrancher
de cette soumission modernes,
cette impression qu’on est comblés
et qui ne donne plus l’envie
de se révolter de sa condition
car on est tous égaux
devant le spectacle donné.
Mais le show doit continuer
pour ne pas oublier que l’enjeu,
c’est aussi de regarder ce qu’on veut,
le plus important reste d’être heureux
en chantant que cette Démocratie permise
voit en cette technologie acquise
l’expression d’une liberté
que les peuples ont si longtemps espérée.
Alors tant pis si la télé est stupide
tant pis si les chaînes sont cupides,
c’est la fenêtre ouverte par ces ondes
qui nous donne des nouvelles du monde.

 

 

LES SUPER-HÉROS VIVENT ÉTERNELLEMENT
Vous avez été géniaux
pendant ce confinement,
vous avez été tour à tour
profs de français
auprès d’enfants turbulents,
cuisiniers hors pair
de délicieux petits plats,
vous avez été valeureux
en télétravaillant
comme vous le pouviez
et tout cela en même temps
dans un appartement
pas bien grand.
Vous n’avez pas eu un moment pour vous reposer alors avec le déconfinement, vous demandez légitimement à aller vous aérer. Mais les super-héros doivent continuer à sauver une population en danger alors vous devez persévérer
dans l'effort de
vous protéger, si vous prenez votre voiture n’allez pas trop loin dans l’aventure, les gestes barrière font partie de votre entraînement, quand le charme opère votre sourire est une primevère qui accueille le printemps alors la maladie meurtrière ne peut plus aller de l’avant
car les héros vivent éternellement.

 

 

LE JET DE SARBACANE
le coronavirus est une flèche empoisonnée
d’un jet de sarbacane.
La grande faucheuse l’a tiré
du fond de sa cabane.
Il fait des ravages considérables
c’est comme une missile qui a visé
les gens les plus vulnérables.
c’est une véritable peste
qui ne fait qu’un geste
et si on ne porte pas la veste,
cette tenue de protection,
on risque la contamination.
On doit savoir enfin
d’où le poison vient
pour trouver un vaccin
alors ces guerriers arrêteront
de menacer les maisons,
ce pillage généralisé stoppera 
quand le voleur ne pourra 
plus répandre la terreur
avec cette arme de combat.
Les habitants ont peur
de voir leur village
sombrer devant ce tueur.,
on compte sur le savoir des sages
pour trouver un médicament
mais c’est en cherchant
de nouvelles valeurs
qu’on battra le créateur
de ce véritable malheur.
Ce sera la fin du dictateur,
alors il faudra repenser le monde.
quand cette haine profonde
a répandu ses ondes
telle une colère qui gronde,
c’est que les hommes sont fragiles
et qu’ils ont besoin de vigiles.
Alors on interdira les sarbacanes
et on partira de la cabane
pour pêcher les richesses océane,
on profitera en mélomanes
de cette musique de tzigane
qui fait fuir la flèche empoisonnée
de ce virus pyromane,
que la mélodie aura achevé.

 

 

L’ACCOUCHEMENT
« - Chéri je crois que je vais accoucher »
« - Mon amour laisse moi dormir »
« - Mais tu ne comprends pas,
      Le bébé va arriver ? »
Alors il s’est rendormi,
Mais un peu plus tard,
Elle sentit une vraie douleur,
Elle le réveilla à nouveau :
« - Je perds les eau,
C’est urgent d’aller à la maternité »
L’homme ne semblait pas réaliser
Qu’il allait être papa,
Mais il prit sa voiture
et ils roulèrent vers l’hôpital.
Comme il allait trop vite,
Ils furent arrêté par les gendarmes,
Il leur dit que ce n’était pas une blague
Et que sa femme allait mettre au monde.
Alors la maréchaussée leur ouvrit la route
Avec sirènes et gyrophares.
Mais sur la route, dame nature 
N’attendit point d’arriver 
pour faire son œuvre,
le bébé est sorti du ventre de sa mère
Au milieu de ces flashs tournants
Et de ces bruits assourdissants.
L’enfant était en parfaite santé
Alors l’heureux père le prit entre ses bras,
« - Tu seras un homme, mon fils »
Fut ses premières remarques,
On pouvait parier qu’il passerait
Le reste de sa vie à embêter les gens
Vu comment il avait mis son bazar
En venant au monde comme un cabochard.

 

 

UNE JEUNESSE BRISÉE
une femme battue
est un femme qui a perdu
son innocence, sa jovialité,
une femme qui a mal
d’une fureur brutale.
Qui peut tolérer
que la violence se déchaîne
sur elle tout d’un coup ?
Elle traîne ses chaînes
en supportant tout,
il lui demande de faire
la cuisine, le linge, le ménage.
Ses blessures sont ses tatouages,
il la traite même de sorcière,
jamais il ne la loupe
pour la rembarrer.
Là il se met à la critiquer
pour un rien, pour une soupe
qu’elle n’a pas assez salé.
Il se met dans une telle colère
qu’elle ne peut plus se taire,
comme elle se sent menacée,
elle appelle enfin les secours.
les policiers accourent
et calment le forcené
avant qu’il ne la fasse 
sous ses coups succomber.
L’homme est aussitôt enfermé
car il a laissé des traces
de ses actes déséquilibrés,
il va être jugé et condamné.
La jeune femme se reconstruit
bien loin du bruit,
elle est hébergée dans un foyer
mais elle est terrorisée
par ses cauchemars la nuit
toute seule dans son lit.
C’est la douceur d’une psychologue à qui elle avoue le trafic de drogue de son ancien compagnon qui la ramène à la raison : elle était en couple avec un salop, la dernière menace était celle de trop, elle l’a dénoncé à temps, elle aurait du réagir bien avant, l’homme ayant un antécédent judiciaire dans une précédente affaire.

 

 

DANS LE RÉTROVISEUR
la maladie de l’âge
ne doit pas faire oublier
les temps heureux du passé,
le bonheur dans lequel on nage
quand on a vingt ans et une destinée.
l’insouciance part quand on grandit
mais on repense avec nostalgie
aux fameuses soirées arrosées
où on draguait avec flamme.
Alors on s’est attaché à une femme
et on se sent prisonnier,
en plus on doit ramener à manger
et pour cela il faut durement travailler.
Alors on se sent le dindon de la farce,
celui qui doit payer ses impôts
et dont la liberté est tombée à l’eau.
Alors où sont partis les comparses
avec qui on faisait les quatre cents coups ?
le ventre grossit et devient tout mou,
un garçon et trois filles sont nés
pour faire comme dans tous les foyers.
on voit la vie avancer avec vélocité,
la montre court après le temps
et on voit grandir ses garnements
jusqu’à devoir leur payer l’université.
Mais on ne doit pas montrer 
qu’on attend l’oisiveté avec impatience,
quand la vie vole ce qui fait la substance,
la sève de la résistance à la déchéance.
Alors la retraite arrive à point nommé
et malgré un mal de dos qui vient frapper
on peut enfin jardiner et bricoler.
même si l’on n’est pas malheureux
on se retrouve dans un vieux couple à deux,
tout ce qui fait le piment d’une relation
tient grâce à une longue union
mais il faut dire que la complicité
est partie sans sommation,
accusant le vieillissement des années,
où le corps s’est flétri, s’est fané.
Alors c’est dans les photos du souvenir
qu’on se réunit pour pouvoir partir,
ce sont dans ces vacances gratuites
qu’on trouve une joie fortuite,
et on se dit que sans la présence de sa moitié
son existence aurait bien pû être détruite.
alors on salut cette vie qui va finir
un peu comme elle avait commencé,
c’est-à-dire dans le vide, le néant
où vont les vieux et d’où viennent les enfants.

 

 

LOVE
Love, love, love and love
this is what I wish you.
Only old angers bring hate,
I don’t want of this word
in my poem for peace.
I cannot tell you
when you have to forgive,
you must feel it with your heart,
but I can write that war
is not understandable
to conclude a situation.
Brotherhood will unit people,
when we don’t care the differences,
when origins are not important.
I want you to aside your frustration,
their may be lucky people
but they could be unhappy
and you, you have freedom
To go wherever you want.
Think that this is to you
to reach your part of paradize,
no need to fight for a position,
you will shine by your personnality.
This is your best insurance
to go ahead in a happy life.
Against the fatality,
there will always be a friend,
someone in the world
who think to help you.
All these violences
should fall silent,
Avoid the animosity
of those who believe
that humanity 
is automatically bad,
Be good is the real goal
to reach your success,
and if people bother you,
Pray the skies to spare you,
One day they will listen to you
to give you some help,
to give you hope in your life.

 

 

QUAND L’HOMME NE SAIT PAS OU IL VA
Le monde fuit dans l’errance
devant cette crise économique qui avance
mais les marchés se donnent l’air rassurés
que le coronavirus puisse être arrêté
dans sa course folle contre l’humanité.
Mais les chômeurs se comptent par millions,
les oubliés vivent le désespoir à la maison
alors devant cette cascade d’incertitudes,
endetter les États devient la seule solution
mais au bout du compte qui va payer,
ce seront les contribuables comme d’habitude.
Le plan de relance des nations
peut paraître la bonne solution
mais trouve un souvenir bien désagréable
dans un « New Deal » qui n’a pas marché
et qui a été suivi d’une guerre totale.
Alors si l’homme veut continuer d’exister,
il faut qu’il se remette au travail,
les entreprises sont devenues
les nouveaux champs de bataille.
dans ce contexte la réussite
est de sauvegarder l’emploi
et de lutter contre la faillite.
Alors on remet en cause l’argent roi
mais comme on ne peut pas
vivre comme des ermites,
on attend les instructions
pour retourner comme avant
dans les temples de la consommation,
mais est bien venu le temps
de se remettre en questions
alors la crise oblige les patrons
à ajourner leurs investissements.
Le cercle vicieux est engagé,
personne ne sait où ça va mener
mais ce dont on est sûr
c’est que le libéralisme va écraser
les plus faibles dans cette aventure.
Alors les peuples sont inquiets
quand ils voient ce feu follet
mettre entre guillemets
les valeurs universelles,
oui, il faut percer l’abcès
mais pour que la victoire soit belle,
il faut défendre la citadelle
comme le chante dans une ritournelle
la colombe aperçue par cette caravelle.
Oui, l’homme a besoin de rêver
mais pour l’instant il reste désabusé
et pourtant il doit bien lutter
dans ce combat essentiel.
Les gouvernements affûtent leurs armes
et même s’ils promettent des larmes,
ils ne veulent pas que la population
soit attirée par les charmes
de la plus terrible des déraisons.
Ils y a eu tant de périodes sombres
dans l’Histoire des hommes,
qu’il ne faut pas mettre un coup de gomme
sur les libertés du plus grand nombre.
Il faut faire fuir les oracles
qui promettent des miracles,
ils ne sont que le réceptacle
de la peur alimentant les gens
sur l’avenir de leurs enfants.
Il faut les faire rire, aimer, s’amuser
et tant qu’il est encore temps
ne pas leur voler leur belle destinée,
Dieu et le diable luttent
là-haut, au sommet de la butte,
on verra à l’issue du combat
que c’est la mort du renégat
qui sonnera le glas,
la fin de tous ces attentats.

 

 

ENTRE ESPOIR ET DÉSESPOIR
C’est le désespoir sur terre,
on ne connaît pas
l’avenir de nos enfants,
on ne sait pas si les hommes
vont se faire la guerre.
Quand ils ont perdu leur travail,
ils pensent de travers
car la crise a étendu la misère.
Mais voici que point l’espoir
de guérir de la maladie
un monde endolori.
Alors les cours de bourse
remontent significativement,
mais n’est-ce pas
le règne de l’argent
qui provoque ces mouvements ?
La prudence est de mise,
il ne s’agit pas de s’affoler,
quand la faillite arrive
après avoir passé toute sa vie
à construire son entreprise,
c’est un crève-cœur 
d’abandonner son labeur
et grossir les rangs
de tous ces indigents.

 

 

LE CRAYON VOYAGEUR
c’était un crayon qui voulait voyager
alors il plaça une tuyère de fusée
au bout de son long corps fin
et ainsi il se déplaçait sur tous les terrains.
Mais un dictateur aux idées mal placées
vit qu’il pouvait en faire une arme
et le petit crayon versa une larme
quand il apprit qu’il devrait tuer.
Il était pourtant fait pour la littérature,
il était le symbole de la liberté,
celle de d’exister et de s’exprimer
en faisant vivre l’aventure
aux désirs de communication.
Mais les ingénieurs sur son nez
posèrent la bombe à neutron
ils attendirent qu’il s’envole
en allumant le propergol,
mais alors que poussaient ses propulseurs
le petit crayon se débarrassa du détonateur,
ainsi il atterrit sur une fleur
sans le feu dévastateur.
Il était content, il avait vu du ciel
les océans et les neiges éternelles,
par contre il avait utilisé sa gomme
contre les délits des hommes.
c’est ainsi qu’il avait apporté la paix
car ceux qui commettaient ces méfaits
furent arrêtés par son témoignage.
En effet, tel une plume au bout de sa main
il avait suivi avec entrain
tous ces délires de l’écrivain
qui avait écrit tous ces cabotages,
en ayant imaginé cette fusée
et couché sur le papier
toutes ses épisodes en coloriage,
toutes ces péripéties depuis le décollage.

 

LA RÉVOLUTION CAPITALISTE
Faire la révolution mondiale,
ce n’est pas changer de gouvernance,
c’est changer le système économique
en balançant le capitalisme roi
dans les oubliettes de la mémoires
pour qu’il ne nuise plus à l’Histoire.
Cette terreur répète les mêmes erreurs,
s’enflamme dans des bulles spéculatives
puis plonge vers les enfers
les capitalisations financières.
Régulièrement la bourse parie
sur l’explosion des valeurs techniques,
sombre sous les charmes des croissances
de start-up à la stratégie hasardeuse
puis constate les faillites.
Alors les petits épargnants sont ruinés,
le chômage est le grand gagnant
de ces triste vérité.
Il n’y a pas que les crises économiques
qui sont les victimes imbéciles
mais les tensions aux frontières
se nourrissent de la pauvreté
quand la grande dépression a sonné.
Mais en plus, le libéralisme
se moque des réformes pour la société,
la dignité humaine et l’écologie
ne sont pas ses priorités,
il faudrait donner un nouveau souffle
et imaginer une nouvelle façon de posséder,
en gardant le système de droits de propriété.
on pourrait donner aux salariés
le soin de décider pour leur société,
mais Wall Street ne veut pas se laisser faire
quand elle a éliminé le communisme
alors comment tuer l’inhumanité
des places de marché boursières
sinon contraindre par le droit
les patrons à la réflexion
de profondes transformations.
Les citoyens sont aussi consommateurs,
ils veulent voir l’environnement 
et ceux qui suent de leur labeur
profiter d’un marketing ciblé
qui annoncerait la vertu adoptée,
la prise de conscience actée
par un business plan ambitieux
de projets d’entreprise heureux.

 

 

LA CONSCIENCE HUMAINE
Alors qu’on est bien confinés à la maison,
il y a encore des gens qui meurent de faim,
alors on devrait penser avec raison
que c’est à eux de profiter de demain.
On n’avait pas besoin de cette pandémie
qui a jeté sur le chemin tous ces sans-abris,
décidément on peut penser que la vie
n’est pas un cadeau pour l’humanité.
On devrait faire preuve de solidarité,
mais l’homme est un égoïste
et tant qu’il ne manque de rien,
la mort peut grossir sa liste
sans que les médecins n’y puissent rien.
Le hasard frappe sans discernement
les plus fragiles comme les plus conquérants,
alors il en relève de la solidarité nationale
de considérer chaque citoyen comme égal.
Mais endetter les générations futurs
pour parer au plus pressé,
n’est-ce pas engager la fin de l’aventure,
où on signerait la défaite sur un papier ?
l’urgence la plus vitale,
c’est que chacun ait un travail, un toit,
c’est ainsi que la société sortira de ce mauvais pas.
Les plus riches doivent enfin comprendre là
qu’ils doivent partager le fardeau global,
leur fortune est indécente quand des gens crèvent
alors la seule solution pour ne pas mourir,
c’est de se regrouper autour du cercle familial.
Ainsi les gens peuvent à nouveau nourrir
leur besoin fondamental de rêves,
le moyen de donner à l’arbre de la vie la sève
qui permettra au monde de grandir,
et de se mettre enfin d’accord sur une trêve
que les dirigeants ont pour devoir d’obtenir.
Le lendemain on lira dans les brèves
que la guerre n’est plus qu’un mauvais souvenir
mais que pendant que certains sont morts,
d’autres ont amassé un véritable trésor.
on se demandera si les humains ont un emblème
c’est ainsi que l’indécence suprême
nous fera dire que personne ne s’aime
et que les puissant ont pourri tout le système.
Mais voici que le désir de conserver l’espoir
surgit dans la tête d’un enfant qui sème
des graines sur le trottoir
et c’est ainsi que dans l’ombre du soir,
on voit les colombes de la paix qui s’élèvent
en roucoulant que c’est une épée qu’on enlève,
celle qui devait assassiner ce fabuleux territoire.

 

 

PARTIR EN VACANCES…
Chérie, cet été nous partons en vacances,
nous allons faire le tour de France,
le seul pays autorisé à être visité.
Regarde ce camping car que j’ai acheté,
c’est le symbole de notre liberté retrouvée,
nous visiterons le Mont-Saint-Michel,
les châteaux de la Loire 
et les grottes de Lascaux,
nous prendrons une glace
sur la Promenade des Anglais,
nous monterons en haut
de la tour Eiffel illuminée,
nous irons aux plages du débarquement
et nous nous baignerons
dans les calanques de Cassis.
Nous mangerons aux meilleurs tables,
avec de bons fromages et un vin délicieux,
nous ferons la connaissance de gens heureux.
oui, je ne peux plus vivre enfermé
dans cet isolement de confiné,
j’ai besoin d’espace étendu,
de sentir le bruit de la rue,
je ne veux plus gaspiller ce temps
qui file à vive allure 
sans qu’on en profite,
cette fois-ci on va s’amuser,
on va vivre l’aventure de la route,
car après les kilomètres avalés,
la récompense est méritée,
dans la mesure où se déplacer
va être autorisé 
on aurait tort de ne pas en profiter
et en toute clairvoyance
je t’emmène en vacances
pour ne pas oublier que se cultiver
est un besoin fondamental pour nous,
nous laisserons les enfants à la nounou
et nous vivrons notre amour
pour la nature et les belles pierres,
pour la gastronomie et l’hospitalité légendaire
et à l’automne quand nous rentrerons,
au coin du feu nous nous raconterons
les souvenirs de cette expédition.

 

 

LIBERTÉ OU TRAÎTRISE ?
Ce jeune homme
avait une vie parallèle
entre son métier d’informaticien
et son activité de lanceur d’alertes
en diffusant des informations sur le net.
Le soir, quand il rentrait du bureau,
cet homme célibataire sous son pseudo
piratait les données secrètes
pris sur des sites protégés
et diffusait des scandales. 
Il se justifiait cette activité
par la considération
de la révolution des idées
dans une dictature républicaine.
Il assommait les gens puissants
de son petit pouvoir
mais il était devenu si gênant,
qu’il fut tracé et arrêté.
Il avait beau s’appuyer
sur la loi informatique et libertés,
on le prit pour un traître à la nation,
un acteur de la rébellion.
Alors il fut jugé,
son avocat évoqua
le droit de s’exprimer
et de manifester par ses opinions
son refus de cette société
quand le réquisitoire du procureur
était d’annoncer qu’il avait passé outre
le respect du secret défense,
une remise en cause des activités
d’entreprises et d’administrations.
Dans leur délibéré,
les jurés estimèrent
que c’était une activité interdite
mais qu’il avait rendu service
à beaucoup de journalistes
pour étayer leurs thèses.
Ils ajoutèrent que c’était
aux victimes de protéger leur réseau
mais que l’accusé était un idéologue
du grand soir de la révolte.
Alors il fut accusé
de violence contre l’État 
et contre des serviteurs de la nation,
la mise en danger de la vie d’autrui
étant le principal grief contre lui,
il fut condamné à cinq ans de prison.
Mais il se sentit spolié
d’être enfermé pour l’exemple
alors il appela tous les résistants
à manifester, par leur activité,
le soutien pour un certaine Démocratie,
il prit son exemple pour annoncer
qu’on faisait taire les opprimés.

 

 

SUR LES QUAIS DE LIVERPOOL
c’était un gamin
des quais de Liverpool
dans la Grande-Bretagne
de la première révolution industrielle.
Un jour, il étudia une bielle
et il eut l’idée de créer
une pompe à aspiration.
Il en parla à son oncle, ingénieur
et ensemble ils fondèrent 
la « West Bank Liverpool Company ».
c’est ainsi qu’ils vécurent l’aventure
d’exporter dans le monde entier,
ils avaient saisi la chance
de créer leurs ateliers
et bientôt dans cette fumée
ils allaient fournir
machines et locomotives
dans l’élan de la prospérité.
Le petit garçon devint un bourgeois,
là où il n’était qu’un garnement
quand il errait sur les docks,
alors c’est tout naturellement
qu’il épousa une fille de bonne famille.
Mais un jour, il regretta
d’avoir trahi son origine populaire,
alors il donna à la soupe populaire
une partie de son salaire,
il alla lui même côtoyer
les mendiants de Liverpool,
la pauvreté n’avait pas diminué
quand lui avait eu le succès mérité.
Lorsque les syndicats furent créés,
il ne put pas supporter
de voir ses ateliers
bloqués par ces manifestations,
il eut beau lâcher sur les droits,
son entreprise était 
le berceau de la contestation.
Il prévint les ministères
que ses ouvriers préparaient
la révolution sociale,
finalement c’est dans la charge
des carabiniers du gouvernement
que ce patron perdit la conviction
que le progrès était un amélioration.
Abandonné par la foi,
Il vendit son entreprise
abandonna sa femme
et revint dans son petit coron
vivre sa retraite
en cherchant la raison
qui pousse les hommes
à manifester son exaspération.

 

 

DU FOND DU CŒUR, MERCI
C’est du fond du cœur
que je voudrais dire merci
à tous ces travailleurs
qui ont laissé femmes ou maris
pour soigner les patients.
Alors faire preuve de solidarité,
c’est pour moi partager mes écrits
et prier qu’après les vents violents
la pandémie sera bientôt finie.
On sort tous meurtris
de ce confinement
mais s’il vous plaît, les gens,
mettez-vous à l’abri.
c’est une lutte sans merci
et sur tous les fronts
on voit le gouvernement
observer à la loupe 
l’évolution de la situation,
avec les statistiques des mouvements,
ils vont pouvoir guider la population
et ne pas voir grossir la masse
de ceux qui sont pris dans cette nasse
où ils ne peuvent plus se payer la soupe.
Alors, oui, décidément, 
c’est l’urgence médicale
mais c’est aussi l’urgence sociale,
alors c’est en vous protégeant
que vous viderez les hôpitaux
de cet afflux de patients,
alors on pourra bientôt
retrouver la vie d’avant,
mais au fond l’avenir
sera bien différent.
Oui, c’est la vie qui reprend
alors on essayera de rire
lorsqu’on pourra se réunir,
mais on sera dans le deuil
de tous ces disparus,
on se sent tellement nus
qu’on sera dans l’inquiétude,
on devra tirer sur le treuil
dans une grande solitude
et comme de petits écureuils
on pourra retrouver nos habitudes.

 

 

LA DRAGUE
ce qui m’a tout de suite plu chez elle,
c’est sa paire de seins et sa paire de fesses.
Mais comment se faire remarquer
par cette fille aux yeux revolvers ?
Alors je me suis approché de mon copain
qui semblait la connaître.
Durant cette soirée nous l’avons abordée
mais elle semblait attirée par ce Dom Juan
qui paradait sur la piste en dansant.
Je ne serais pas arrivé à l’aborder
si la foule n’était pas arrivée
pour danser sur cette pop enflammée.
Alors je l’ai collée le plus possible
et comme elle était passablement éméchée
je l’ai invitée à aller boire un coup.
Elle n’a pas résisté à l’idée
de s’enivrer à mes dépends,
elle avait l’air de tellement s’amuser
que je lui ai raconté des histoires drôles.
Mais d’un coup elle a déserté pour mon ami
et je n’ai jamais pu conclure,
ils m’ont bien invité à leur mariage
mais, vexé de toute mon âme,
j’ai refusé sans ambages.
je suis tombé de mon nuage
et si je fais aujourd’hui figure de sage,
je ne suis jamais retourné faire l’artiste
et je suis resté célibataire, je suis resté triste

 

 

L’AMOUR DANS L’EAU
ils se sont lancés le défi
de plonger nus dans ce lac à l’eau si froide
alors ils se sont réchauffés
en s’échangeant pleins de baisers.
ils se sont amusés comme des enfants
et comme ils s’étaient attirés mutuellement,
ils ont fait l’amour dans l’eau,
ils ont succombé à la tentation
et ils ont joui à l’unisson.
Sur la plage de galets en s’essuyant,
ils se sont lovés jusqu’à l’épuisement.
Alors en rentrant à la maison,
ils ont plaisanté avec complicité,
ils avaient leurs raisons
de ne pas se marier
et de vivre librement leur sexualité.
Alors après ces vacances ils se sont quittés,
mais la jeune fille attendit un enfant
et elle rappela son prince charmant.
Il était parti dans les bras
d’une autre pucelle.
c’est ainsi que la belle
vécut l’aventure de la maternité
dans une solitude avérée.
Entre les couches culottes et les biberons,
elle se dit dans sa raison
que ce bébé était une trahison
à sa propre liberté.
Mais elle n’avait pas le choix,
il fallait l’élever, son premier sourire 
fut son remerciement,
et un jour elle emmena 
l’enfant en poussette
au lac où il avait été conçu.
Comme par enchantement,
elle rencontra un jeune homme,
c’était la magie de ce lieu
de rassembler les bienheureux.
Il ne se fit pas prier pour la draguer
et quand il salua l’enfant,
elle sut que c’était son futur amant
alors elle l’a embrassé.
Depuis, ils vont régulièrement se baigner,
dans ce lac de montagne,
dans ce lac à l’eau glacée.

 

 

LES ABEILLES BUTINENT ET POURTANT…
les abeilles butinent dans les prés,
comme elles on voudrait profiter du printemps
mais à peine sortis du confinement
on nous annonce que pour en profiter
il ne faut pas se comporter comme des garnements.
Le coronavirus n’est pas encore contrôlé
et cependant il faut retourner travailler,
le chômage pointe et on manque de discernement
alors on oublie de regarder fixement
le spectacle vivant que dame nature nous a offert.
Mais on peut enfin aller se balader, prendre l’air
alors après avoir été enfermés
on ne peut pas refuser ce moment de plaisir
on peut aller dans les bois et penser à l’avenir
en espérant ne pas subir le pire.
Même si la mort peut encore subvenir
les hommes veulent passer à d’autres temps,
bien sûr on ne peut pas faire semblant
d’oublier cette fichue maladie,
on serait véritablement des ignorants
de ne penser qu’à assouvir nos envies.
Alors après avoir été surpris,
nous nous sommes organisés dans nos abris
et quand la vie est plus forte reprend l’existence,
les fleurs nous offrent toutes ces essences
qu’on veut retrouver dans nos parfums,
les résistants applaudissent des deux mains
en songeant  à la liberté comme nostalgie.

 

 

COMME EN 14
Non, vous n’aurez pas
l’Alsace et la Lorraine,
ni la France entière d’ailleurs,
c’est mon cri du cœur.
La région Grand Est est touchée
de plein fouet par ce virus mal famé
mais on va résister
comme des poilus sur le front
et on va gagner le droit
de sauver nos maisons.
La peur s’est installée
dans les tranchées,
après tout le gaz sarin
augurait de pires lendemains.
alors nos armées de médecins
vont survivre à Verdun,
ils ont été à la guerre
la fleur au fusil
et ils ont été surpris
par la violence de la maladie.
Comme en quatorze,
c’est une véritable boucherie
contre les casques à pointe,
au début il manquaient d’armes,
sans masques, sans casques
ils n’avaient pas de canons
puis ils ont appris à se battre.
ils vont lancer l’offensive fatale
pour vaincre cet ennemi létal,
alors aujourd’hui 
on voudrait compter
sur l’ensemble de nos alliés,
c’est un combat universel
pour que les hécatombes
ne soient pas éternelles.

 

 

L’INGÉNIEUR MUSICIEN
en écoutant cette musique,
cette douce mélancolie,
je me mets à taper du pied,
un geste inconscient de plaisir.
j’aurais pu être chanteur
mais la vie a fait de moi un ingénieur
et c’est en petit amateur
que je suis monté sur scène,
simple clarinettiste d’une harmonie.
j’en ai retiré toute une émotion
de montrer mon talent au public,
j’ai ressenti une grande vibration,
celle d’une fierté d’être unique.
Avec l’art j’ai témoigné,
j’ai revendiqué d’être différent,
c’est une façon de rester vivant
quand le reste s’est écroulé.
aujourd’hui j’ai repris en main
l’occasion d’exister pleinement,
mon inspiration guide ma plume,
une façon d’exprimer ce que je ressens,
j’ai en tête toute ces histoires
qui se couchent librement
et l’encre à peine séchée sur le papier,
j’ai le désir de partager cette victoire
sur la page vide, sur le noir.
Il n’y a rien de pire
que le manque d’inspiration,
c’est comme si j’étais abandonné
par l’intérêt supérieur de la société.
Car révolté ou patriotique,
j’étale tous mes états d’âme,
je ne connais pas la censure
car le lecteur s’est habitué
à ma façon de tourner les phrases,
c’est plus fort que moi de m’exprimer,
je veux donner mon avis
à tout ce qui a lien avec la vie.
Alors même si je suis ignoré,
j’ai conscience de mes qualités,
c’est pour cela que je continue
afin de tutoyer le nirvana des écrivains,
je cherche toujours à inventer
pour innover tout en cultivant,
je veux égaler les plus grands
pour rapproche des peuples s’ignorant
en les faisant réfléchir,
en les faisant philosopher,
en les faisant s’amuser
sur l’essentiel de l’existentialisme.
On ne peut pas ignorer
les conflits d’intérêt
alors si je pouvais apporter la paix
j’aurais réussi ma mission.
rassembler est mon obsession,
car je ne veux pas de divisions
mais simplement inviter les circonspects
à accéder à plus de raison.
quand l’un est satisfait,
j’ai gagné sur le front
contre une armée imaginaire
car mes livres sont le bras armé
de cette envie de gagner mes guerres,
celles contre l’ignorance et l’absurdité,
celles contre la déchéance de l’humanité,
celles contre l’incompréhension humaine.
je ne me résoudrai jamais
à livrer pieds et poings liés
ma littérature à mon ennemi,
je relèverai pour chacun tous les défis
qui poussent mon cœur à ces cris
où je dois offrir en spectacle la vie.
tant que le sang coulera dans mes veines
j’exposerai mes joies et mes peines,
la défaite serait synonyme d’abandon,
une incompréhensible capitulation,
c’est le sens de mes conclusions.

 

 

LE FUNESTE DESSEIN
quand s’abat sur ce petit bout de prairie
la terrible ombre du malheur,
les plus courageux habitants de ce paradis
sombrent dans un sentiment de peur.
aujourd’hui, ils sont envahis
par une rampante maladie
mais qui sait si demain
ce ne sera pas un sauvage essaim
qui attaquera tous les habitants
dans son funeste dessein.
Alors c’est au cri du ralliement
que tous se mettent à l’ouvrage,
ils construisent des canons,
des ponts, des barrages,
ils fabriquent des armes d’assaut
et puis un énorme pot
dans lequel ils comptent enfermer le démon.
alors commence le temps de la libération,
ils mangent des fruits spéciaux
qui décuplent leur force au front
si bien qu’à la fin de la saison,
ils évacuent de leurs maisons
tous ceux qui les avaient agressés.
Mais le diable veut continuer
dans son odieuse déraison
à faire du mal à la communauté
alors celle-ci l’attire,
au son d’une délirante lyre
dans la forge du village,
là où l’attend un sage
qui le perce de son épée.
Depuis, la société du pré
porte des fleurs et honore
le monument aux morts
et se répètent que le travail
a forcé le soupirail.
Désormais ils vivent en paix
et célèbrent ce joli jour de mai,
devenu celui des amoureuses
avec une musique très joyeuse.

 

IL FAUDRA NOUS DIRE
monsieur le président,
il faut nous dire à présent
quand on retrouvera le sourire,
celui d’avoir un avenir.
Car pendant le confinement,
on a vu à la télévision
un monde inquiétant
et on redoute l’explosion
du moteur à combustion.
Le pays est en panne
alors il faudra bien
ouvrir les vannes,
on attend tous les matins
de retrouver la gaieté,
l’insouciance des salariés
de retrouver leur travail.
Certes, c’est la bataille
à cause d’un virus qui déraille,
nous en sommes les otages
et le sujet même partage
les gens les plus avisés.
Alors il faut invoquer
l’union nationale,
à chacun ses responsabilités,
on en a marre du monde digital,
on veut retrouver nos amis
et trinquer avec un verre à l’abri.
oui on ne veut pas de la maladie
mais on veut récupérer
la liberté de se déplacer,
la liberté de parler, de créer
et pour cela on doit lever
ce fichu état d’urgence
qui nous met dans la démence
de nous retrouver isolés.
Alors Monsieur le président,
ne nous parlez pas en mentant
sur l’état de l’économie,
nous ne sommes plus des enfants
car nous le savons, ce n’est pas le paradis alors nous nous inquiétons, personne ne rit quand arrive le chômage, c’est le grand carnage. alors Monsieur le président relancez l’économie, c’est avec force qu’on crie de sauver les temps présents, on redoute la grande dépression avec une guerre à l’horizon et il n’y a pas de héros pour porter le drapeau et accompagner la libération. Certains veulent la révolution mais on est bien dans notre nation alors qu’on ne change rien à notre fragile condition, il serait bien malin celui qui aurait l’ambition de transformer le bien commun alors qu’il appartient à chacun. Monsieur le président, nous assistons en ce moment à une véritable transformation des habitudes de consommation, mais nous, nous voulons retrouver ces moments fugaces, oubliés où on pouvait s’embrasser, se congratuler, se saluer, se toucher, on désire plus que tout se rencontrer et ne plus vivre par procuration.

 

 

A POINT
Rien ne sert de parler,
il faut agir à point,
La Fontaine réveille-toi,
les hommes ne comprennent pas
que c’est leur dur labeur
qui leur donne la victoire
et non ces fanfaronnades 
que les beaux-parleurs
lancent au-dessus des toits.
Alors le plus lent
mais aussi le plus besogneux
sera le moins démuni
quand viendra la famine
car il aura ses réserves
quand viendront 
les mauvais temps.
Mais voici qu’un guerrier
veut lui piquer ses biens,
alors pour ne pas se faire voler,
le faible s’est enfermé
à double tour dans sa maison.
Les loups peuvent rôder,
la baraque est solide,
le prévoyant s’est construit
un joli petit nid
pour passer l’hiver au chaud.
En attendant le retour des oiseaux,
le sort est un cadeaux
pour ces clairvoyants tourtereaux.

 

 

LA FÉE CABOCHARDE
La fée Cabocharde
avait le pouvoir de rajeunir
tous les vieillard,
ils retrouvaient la souplesse
de leurs vingt ans.
Mais un jour elle tomba
sur une petite vieille
qui ne voulait pas rajeunir,
elle disait qu’elle gardait
un bon souvenir de la vie
et que maintenant 
elle attendait de mourir.
On fit venir un médecin
spécialisé dans le soin des âmes,
il n’y pût rien y faire,
il disait qu’il lisait dans son regard
son envie d’aller au paradis.
On fit venir le maire du village,
elle lui dit qu’elle avait
toujours bien agi
et qu’elle ne regrettait pas
de ne pas avoir eu d’enfants,
tous les garnements
du village étaient ses gamins.
Elle fut la seule à aller
chez le notaire pour signifier
qu’elle donnait son argent
aux bonnes œuvres de la commune.
Elle dit au curé
qu’elle avait mérité de s’arrêter
de vivre à cent à l’heure,
qu’elle vivait sa retraite avec bonheur
alors celui accepta
de lui accorder l’onction suprême
si bien qu’elle disparut
quelques temps après
d’une mort douce dans son lit.
Alors on dit depuis
que plutôt que de traîner
le rocher de la vie,
la petite vieille avait eu bon escient
de quitter sa petite maison
pour le salut de sa raison.

 

 

LA SOCIÉTÉ DES ABEILLES
La société des abeilles
était heureuse dans sa ruche.
Elle vivait en harmonie avec la nature
avec sa reine Elia. 
Les ouvrières butinaient
le pollen des fleurs,
fabriquaient le miel
et les alvéoles pour les œufs.
Les gardiennes en protégeaient l’entrée.
Mais un jour des bourdons
attaquèrent la ruche
pour s’emparer de la gelée royale,
la nourriture de la reine.
Celle-ci fut malheureusement piquée,
les abeilles étaient désemparées.
c’est alors que l’apiculteur vit le danger,
il répandit un produit spécial
et la reine fut miraculeusement sauvée.
Elle pondit de plus belle
et donna naissance à la future reine,
ainsi allait la vie de la ruche
où chacun est à sa place
et où nul n’est éternel.

 

 

LA TRAHISON
mon cœur est divisé
entre l’envie de partir
et celle de rester.
Je viens d’accueillir
la dure vérité
que tu m’as trompé,
je suis dévasté,
je croyais que l’amour
était indivisible
alors je cours 
vers l’impossible
pour savoir si je peux
te pardonner,
être heureux,
nous deux collés.
Notre couple bat de l’aile,
tu as beau est la plus belle,
ce que tu m’as fait
me rend circonspect,
la confiance est partie,
il n’y a guère
que mon chat Mistigri,
qui m’aide à surmonter
cette misère.
il m’écoute
et dans ce doute
il me conseille
de te tester,
alors je vois le soleil
me conseiller
de dormir tout seul
sur mon oreiller.
j’en parlerai aussi
au portrait de mon aïeul,
et quand il m’a dit
qu’une trahison 
est éternelle,
tu n’auras pas mon pardon,
la situation
est exceptionnelle
et pourtant si habituelle.
le problème existentiel
c’est de savoir
si je pourrai avoir
confiance en toi,
si je peux rester
sous mon toit
sans risquer
d’être floué,
ton insouciance
m’a frappé,
et c’est l’essence
de la vérité
qui vient d’être
mis dans le confiance-mètre.

 

 

LES INÉGALITÉS
L’industrialisation
à marche forcée
d’une partie du monde
avait permis de tirer
de la pauvreté
des millions de gens.
Mais c’est la précarité
quand la richesse
n’a pas été redistribuée
alors les calamités
dues à l’environnement
ou aux maladies
peuvent faire des ravages,
les miséreux souffrent encore
quand la pandémie
vient grossir les rangs
des victimes des ouragans.
Ils n’ont plus de quoi
nourrir leur famille,
ils n’ont plus de toit
et ils n’ont pas de médicaments.
Les inégalités ne cessent pas,
alors les égoïstes
devraient être solidaires
avec les associations,
les médecins et infirmières
qui secourent la terre.
On ne peut pas tolérer
qu’aujourd’hui la faim,
le choléra ou le sida
tuent ici et là.
Mais voici que la misère
pointe chez les riches
qui n’avaient pas vu
cette crise économique
et ce coronavirus fatidique,
le chômage devient planétaire
et comme il n’ignore personne,
il est à craindre que la guerre
ne reprenne entre les hommes.
Habitants de tous les pays,
tenez vous par la main,
le bateau est en train de couler
et vous devez écoper,
le salut viendra de cette force
qu’on les êtres humains
à survivre au pire,
il faut dire qu’ils ont toujours cru
au progrès et aux meilleurs lendemains.

 

LA GUERRE DES ROSES
ma rose a perdu la guerre
contre les tulipes,
elles étaient si nombreuses
qu’elles l’on assaillie.
Dans toute sa fierté,
elle s’est fait désarmer,
on a arraché ses épines
et sans cette carapace,
on l’a coupée
pour la mettre dans un vase
tel un trophée.
Elle en a perdu 
tous ses pétales
de couleur pourpre,
l’amour l’avait quittée,
elle voulait partir
alors un jour
elle est retournée
dans la terre où elle est née.
Alors depuis ce temps
l’armée des roses trémières
prépare la revanche,
et en vénérant cette reine
elle a envahi les prés,
elle tue tous ceux
qui se sont piqués
à leurs épines saillantes.
la plus belle des fleurs
est celle qui prévient le danger,
symbole d’un amour subtil
qui raconte au monde entier
la passion des êtres attachés
à leur chérie, à leur moitié.

 

 

CE N’EST PAS LA GUERRE DES BOUTONS

Il n’y a guère que dans la « Guerre des Boutons »

Que les ennemis de naguère

Deviennent des copains de circonstance.

Moi, je ne pourrai jamais

M’entendre avec mes ennemis,

Ce serait mourir, ce serait capituler,

Comprenez, ils m’ont fait tant de mal

En m’insultant comme un animal

Que je ne les pardonnerai jamais

Sauf s’ils le demandent face-à-face

Avec de la sincérité sur leur visage.

Car leurs actions hostiles

Auraient pu faire de moi leur victime,

Me faisant tomber et mes proches avec

Dans un combat feutré avec des armes.

C’est le plus fort qui gagne

Alors je m’engage tout entier,

Je ne lâche rien,

Je compte sur mes soutiens

Et je ne compte m’arrêter

Que quand l

 

UN COUPLE DE MILITAIRES

C’était une femme matelot

Sur un gigantesque porte-avions

Qui n’avait que l’embarras du choix

Pour choisir un mec là.

Elle se faisait continuellement draguer

Et même des sifflets machistes

Sur son passage tentaient de la séduire.

Mais elle ne trouvait pas chaussure à son pied,

C’est alors qu’un pilote de chasse

La remarqua sur le pont,

C’était un capitaine modeste,

Un officier non arrogant

Mais plein de fierté

Pour l’aviation embarquée.

Alors que le bateau

Faisait une escale,

Il lui donna rendez-vous

Au " bar de la navale "

Ils burent quelques coups

Ce qui désinhiba leur timidité

Il la fit rêver en racontant

Ses missions aériennes passées,

Oui le capitaine avait battu

Son principal opposant,

Un prétendant envahissant.

C’est avec une grande joie

Qu’il téléphona à sa maman

Pour dire qu’il n’était plus seul 

Et que sa compagne

Avait le même sens du devoir

De servir la Patrie.

Ils se retrouvaient tous les soirs

Dans la salle de repos

Pour s’aimer d’avantage

Car le pilote devait veiller

A ne pas perdre sa belle

Pour un autre marin zélé.

 

 

 

UN PATRON SEDUIT

C’était une ouvrière

Qui était secrètement

Amoureuse de son patron

Mais de son bureau,

Celui-ci ne l’avait pas remarqué.

Un jour, elle fit une erreur

Et le chef d’entreprise

Vint la réprimander.

Comme elle se mit à pleurer

Car ce n’était pas sa faute

Mais celle d’un outil mal réglé,

C’est une collègue syndiquée

Qui vint secourir l’ouvrière

Expliquant qu’il y avait souvent

Des problèmes de qualité

Du au manque d’investissement.

Alors qu’elle était sauvée

L’ouvrière eut le visage qui s’illumina,

D’un coup le patron eut le coup de foudre,

Il alla plus souvent dans l’atelier

Voyant le dur labeur de ses salariés..

Un jour il glissa un papier

Sur le poste de l’ouvrière.

Il lui disait qu’il ne pouvait

Se passer de la regarder,

Que son cœur se serrait

A l’idée de la rencontrer,

La jeune femme célibataire

Fut un jour convoquée

Pour aller voir le PDG.

Elle s’attendait à être virée

Quand il la nomma

Conseillère particulière,

Préposée à la qualité

Après une formation..

Comme ils étaient

Désormais très proches,

Ils redressèrent  les comptes

De la société,

Naturellement, leur amour

Fusionna leurs relations,

Ils étaient deux

A prendre les décisions

Alors ils formèrent un couple

En entreprise et à la maison.

 

 

L’AMOUR AU CINÉMA
C’était un réalisateur
qui aimait l’actrice principale
de son dernier film.
Alors qu’on lui remettait
la palme d’or à Cannes,
il lui lut sa déclaration d’amour,
une lettre qu’il avait préparée
pour séduire sa dulcinée.
Celle-ci faillit s’évanouir,
c’était l’expression d’une réciprocité
d’une passion partagée,
l’incarnation du succès
qui couvait cet amour secret.
Les médias s’emparèrent de l’histoire,
c’était le nouveau couple de stars,
ils n’avaient plus de vie privée
mais à la limite ils s’en moquaient
car ils n’avaient rien à se reprocher.
Le film traitait d’un sujet brûlant,
la transcription cinématographique
de l’expansion d’une pandémie,
s’inspirant d’un livre bien connu,
« La Peste » de Camus.
Alors que le coronavirus
faisait des ravages,
les spectateurs accoururent
sur les plates-formes de partage
ce film allait être un encouragement
pour la popularité du personnel soignant
et une partie des bénéfices
alla au soutien du sacrifice
de ces personnes dévouées
qui dans la crise s’étaient dévouées.

 

 

LA DANSEUSE DU PRÉSIDENT
c’était la danseuse du président,
la petite femme des temps présents,
elle avait le statut de favorite,
elle l’étoile émérite.
Il allait à l’opéra très souvent
et à la fin en l’applaudissant,
il allait la voir dans sa loge,
elle qui n’était vêtue que d’une toge.
Cette histoire d’amour était secrète,
il s’asseyait sur une banquette
et ils discutaient pendant des heures
vivant un vrai bonheur.
La liaison fit la une
des journaux à scandale
qui mirent sur un piédestal
ces compagnons de fortune.
Ils expliquèrent que cette liaison
respirait le bonheur de l’émotion,
personne ne voulait séparer
cette union célébrée
comme une chance pour la nation.
Le président désirait garder sa liberté
et la danseuse voulait continuer de danser,
pourtant un jour ils se sont mariés
et Dieu que dans sa plus grande simplicité
la première dame fut vénérée
en apportant une dimension humaine,
le chef de l’état s’attaqua alors aux problèmes
tandis qu’elle transformait l’écosystème
elle fit partir tous les gens pédant
ces personnes malsaines
qui entouraient le président
de façon mondaine.

 

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